Timon d’Athènes

Bruxelles | Théâtre | Théâtre Les Tanneurs

Dates
Du 24 au 28 janvier 2017
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre Les Tanneurs
rue des Tanneurs, 75 1000 Bruxelles
Contact
http://www.lestanneurs.be
info@lestanneurs.be
+32 2 512 17 84

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Timon d’Athènes

Timon est un citoyen de la ville d’Athènes, respecté pour sa grande générosité, ses fêtes, ses dîners et ses cadeaux en tous genres. Insouciant et heureux, il traverse
la vie oisivement.

Jusqu’au jour où les créanciers frappent à sa porte : ses greniers sont vides. Convaincu que ses amis, avec lesquels il s’est montré si généreux, vont l’aider, il envoie ses serviteurs leur emprunter de l’argent. Mais les portes restent fermées. Déçu et rempli d’amertume,Timon devenu misanthrope se retire dans les bois et décide de se venger...

La compagnie De Roovers s’attaque à cette pièce mal connue du répertoire de Shakespeare, traversée par de nombreux questionnements actuels : entre faste et perte, elle pose un regard sur le rapport à l’argent en temps de crise et montre comment celle-ci impacte l’humain.

Parabole noire, le spectacle interroge les dérives du système capitaliste et du matérialisme. Les comédiens incarnent le texte avec rythme et panache, et la légèreté de leur jeu compense largement la gravité du sujet.

Une création de Robby Cleiren, Sara De Bosschere, Luc Nuyens, Sofie Sente, Stef Stessel et Michael Vergauwen
Texte William Shakespeare
Avec Bobby Cleiren, Sara De Bosschere, Bert Haelvoet, Luc Nuyens, Sofie Sente et Reindert Vermeire
Scénographie Stef Stessel
Costumes Pynoo
Création lumière Bert Vermeulen et Stef Stessel
Création sonore Eric Engels

Une production de De Roovers avec le soutien de la Communauté flamande

Distribution

Shakespeare / De Roovers

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2 Messages

  • Timon d’Athènes

    Le 29 janvier 2017 à 13:25 par CORL

    TIMON d’ATHèNES (par le collectif de Roovers)
    ou
    quand Shakespeare se retourne dans sa tombe...
    Nous étions curieux d’assister à ’ce phénomène’. (salle pleine et liste d’attente)...
    Un véritable massacre, le texte n’est ni porté, ni joué, il est jeté à notre face, récité de mémoire et encore avec beaucoup d’imprécisions.
    La mise en scène, ou l’absence de mise en scène, l’éclairage et les costumes aident à faire passer ce ’douloureux moment’, que mes oreilles me pardonnent de leur avoir imposer des notes si mal jouées !

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  • Timon d’Athènes

    Le 29 janvier 2017 à 13:48 par C. ThéO

    Le collectif de Roovers qui remplit les Tanneurs et met en liste d’attente a éveillé notre curiosité...
    Shakespeare est mort et nous avons assisté au massacre d’un de ses textes.
    Nos oreilles entendaient trop de fausses notes de texte pour s’endolorir, elles méritent un dimanche à l’Opéra comme convalescence.
    Cette découverte nous a confirmé qu’il ne faudra pas y revenir.
    Que Shakespeare repose en paix, nous ne nous sommes pas joints à hypocrisie générale des applaudissements.
    Tant de notes si mal jouées, un record, triste record !

    Répondre à ce message

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Vendredi 27 janvier 2017, par Yuri Didion

Lorsque tourne le vent...

A Athènes, Timon est aimé. Il est la définition même de prodigue, la partage est son credo. Il aide tous ses amis dans le besoin, dépense sans compter pour de somptueuses fêtes, et refuse tout remboursement. Mais, tout le monde le sait, c’est lorsque le vent de la fortune change de sens que l’on distingue les véritables amis des flatteurs qui vous tournent alors le dos. Une pièce de répertoire à laquelle De Roovers rend ses lettres de noblesse.

Malgré le titre, la représentation ne repose pas sur les codes du classiques. Le collectif De Roovers - un collectif d’artistes anversois - a fait le choix de réactualiser la pièce. Et c’est un succès : ils donnent à entendre tout ce que la pièce a à nous dire, à nous, hommes du XXIème siècle. Les questions de fidélité, d’honnêteté, de sincérité résonnent malgré deux difficultés : celle de la langue shakespearienne, complexe et ciselée, et celle d’une langue étrangère aux comédiens, puisque ces derniers jouent en français. Si tout cela donne moins à entendre la poésie du texte, cela fait d’autant plus ressortir les grandes idées.
C’est donc une pièce forte, même si elle n’est guère distrayante. Il y a quelques longueurs, surtout dans la première partie, et finalement peu de moments légers, et un certains nombres se perdent dans un jeu qui manque parfois de sincérité. Indice de l’absence d’un metteur en scène, ou d’une différence de code de jeux entre néerlandophone et francophone ? On n’oserait trancher. Néanmoins, c’est également - et surtout - une pièce qui permet de penser le théâtre, de réfléchir sur ce qu’il peut nous dire aujourd’hui, et comment.

Du point de vue scénographique, les choix sont parfois tout à fait dérangeant, mais prennent clairement leur sens dans l’ensemble du spectacle. Beaucoup d’accessoires, de costumes, d’éléments de décors chargent la scène et donnent une impression parfois un peu étouffante, notamment l’immense lustre qui symbolise plus tard le chaos, la rage, la destruction d’une certaine naïveté. Tout cela contribue pourtant à questionner le théâtre en lui-même : qu’est-ce qui est nécessaire, utile, anecdotique ? Autant de question que De Roovers soulève, en laissant au public la liberté de choisir.

Depuis quatre ans que je vais au théâtre régulièrement, je n’ai eu que peu d’occasion de voir jouer un Shakespeare. Et souvent, c’étaient les "grandes pièces" : Richard III, Roméo et Juliette ou encore Le Roi Lear. C’est donc un plaisir de se rappeler qu’il y a encore un intérêt à reprendre les tragédies à l’antique, même les moins connues. Décidément, le Grand Will aura toujours plein de choses à nous dire.

Théâtre Les Tanneurs