Deux rencontres : avec Eric Verhoest, le galeriste et avec Bernar Yslaire l’artiste dans un nouveau lieu qui fait entrer la bande dessinée dans la famille des arts contemporains majeurs...
Le galeriste Eric Verhoest nous décrit les rapports entre galeriste et artiste...nous dit en quoi ils s’apparentent à ceux qu’il noue en tant qu’éditeur avec les auteurs.
Bernar Yslaire, que nous avions déjà rencontré à propos de l’album qu’il co-signait avec Jean-Claude Carrière ("Sous le ciel du Louvre"), nous dit la spécificité de cette nouvelle aventure : une magistrale "master class" radiophonique !
Sur son blog, Bernard Yslaire raconte : "Deux mois donc, de travail acharné et inquiet pour répondre à ce défi : créer des images sans enjeu narratif, mais plastique. Des dessins hors planche de BD sans être pour autant de la peinture (c’est une autre histoire) ni de l’illustration à proprement parler (puisque il n’y a pas de texte à illustrer). Je suis donc parti de ma (courte) expérience faite sur le film Mr Nobody de Jaco, ou j’avais réalisé des images sur base du scénario pour préparer le tournage. Des mises en situation, pour montrer à quoi cela allait ressembler. J’ai fait pareil pour préparer Sambre 6, La mer vue du Purgatoire : Julie après un naufrage aboutit sur une île avec un phare, battue par la tempête. Une vingtaine de dessins sont donc exposés depuis le 24 mars au 1er étage de la Galerie bruxelloise. Le deuxième niveau (par lequel on entre), expose une nouveauté : sept épreuves originales tirées à trois exemplaires, mais cela fera partie d’un autre article. En attendant, un des dessins originaux sur papier..."
Voici comment le galeriste présente l’artiste : "L’exposition Nouveaux Rouges présente des pièces originales annonçant La mer vue du purgatoire, prochain volet de la saga des Sambre. Des dessins de grande taille mettent en scène un naufrage peut-être libérateur, et un phare appelé à devenir le refuge de Julie.
On retrouve toute la puissance graphique de l’auteur au pinceau, la mélancolie des paysages tourmentés à l’encre sépia, et les atmosphères zébrées d’écarlate et de magenta cramoisi."
Quant à Champaka, ce nom, ce label est familier déjà aux amateurs du neuvième art, il est dorénavant aussi celui d’une nouvelle galerie d’art contemporain, qui, à n’en pas douter, deviendra bien vite "la" référence...
Une double rencontre à écouter, mais surtout, une exposition à visiter et un lieu à découvrir.
Edmond Morrel
Présentation sur le site de Champaka Editions
"Champaka Brussels est spécialisé, depuis 1984, dans l’édition d’art liée au monde de la bande dessinée : estampes, portfolios, livres à tirages limités et autres plaques émaillées.
Le tirage étant limité et, dans la plupart des cas, avec signature du créateur, nos éditions deviennent rapidement des raretés."
Présentation sur le site de la Galerie Champaka
"Bernar Yslaire fait partie de ces Grands de la Bande Dessinée qui créent de plus en plus d’oeuvres intégralement sur palette graphique. Désireux d’ouvrir de nouveaux champs d’exploration, la Galerie Champaka développe des tirages numériques exceptionnels, réalisés à un nombre d’exemplaires ultra-limité, à l’image de ce qui se pratique dans le domaine de la photographie d’art."
Allez aussi à la visite du site de Bernard Yslaire : de toute beauté !