Sunderland de Clément Koch

Théâtre | Théâtre des 4 Mains.

Dates
Samedi 28 février 2015
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.4mains.be
infos@4mains.be
+32 10 86 07 31

Moyenne des spectateurs

star-offstar-offstar-offstar-offstar-off

Nombre de votes: 0

Sunderland de Clément Koch

Sunderland, dans le nord de l’Angleterre où il pleut toujours, et ses abattoirs de volaille qui ne survivent pas à la grippe aviaire. Où le football est le seul moyen de rêver à quelque chose. Sally, épaulée par Ruby, son extravagante colocataire, se bat pour conserver la garde de sa jeune sœur Jill, perturbée par le suicide de leur mère quand elle avait deux ans. Etant au chômage, elle doit rapidement trouver un emploi pour convaincre l’assistante sociale, tailleur pied de poule et rigidité. Avec Ruby, elle pense racheter la librairie locale qui va fermer. Mais où trouver l’argent ? Une petite annonce va tout faire basculer : un couple de Londres cherche une mère porteuse… « Sunderland », le coup de cœur du Festival de Spa. (…) Manon Hanseeuw ou Ruby, colocataire de Sally. Une bombe d’énergie, cette fille, drôle à mourir, dont toutes les répliques font mouche. Elle happe le public et ne le lâche plus. (…) Très belle performance de Laetitia Salsano en Jill, personnage écorché vif, à l’affût. (…) Rien n’est simple, même si tout le monde est de bonne volonté… sauf Gaven, amoureux éconduit de Sally (formidable Nicolas Legrain. (…) La réussite de la pièce tient dans la performance de tous, de chair et de sang, subtilement dirigés par Alexis Goslain. Le Soir, Michèle Friche, août 2014 Distribution Mise en scène Alexis Goslain Avec Christel Pedrinelli, Laetitia Salsano, Manon HHanseeuw, Bernadette Mouzon, Martine Willequet, Nicolas Legrain, Sébastien Schmit et Bruce Ellison – Scénographie : Noémie Breeus – Création lumières : Thomas Vanneste 28/2 à 20h30 Adultes : 12€ (15€ le jour même) - Moins de 14 ans : 8€ (11€) – Etudiants, seniors, demandeurs d’emploi : 10€ – Article 27 : 1,25 € Réservations au Centre culturel de la vallée de la Néthen : 010/86.64 04 – ccvn@skynet.be
www.4mains.be
_

Laissez nous un avis !

10 Messages

  • Sunderland

    Le 23 avril 2014 à 05:15 par loulou

    Très beau texte mêlant humour et tragédie mais l’ensemble ne m’a pas convaincue.
    C’était la première et peut-être qu’un peu de rodage est nécessaire.

    Répondre à ce message
  • Sunderland

    Le 25 avril 2014 à 10:26 par schoumaker

    Une pièce pleine de tendresse,très bien jouée par une pléiade d’acteurs et d’actrices bien dans leur rôle !Une comédie sociale pleine d’émotions et de fantaisie.J’ai adoré

    Répondre à ce message
  • Sunderland

    Le 27 avril 2014 à 08:04 par stolarcz

    J’ai beaucoup aimé cette pièce qui traite des sujets actuels graves, entre autres :
    chômage, problèmes de l’aide sociale, parentalité dans le couple homosexuel.
    Tous ces sujets sont abordés avec un grand humour, qui n’enlève en rien la
    force de scènes parfois dramatiques. J’ai trouvé que tous les acteurs jouaient
    très bien, mais je soulignerais la remarquable prestation de Laetitia Salsano
    dans le rôle difficile de la jeune fille perturbée.

    Répondre à ce message
  • Sunderland

    Le 27 avril 2014 à 10:41 par Polome

    Très beau spectacle joué par des comédiens bien à leur place avec une préférence pour Ruby qui au travers de son excentricité joue le rôle de miroir des émotions
    Des traits d’humour qui tentent de masquer le drame social et personnel de Sally .
    Belle mise en scène avec les apparitions en ’ fantôme’ de la mère omniprésente
    Un spectacle à voir

    Répondre à ce message
  • Sunderland

    Le 27 avril 2014 à 12:29 par begon

    J’ai passé une très agréable soirée. Les acteurs ont tous le rôle qui leur convient et quels talents ! La pièce est enlevée de bout en bout avec brio. On ne s’ennuie pas une seconde. Magnifique et bravo à toute l’équipe de comédiens. Je recommande.

