Soudain l’été dernier

Théâtre | Théâtre Le Public

Dates
Du 10 novembre au 31 décembre 2010
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.theatrelepublic.be
contact@theatrelepublic.be
+32 2 724 24 44

Moyenne des spectateurs

star-offstar-offstar-offstar-offstar-off

Nombre de votes: 0

Soudain l’été dernier

Sebastian est mort mystérieusement au Brésil, l’été dernier. Sa cousine Catherine, qui a assisté à sa mort, est devenue folle. Sa mère Violet Venable, riche bourgeoise attachée à ses valeurs et à sa réputation, fait venir le docteur Cukrowicz, neuro-chirurgien : elle tente de le convaincre qu’une lobotomie rendrait la raison à sa nièce... et laisse entendre à Cukrowicz que, s’il opère Catherine, elle fera une donation importante à son hôpital. L’Histoire regorge d’exemples de manipulations éhontées, de discours mensongers et de réalités détournées destinées à créer une nouvelle réalité plus confortable. Lorsque ceux-ci visent. Lorsque ceux-ci visent à faire taire définitivement les victimes, à étouffer la vérité et à semer la mort autour d’eux, ils sont parfois démantelés. Souvent trop tard. Soudain, le théâtre réveille en nous un désir de vérité. Après « Des souris et des hommes », « Mort d’un commis voyageur », « Un tramway nommé désir », vous retrouverez toute la complexité humaine déployée dans le grand théâtre américain, avec une troupe d’acteurs remarquables pour porter à la scène la comédie de la dissimulation ! Une création et coproduction du Théâtre Le Public et du Théâtre de Namur, avec l’aide du centre des arts scéniques.

Laissez nous un avis !

12 Messages

  • Soudain l’été dernier

    Le 14 novembre 2010 à 12:50 par Sonia

    Très beau scenario, bonne pièce très prenante et bien jouée. Un spécial bravo à Janine Godinas que j’ai déjà beaucoup appréciée pour son interprétation d’Hécube dans "Les Grecs"

    Répondre à ce message
  • Soudain l’été dernier

    Le 15 novembre 2010 à 01:51 par linapaka

    4 amis venus voir cette pièce, nous n’avons pas aimé cette pièce très statique. Le jeu d’acteurs n’était pas du tout convaincant. Pas d’intrigue, pas d’improvisation, pas de caractère passionnant... Après la découverte d’un superbe spectacle Dialogues de DON JUAN dans le Théâtre de la vie, le spectacle "Soudain l’été dernier" fut hélas une grande déception.

    Répondre à ce message
  • Soudain l’été dernier

    Le 16 novembre 2010 à 03:01 par christof

    J’en suis sorti très ému ! Un spectacle bouleversant où les vérités s’affrontent. Mettre en scène du Tennessee Williams à notre époque est bien envoyé ! La scénographie est très belle et quelle distribution, c’est ce qu’on appelle une distribution de choc ! Ils ont tous ce je ne sais quoi de magnifique, de terriblement humain, de captivant sur scène. Un spécial Bravo à Magali Pinglaut, Janine Godinas et à sa servante Foxhil que j’ai adoré !

    Répondre à ce message
  • Soudain l’été dernier

    Le 17 novembre 2010 à 03:06 par deashelle

    C’est une maison à la Nouvelle Orléans, un jardin d’Eden particulier. Le rideau se lève sur une splendide verrière envahie de toutes parts par de gigantesques plantes tropicales. La maîtresse des lieux fait allusion à des plantes carnivores du début des âges, se délectant de drosophiles achetées à prix d’or. Et l’histoire dévorante commence...Le rendu de la sauvagerie humaine laisse sans voix, il atteint tous les personnages, sauf la bonne de Violet, asservie et renfrognée, murée dans le silence. La violence du prédateur qui est à son tour consommé, est d’une violence inouïe pour une scène de théâtre... La comédienne JANINE GODINAS a une présence et une prestance extraordinaire. MAGALI PINGLAUT a été enfermée dans la folie, un peu à la manière de Camille Claudel, et son jeu est d’une émotion et d’une intensité rares. Ces deux immenses confessions poétiques et passionnées s’inscrivent dans des jeux de scène très subtils. Le thème de la prédation et de l’étouffement omniprésents est suffocant, un peu à la Hitchcock. SERGE DEMOULIN parcourt tout le chemin entre le médecin mondain et le médecin humain : il dit peu mais sa sensibilité et son écoute progressive le transforment, jusqu’à ce qu’éclate sa dernière phrase, enflée de doute. Un spectacle peu indiqué pour des jeunes sans doute, mais éclatant de talent et de virtuosité.

