Tuyauterie

Saint-Josse-Ten-Noode | Théâtre | Théâtre Le Public

Dates
Du 5 septembre au 27 octobre 2017
Horaires
Tableau des horaires
Le Public
Rue Braemt, 64 70 1210 Saint-Josse-Ten-Noode
Contact
http://www.theatrelepublic.be
contact@theatrelepublic.be
+32 2 724 24 44

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Tuyauterie

Après avoir joué ensemble dans « Promenade de santé » de Nicolas Bedos puis dans « Maris et femmes » de Woody Allen, les amuseurs amoureux, les trublions de la plomberie sont de retour ! Ayant joué à bureaux fermés la saison passée, Tania Garbarski et Charlie Dupont remettent le couvert dans cette comédie sensuelle et attachante, qui se joue d’un cliché à la dent dure, universel et éternel : le plombier est le fantasme de toute bonne ménagère qui se respecte !

Ça commence… comment dire… comme une scène classique d’un certain genre de film pour adultes, vous voyez ? Un plombier a terminé son travail et sa cliente veut le payer « en nature ». Le plombier ne dit pas non, qui l’eût cru ! Mais avant de recevoir son dû, il veut qu’elle réponde à une question : « Pourquoi ? ». Et alors, très logiquement, ils se mettent à parler de Dieu, de clé Allen, de divorce, de la vie envisagée comme un échec absolu… enfin bref, vous savez, de toutes ces choses dont on parle, que ce soit dans la vie ou dans un film porno... L’écriture de Philippe Blasband, (« Une liaison pornographique », « Irina Palm ») d’un érotisme gentiment ironique, fait ici merveille, nous dessine un sourire sur le visage et continue de nous surprendre… en douceur !

UNE PRODUCTION DU THÉÂTRE LE PUBLIC. Photo © Marianne Grimont

Distribution

De Philippe Blasband
Mise en scène : Philippe Blasband.
Avec : Charlie Dupont et Tania Garbarski.
Assistanat à la mise en scène : Cachou Kirsch
Scénographie : Jean-Francois Cassart
Costumes : Chandra Vellut
Lumière : Virginie Saint-Martin

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7 Messages

  • TUYAUTERIE de Philippe Blasband

    Le 24 septembre 2014 à 11:38 par VincentD

    Un très bon texte de Philippe Blasband (comme très souvent d’ailleurs) joué par deux très bons comédiens (Charlie Dupont un petit cran au-dessus). Autant j’étais resté sur ma fin la saison dernière avec leur prestation dans la pièce de Nicolas Bedos, autant j’ai été conquis hier soir. Ce n’est pas qu’une pièce "comique", c’est une excellente réflexion (avec humour) sur la vie, la société et le bonheur. La pièce défile à une vitesse folle, aucun temps mort. Mais j’ai parfois été perturbé par les rires trop nourris du public à des moments où le propos était plus grave. A voir !

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  • TUYAUTERIE de Philippe Blasband

    Le 5 octobre 2014 à 03:21 par chrisdut

    Jolie petite pièce très drôle où l’on rigole énormément. Très belle prestation du couple Dupont-Garbarski autout du fantasme très répandu du plombier. Mais en fait pourquoi un plombier ? Mais oui pourquoi ! Pièce courte mais intense et efficace, ça passe trop vite ! A recommander vivement. Très bon choix du théâtre Le Public. Après "Conversation avec ma mère" et "Cabaret", on est gâté en ce début de saison. Quel niveau !

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  • TUYAUTERIE de Philippe Blasband

    Le 9 octobre 2014 à 07:39 par Pattrick

    la pièce commence de manière très directe.
    un plombier, penché en deux vérifie son travail, une femme arrive par derrière,
    bien décidée à « se le faire ». de là, une question « pourquoi » ?
    et tout part en vrille. on déballe sa vie, ses attentes et ses déceptions. très
    bon texte qui mêle comique et réflexion. la pièce est très vivante, très bien
    jouée, et occupe intelligemment l’espace de la salle. un pure plaisir.

