Spartakis
2212.
La confédération helvético-germanique qui a succédé à l’Europe, dirige désormais seule l’empire. Toutes les ressources naturelles ayant étés épuisées sur terre, elle affrète d’énormes vaisseaux pour tenter de rejoindre une planète vierge aux confins de la galaxie. Pour ce voyage sans retour, seules les plus grandes fortunes ont pu prendre place à bord de l’Antartika, le vaisseau-mère dirigé par la chancelière. Celle-ci ignore pourtant que Spartakis, le dernier grec, héritier de la dette colossale laissée par ses ancêtres, s’est introduit clandestinement à bord afin de renverser le pouvoir.
Une aventure intersidérale mystico-burlesque entre Robin de Bois et Star Wars, où se joue pourtant le destin de l’humanité.
Attention : les places sont rares à bord de l’Antartika.
Aurez-vous la chance d’en obtenir une ?
Distribution
Avec : Loïc Comans, Sophie D’Hondt, Philippe Drecq, Bruce Ellison, Manon Hanseeuw, Thomas Linckx, David Notebaert, Bénédicte Philippon et Xa ;Texte et Mise en scène de Patrick Chaboud ;Assisté de : Sophie Jallet ;Création Sonore : Hughes Maréchal ;Création Lumière et Régie : François N ;Décors et costumes : Yves Goedseels, Isis Hauben et Aline Claus ;Régie Son : Christian Sandonà
Dimanche 11 février 2018,
par
Yuri Didion
Dans les étoiles
L’Antartica, vaisseau amiral d’une flotte d’exode, se prépare au décollage. A son bord, les plus grosses fortunes fuient la Terre vers une planète neuve, encore inhabitée, et surtout, aux ressources encore inexploitées. Et l’Imperator, chef suprême de l’empire helvético-germanique, entend bien profiter de l’occasion pour se débarrasser d’une large part, qu’il considère indésirable, de la population.
Dans cette épopée futuriste, le Magic Land offre un spectacle riche et complexe. Les références artistiques sont nombreuses, et plus ou moins explicites. Si Star Wars et Spartacus étaient relativement évident, on se laisse surprendre par une réinterprétation de Bowie merveilleusement chantée par Bruce Ellison et Manon Hanseeuw, ou par un pastiche de Pinocchio assez touchant.
Mais on y retrouve également des réflexions sur l’actualité : questions économiques par l’évocation des banques suisses ou de la crise de la dette publique grecque, politique européenne, ...
Ainsi cette comédie bon enfant raisonne un peu sombrement pour qui veut cherche à dépasser l’inévitable fou-rire. Preuve, s’il en fallait, que le Magic Land, c’est le burlesque dans toute sa noblesse : on y parle de sujets graves avec trivialité. Et tout se termine à la manière des plus grandes tragédies grecques : toutes fins ouvertes et sans morales prédigérées à fournir à toutes les observations dramatiques que le spectacle soulève.
Comble de l’élégance théâtrale : le public y est - cette fois encore - considéré comme un partenaire. La scène prend la salle - qui ne désemplit pas - en compte pour une expérience inclusive. Ils transmettent à la perfection le plaisir qu’ils ont à jouer ensemble.
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