Territoire gardé par un chien crevé
Mes jambes se mirent à trembler comme un canard dans un plat de nouilles. La réflexion, ça gâche tout.
Il ne faut pas réfléchir, sinon on se rend compte de trop de choses, ça enlève l’envie, ça coupe l’appétit, on commence à faire le difficile.
Et votre femme a beau être là toute nue devant vous, on ne sait même plus quoi en faire’.
Et que penser quand on s’ennuie à manger des cornichons ? qu’on confond un ours en peluche avec sa femme ? qu’on a des érections en volant de la soupe en poudre ? ou qu’on se surprend à éprouver du bonheur rien qu’en observant les nuages ? Et puis tout à coup, tout a changé, comme quand on mord dans un caillou en mangeant un plat d’haricots blancs... EXTRA Jeudi 02.05 au BAR 19 > 21:00 A Table ! Walkin Thaï - cuisine thaïlandaise (13€ sur réservation)
21:00 Concert Marni Club "Philippe Laloy - Kind of Pink" Samedi 04.05 - 18:30 Apéro littéraire Rencontrez Szilàrd Podmaniczky , exceptionnellement à Bruxelles !
Modération Gyuri Petöcz, journaliste hongrois, ancien directeur de l’institut hongrois de Bruxelles.
Traduction Andrea Bardos
Entrée libre Mise en scène et jeu : Andrea Bardos, Brigitte Dedry, Charlotte Deschamps, Eric Drabs, Bernard Eylenbosch, Pierre Sartenaer et Vital Schraenen
Sur des textes de l’auteur contemporain hongrois Szilàrd Podmaniczky.
Traduction : Andrea Bardos
Remerciements : Joëlle Dagry
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de l’Institut hongrois
Mardi 30 avril 2013,
par
Samuël Bury
Des bulles qui n’éclatent pas
Des histoires singulières et une simplicité touchante. C’est ce qu’on peut retenir au mieux de Territoire gardé par un chien crevé. Construite en monologues, cette création reflète des tranches de vie qui n’existent que pour elles-mêmes, comme des chemins qui se perdent dans la campagne pour un voyageur de passage. Bel exercice de voix mais à l’intérêt relatif.
Si les confessions abordées par le groupe d’acteurs possèdent toutes une authenticité liée sans doute à la poésie brute de leur banalité apparente, la formule globale manque clairement de vie. Pourtant, chaque comédien à sa manière parvient heureusement à rendre beaucoup de sentiments, beaucoup d’émotion au texte. Ca fait d’ailleurs souvent rire, parfois réfléchir.
On s’attend malgré tout à des réponses. Pas individuelles mais entre les personnages. A du dialogue en somme.
Le cercle formé par le public fait penser à ces groupes d’entraide comme les Alcooliques Anonymes. Il permet aussi aux gens de s’observer, avec toute la pudeur ou le défi que cela représente. Les seuls qui prendront la parole sont les comédiens. Aucune interaction n’intervient, ni entre eux ni avec l’assemblée. Ce qui peut paraître étrange dans ce type de configuration. On dirait que l’architecture scénique ne correspond pas au matériau textuel utilisé.
On dirait une idée qu’on n’a pas exploitée jusqu’au bout.
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