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  • Tuyauterie

    Le 14 septembre 2017 à 02:38 par vilef1

    Le duo fonctionne bien, le texte est bien écrit. Je connaissait déjà Blasband et "Une Liaison Pornographique". Je trouve que, malgré que ce soit une comédie, il réussi à amener le spectateur à une réflexion sur la vie et sur nos à-prioris.
    Intéressant, donc.

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  • Tuyauterie

    Le 14 octobre 2017 à 20:37 par mike_bel

    un bon mélange entre l’érotisme, le burlesque et la masturbation intellectuelle.
    Le duo est excellent et fonctionne à merveille.

    J’ai passé un agréable moment !

    Et j’ai énormément ri de voir que quelques spectateurs en 2017 puissent être choqué de situations érotiques et de les voir quitter la salle vulgairement, bien plus que ne l’était le texte.

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Jeudi 11 septembre 2014, par Céline Verlant

Quand Eros et la Psy(ché) ne se gênent pas, y’a du plaisir !

Lui : il est accroupi, en bleu de travail, la ceinture bardée d’outils oblongs. Il astique avec soin le filtre de la douche dont il vient de réparer la fuite. Il se redresse et tombe nez-à-sein sur sa cliente. Elle : elle s’exhibe fiévreusement dans un déshabillé dont la longueur est inversement proportionnelle à celle de ses talons aiguilles. Et la soie lui colle autant au corps qu’elle colle celui de son plombier.

Allez savoir pourquoi, cette scène qui s’achève de facto par une séquence pornographique dans les films du même nom, prend ici une tournure moins trash, mais tout aussi cash. Elle lui propose un paiement en nature. Il accepte, à condition qu’elle réponde à une question : « Pourquoi ? » Commence alors une discussion obsessionnelle qui est aux relations hommes-femmes, ce que le Kâmasûtra est au sexe : on n’a jamais fini d’en faire le tour. Et voilà que la cliente échauffée lui retourne la question, dans une autre scène toujours pas obscène. 

Elle veut de la baise, de la vraie. Il n’en est pas à son premier petit coup vite fait avec une cliente. Et pourtant, le moins que l’on puisse dire, c’est que la mécanique des fluides hormonaux n’est pas très stable entre ces deux-là : entre excitation incendiaire et douche froide, le désir n’est jamais tiède. Les vannes sont à fleur de peau, les âmes perdent leurs eaux, et c’est le bébé qui part avec l’eau de la douche… Un dynamique mélange d’eau dans le gaz et d’électricité dans l’air qui excite le flexible des zygomatiques.

On pourrait craindre, en découvrant le pitch et la scénographie sobre et symétrique, que la pièce tombe dans une simple négociation mâle-femelle sous la forme d’une banale partie de ping-pong verbal. Ce serait méconnaître le savoir-faire de Philippe Blasband, dont l’écriture érotico-légère distille ici humour et subtilité à travers une mise en scène, des rebondissements scénaristiques et des dialogues bien conduits.

Charlie Dupont est un plombier moustachu qui n’a pas sa langue dans la poche de sa salopette. Son jeu tout en retenue et finesse lui permet même une chansonnette vaginale qui n’a pas l’once d’une vulgarité et titille chaleureusement les rires des spectateurs. C’est dire si la maîtrise du jeu du comédien est grande. Tania Garbarski incarne la psy divorcée, sensible et généreuse, au jeu plus exalté. De toute évidence, le plaisir que ce couple prend à jouer ensemble rejaillit sur le public réjoui.

De corps-à-corps en désaccord, le raccordement du plombier et de la psy sera-t-il possible ? Le Cupidon est-il cupide, ou fera-t-il don de sa facture après les fractures riches en émotions ? Pour découv’rire les réparations, suivez les flèches du Théâtre Le Public.

Céline Verlant

Théâtre Le Public