Théâtre sans animaux

Théâtre | Théâtre des Martyrs

Dates
Du 16 décembre 2009 au 3 janvier 2010
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.theatre-martyrs.be
billetterie@theatre-martyrs.be
+32 2 223 32 08

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Théâtre sans animaux

Théâtre sans animauxJean-Michel Ribes
Théâtre de NamurDu 16/12/09 au 03/01/2010Dim : 27/12 et 03/01
Soirée réveillon : 31/12

Cette série de petites fables,simples et presque anodines, réunis sous le titre "Théâtre sansanimaux", sont autant d’anicroches au bon fonctionnement de lamerveilleuse mécanique à broyer l’être humain qu’est notre réalité."Théâtre sans animaux", c’est une ouverture sur la quatrièmedimension : il y a la réalité froide et imposante, et puis il y a deslézardes, des failles qui la traversent pour nous emmener dans un mondeparallèle, légèrement décalé, et que seul l’œil de Ribes a pu déceler.On touche des problèmes que les animaux ne doivent pas connaître parcequ’ils se passent dans la zone la plus évoluée de notre cerveau. C’estune comédie humaine, pas tragique, parce que les personnages sontsouvent inconscients. Les personnages de Ribes nous ressemblent, dansleur petitesse, leur lâcheté, leur méchanceté et leur humanité ; ils sedébattent seulement comme des naufragés dans l’eau glacée. Ils luttentpour survivre, et leurs ébats sont désespérément drôles… à mourir.

avec Anne-Marie Cappeliez, Anne-Pascale Clairembourg, Itzik Elbaz, Pierre Poucet, Alexandre von Sivers. Mise en scène : Eric De Staercke - Scénographie : Sophie CarlierMusique : Eloi Baudimont - Costumes : Chandra Velut – Création lumières : Xavier Lauwers

Les spectacles se jouent : les mardis à 19h, dumercredi au samedi à 20h15, les dimanches à 16h (selon calendrier)RESERVATION  : 02/223 32 08 - Fax : 02/227 50 08

www.theatredesmartyrs.be / theatre.martyrs@busmail.net

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4 Messages

  • Théâtre sans animaux

    Le 26 décembre 2009 à 10:11 par faucer

    Très chouette pièce pour cette fin d’année. Texte complètement désopilant et surtout très intéressant. Les sketches se suivent et ne se ressemblent pas...le seul point commun : l’humour décalé ! Ribes est excellent dans son écriture brève. Les comédiens jouent très bien l’univers atypique de l’auteur, ce qui donne à la pièce un brin de folie supplémentaire. Sans oublier une excellente mise en scène...le tout dans une scénographie très originale.

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  • Théâtre sans animaux

    Le 5 janvier 2010 à 02:40 par Vetika

    Spectacle à voir absolument. Tableaux successifs dans un décor minimaliste (ce qui ne gêne pas, au contraire les acteurs en jouent). On rit et on applaudit beaucoup avec cet humour décalé, surréalise. Les acteurs se parent de différentes personnalités, époustoufflant !

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Jeudi 24 décembre 2009, par Jean Campion

Sous la loupe d’un anthropologue narquois

Jean-Michel Ribes aime beaucoup les sursauts, "ces petits moments délicieux qui nous disent que le monde n’est pas définitivement prévu." Et il a le chic pour nous entraîner dans son univers drôle et décalé. Comme en témoignent les variations loufoques de "Batailles" ou "Merci Bernard" et "Palace", deux séries télévisées désopilantes, coécrites avec son complice Roland Topor, dans les années 80. "Théâtre sans animaux" poursuit "la lutte contre l’enfermement morose de la mesure". Avec une impertinence et une fantaisie qui rendent ce spectacle mordant et savoureux.

Une dizaine de fables malicieuses nous font décoller de la réalité et pénétrer dans un monde où l’humour flirte constamment avec l’absurde. Un dimanche matin, une famille creusoise découvre surplombant son salon... un gigantesque stylo à bille. Une ancienne employée de Conforama serait très fière d’y retourner, accompagnée de son mari. Hélas ! Elle n’arrive pas à lui faire quitter sa perruque Louis XV, son talisman contre l’envie de fumer. Un chasseur de papillons rêve d’appeler son ami : "Bob", mais celui-ci ne peut pas satisfaire son désir. Pour des raisons généalogiques !

Situations extravagantes et argumentations d’une logique désarmante rendent chaque saynète jubilatoire. C’est le cas de cette première de "Phèdre" qui engendre...une nouvelle tragédie. Excédé par trois longues heures de supplice, un spectateur refuse d’aller féliciter sa belle-soeur, pour son interprétation. Sa femme s’efforce de l’amadouer, de démystifier les conventions, de jouer sur les mots. En vain. Il ne dira pas bravo ! On rit autant de son obstination farouche que de la diplomatie stérile de son épouse.

Ces affrontements dérisoires sont régulièrement entrecoupés par les déambulations, tout aussi cocasses, de visiteurs de musée. Ils se perdent dans les dédales d’une exposition comme dans leurs dissertations philosophiques. Prisonniers de leurs certitudes, ces personnages s’embourbent dans des problèmes, que n’ont pas les animaux, grâce à leur cerveau moins évolué. Avec un sérieux inébranlable, les cinq comédiens soulignent leur vanité ridicule et reflètent efficacement la petitesse et la faiblesse de l’homme.

En nous laissant respirer entre chaque séquence, menée sur un tempo très vif, le metteur en scène, Eric De Staercke, aiguise notre appétit. Quelle sera la prochaine trouvaille ? Les énormes boudins beiges, qui traversent la scène suggèrent vaguement des dunes. Ils sont aussi des obstacles , que les acteurs doivent enjamber ou piétiner d’une démarche mal assurée. Efforts qui provoquent des changements de rythme et qui rappellent que la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Couronnée par deux "Molières", "Théâtre sans animaux" nous aide à résister au conformisme et à la morosité. Sa drôlerie féroce nous tient éveillés.

Théâtre des Martyrs