Dans les villes de grande solitude, au temps béni
de la crise économique, l’Occident a peur. La menace est partout, et un
sentiment d’insécurité généralisé baigné d’ennui et d’alcool peut
suffire à nous noyer tous. La nécessité de trouver un ennemi commun, à
éloigner de nos maisons avant qu’il ne nous dérobe femmes, travail et
capitaux, saura nous faire dériver dans un torrent de haine collective,
aromatisé au whisky.
Loin de l’image intello-bobo qu’évoque encore pour certains spectateurs les pièces du Rideau du Bruxelles, Occident est
un match, une baston, un bon coup de poing dans la gueule, donné sans (...)