C’était un déjeuner sur l’herbe, vous voyez le tableau ? En plein soleil, aux environs de minuit sonnant. Tâtez vous-même les troncs majestueux aux écorces historiques et à la ramure invisible, le moelleux d’un immense châle de Cachemire qui attend le panier de pique-nique ! Au loin une rive noire d’un fleuve, le Léthé sans doute qui serpente dans la forêt de mots sublimes. Trois verres galbés sont sur la nappe, attendant le nectar lumineux et rougoyant. Ce soleil qui décline et "se noie dans son sang qui se fige". Et nous étions là, suspendus à la voix, au geste et au verbe chatoyant de (...)