Trance
Après Double, Sources et Hypermédia, le nouveau spectacle de Nono Battesti aux Riches-Claires !
TRANCE est un voyage chorégraphique ou le surnaturel devient le réel.
Une rencontre avec notre propre humanité.
Une invitation à transcender nos perceptions et nos points de vue, à nous reconnecter à l’essentiel dans le vivre ensemble et les petits plaisirs simples du quotidien.
Un passage piéton : symbole de la traversée et de l’épreuve.
Un banc : quoi de mieux pour une rencontre avec l’autre ou avec soi-même.
La gestuelle de ce spectacle est le résultat de plusieurs années de recherches et de métissages chorégraphiques ou les frontières entre les styles tombent et ou les stéréotypes n’ont plus lieu.La musique de TRANCE est totalement jouée en live et à l’image de la gestuelle, elle est intense afin d’amener l’esprit du spectateur à évoluer avec les corps et la narration des danseurs. Elle tire sa nature de la soul et du blues.
Distribution
Ecriture et chorégraphies : Nono Battesti
Danse : Juliette Colmant et Nono Battesti
Musique : Quentin Halloy
Chant : Dyna B
Lumières : Benjamin Struelens
Son : Cédric Alen
Production et visuel : Benjamin Struelens
Une coproduction de la Compagnie Dessources et de Tapage Nocturne, avec l’aide de la Fédération Wallonie Bruxelles.
Mardi 17 décembre 2019,
par
Camille Thiry
Tran(s)cender l’intensité
Créé il y a trois ans aux Riches-Claires, Trance y revient après un succès décisif au Festival D’Avignon (Off 2018). Nono Battesti, danseur et chorégraphe nous livre une expérience live intense et accessible. Avec sa partenaire Juliette Colmant, ils se meuvent au son du blues et de la soul de la chanteuse Dyna B et du multi-musicien Quentin Alloy. Le quatuor s’unit et s’écoute sur un passage piéton projeté à mesure que la fumée s’y dissipe.
A l’instar de Sources et Double (Prix du public à Avignon Off 2016), Nono Battesti articule son corps comme il joue avec les registres musicaux.
Il passe de l’un à l’autre. Sans prévenir.
Le bruit des sirènes et de l’agitation urbaine ne s’y dérobent pas. Ils annoncent des sursauts ou des crises de convulsions à travers les mouvements des danseurs. Les percussions corporelles laissent place au solo du geste, de la voix et de la guitare. La synchronicité du souffle de Dyna B et la chute répétée des corps nous font oublier la pollution sonore réelle de l’autre côté des murs de la salle Viala.
L’outil de la projection y est savamment manié et permet de reprendre son propre souffle. De courts films entrecoupent différents tableaux. Un mouchoir vole de manière gracieuse. On se surprend à être hypnotisé par la poésie d’un bout de tissu venant peut-être de moucher des cloisons nasales humaines. On s’arrête à contempler un déchet urbain et la peau tendue éclairée d’un tambour. La douceur des sourires et des regards complices dépasse alors l’intensité sonore, visuelle et gestuelle. On traverse le dédale des stimulations en tentant de comprendre soi-même comment on s’en évade.
Aurait-on besoin de plus de silences pour apprécier davantage l’intensité du blues ? La puissance du live se suffirait-elle à elle-même sans effets de voix microphoniques ? Peut-être pas.
Trance – comme le genre musical du même nom- se distingue par une pulsation constante. Sans repos. Le quatuor réussit à suspendre le temps et à s’ancrer avec légèreté sur un passage clouté éphémère.
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