    Répondre à ce message
  • Sunderland

    Le 28 avril 2014 à 03:29 par Aurelia

    Chouette de se plonger dans une ambiance toute "british". Cette pièce brasse plusieurs sujets importants mais ne se noie cependant pas dans ceux-ci en restant centré sur le sujet principal : les perturabtions psychologiques d’une enfant autiste et de son entourage dû aux failles de leur mère absente. les sujets qui gravitent autour ne viennent qu’enrichir cette pièce à caractère "social" bien ancré dans la réalité. Très belles prestations des comédiens ! Bravo ! :-)

    Répondre à ce message
  • Sunderland

    Le 28 avril 2014 à 08:14 par mauvever

    Drame social puissant allégé grâce à cette pointe d’humour British,que seuls nos amis rosbeefs possédent,une excellente mise en scène avec des acteurs bien dans leur rôle.Je recommande aussi .Et un bravo en sus quant à l’accueil aux Riches Claires

    Répondre à ce message
  • Sunderland

    Le 1er mai 2014 à 11:49 par adrian

    Drame
    social traité de façon très british. Beaucoup d’humour et tout
    cela mis au goût du jour. Les problèmes quotidiens sont bien
    présents. A voir et a méditer.

    Répondre à ce message

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
    Se connecter
Votre message

Lundi 28 avril 2014, par Jean Campion

En galère, mais la tête haute

Avant de de devenir comédien, Clément Koch a travaillé plusieurs années , dans une usine d’automobiles à Newcastle. C’est sans doute cette immersion dans le Nord de l’Angleterre qui lui a permis de trouver le ton juste, pour écrire "Sunderland". Une comédie chaleureuse qui, comme "Full Monty" ou "Billy Elliot", évite mélo larmoyant et jugements moraux. Mêlant humour et émotion, l’auteur rend attachants des personnages malmenés par la vie qui, grâce à leur énergie et à leur solidarité, refusent de couler.

Sally et Ruby, sa colocataire, travaillaient à l’abattoir de poulets de Sunderland. Mais la grippe aviaire a provoqué sa fermeture. Pour gagner sa croûte, Ruby s’est reconvertie dans le téléphone rose. Depuis six mois, Sally cherche vainement du boulot. Indispensable pour empêcher les services sociaux de lui retirer la garde de sa soeur Jill, une ado perturbée, qui a besoin d’encadrement et surtout d’affection. Enfermée dans un hôpital, elle mourrait à petit feu. Le rachat de la librairie du coin pourrait les libérer de cette menace. Mais où trouver l’argent ? Peut-être dans cette petite annonce : un couple de Londoniens cherche une mère porteuse. Ruby trouve cette proposition farfelue, mais Sally est farouchement résolue à sauver Jill.

Pleine de fougue, celle-ci se passionne pour les numéros, le foot et les fourmis, qu’elle élève dans un vivarium. Cependant témoin à deux ans du suicide de sa mère, elle est devenue hypersensible, secouée parfois par de terribles crises d’angoisse. Grâce à sa douceur, Sally parvient à l’apaiser, mais doit se montrer ferme, pour canaliser sa soif de liberté. Généreuse comme "la reine des fourmis", elle est devenue une maman responsable. Tout le contraire de sa mère, une chanteuse égoïste, obsédée par sa gloriole.

Chassée par ses parents, Ruby a trouvé refuge chez Sally. Malgré les coups durs, elle affronte la vie avec gourmandise. Dans sa peau, Manon Hanseeuw apparaît comme une fille excentrique, insolente, qui force la sympathie par son humour décapant et son autodérision. Il pleut tellement sur Sunderland qu’elle a l’impression "d’être née dans une machine à laver", ce qui l’amène à... porter des jupes de plus en plus courtes. Incarné avec naturel par Nicolas Legrain, Gaven est un pur produit du terroir. Elevé à la dure, il ne reproche pas à son père ses coups de ceinturon. Comme chacun, il souffre de la crise. Mais les jours de match, la grisaille de Sunderland disparaît. Ardent supporter de son équipe de foot, il noie victoires et défaites dans la bière. Depuis l’enfance, il est amoureux de Sally et la soutient efficacement, espérant la conquérir. Par la ruse, s’il le faut !

La pièce démarre lentement, mais dès la fin de l’exposition, elle adopte un rythme alerte. Pas d’essoufflement comme dans de nombreuses comédies. Les rebondissements, la gouaille de Ruby, une scène de procréation hilarante, des moments d’émotion nous captivent. "Sunderland" s’aventure sur des terrains délicats comme "les ventres à louer" ou l’adoption d’un enfant par un couple homosexuel. Sans prendre parti. La question posée par ces gens qui galèrent est bien : jusqu’où peut-on aller pour s’en sortir ? Et leur réponse est réconfortante. On ne les plaint pas, on ressent leur aplomb et leur dignité. La mise en scène d’Alexis Goslain et le jeu très maîtrisé de Christel Pedrinelli soulignent la détermination et l’authenticité de Sally. A dix-sept ans, elle a été élue miss Sunderland. Un titre dérisoire pour une femme qui ne se résigne pas à patauger toute sa vie dans la médiocrité. Le seul reproche adressé à Gaven : "Je lui en veux juste d’être d’ici."

Théâtre des 4 Mains.