    Répondre à ce message
  • Soudain l’été dernier

    Le 18 novembre 2010 à 04:36 par Jeanne76

    Une pièce d’une rare violence et intensité ! Nous avons sur la scène, sept âmes humaines en perditions. Cette pièce parle d’une vérité irrecevable qui doit pour reposer les « âmes » être entendue. Mais cette pièce parle aussi d’amour : C’est l’amour que Violette (interprétée magnifiquement par Janine Godinas) porte à son fils qui découle de tout ce drame, d’ailleurs Catherine (la sublime Magali Pinglaut) ne dit-elle pas « Tout à commencé lorsqu’il est né » ! Un amour inavoué et presque incestueux conduisant à la folie… Et face à cela nous avons le docteur (interprété avec brio par Serge Demoulin) qui écoute, essaye de comprendre, analyse, essaye tant bien que mal de calmer ces esprits torturés. Une infirmière (Marie Bach) aux aguets, prête à enfermer ces personnes à tout moment. Une mère (Jo Deseure) et un frère (Gaetan Lejeune) complètement déboussolés (et c’est magnifique à voir !). Et enfin je finirai par mon petit coup de cœur des personnages qui va à celui de la servante de Violette (Valentine Syfer), merci à cette jeune comédienne qui nous prouve que des rôles plus secondaires peuvent être joué avec talent, présence, humour, sincérité et humanité, le tout cloîtré dans un silence, n’ayant que pour seule défense face à l’horreur de la situation que son corps et son regard. D’une sensibilité presqu’à fleur de peau, surtout à la fin, lorsqu’elle tient Violette (magnifique image qui me reste gravée) où les corps de Violette et de la servante Foksil jonglent avec tension et abandon. Cette jeune fille à une dégaine, une singularité que je ne suis pas prête d’oublier ! Vraiment merci ! Merci à tous, j’ai passé un très très beau moment !

    Répondre à ce message
  • Soudain l’été dernier

    Le 20 novembre 2010 à 11:35 par faucer

    En effet, pièce incroyable et surtout intéressante.(On ne monte, hélas, pas souvent du Tennessee Williams à Bruxelles !)
    Magali Pinglaut joue divinement bien, et c’est tant mieux. Dans un premier temps, j’ai eu quelques appréhensions sur le rôle (vu le rôle mythique à l’écran tenu par E. Taylor) Eh bien, j’ai très vite oublié le film pour faire place à la pièce. C’était fort, émouvant et surtout très bien joué. Encore bravo aux comédiens.

    Répondre à ce message
  • Soudain l’été dernier

    Le 30 novembre 2010 à 10:56 par papychat

    Monter cette pièce de Tennessee Williams est très audacieux : le thème de l’avalement des uns par l’autre fait froid dans le dos, mais mérite d’être analysé. La violence s’y déchaînée, même les plantes monstera s’y mettent, c’est l’envahissement. C’est du bouillonnement de sentiments à l’état brut. Sort de tout ce magma presque surréaliste, un chant solitaire d’une beauté incomparable tant sa sincérité est palpable. Les acteurs sont transportés par leur interprétation sublime des personnages et font de cette œuvre une soirée inoubliable ! Le talent ? La magie de l’œuvre ?

    Répondre à ce message
  • Soudain l’été dernier

    Le 2 décembre 2010 à 01:45 par belgian

    Thème difficile,mais ne partant pas dans tous les sens,pas de parti pris non plus.
    La pièce prend tout de même du temps à démarrer.
    Beaux décors,en général bien interprété.
    J’ai beaucoup apprécié.

    Répondre à ce message
  • Soudain l’été dernier

    Le 19 décembre 2010 à 10:40 par monkeyz

    Soudain l’été dernier me rappelle qu’on devrait plus souvent en Belgique, jouer des pièces de Tennessee Williams. Une sombre histoire familiale où argent et réputation se disputent avec vérité et santé mentale. Une pièce étrange qui met en avant une pratique pas si lointaine que ça : la lobotomie ! La mise en scène est très classique (trop classique ?) mais la distribution impeccable relève largement le spectacle.

    Répondre à ce message
  • Soudain l’été dernier

    Le 23 décembre 2010 à 01:26 par Justin

    Spectacle décevant car si le texte est intéressant, la réalisation reste trop convenue pour apporter le trouble qui serait ici nécessaire. Distribution inégale. Mais pas un mauvais moment non plus. Juste bof.

    Répondre à ce message
  • Soudain l’été dernier

    Le 24 décembre 2010 à 02:11 par papacas

    Le monument du répertoire classique (qui n’est pas joué trop souvent) a été repris par le Public.
    L’approche est très classique. Le jeu des acteurs est très bon et même excellent. . La mise en valeur du texte a été respectée par la mise en scène. Une approche très honnête et très classique. Il faut connaître cette œuvre et la présentation du Public est plus que correcte.

    Répondre à ce message
  • Soudain l’été dernier

    Le 4 janvier 2011 à 05:05 par zoepeanu

    J’ai trouvé que l’attente du spectacteur pendant une bonne partie de la pièce était plus de savoir qui avait tué sebastian.
    On se retrouve plus dans une énigme que sur le thème même annoncé.
    J’aurai aimé qu’ils développent un peu plus ce qui était annoncé .
    Une pièce malgré tout bien interprétée dans les rôles, vous passerez un bon moment et sans un petit goût de trop peu si vous n’aviez aucune attente.

    Répondre à ce message

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
    Se connecter
Votre message

Mardi 30 novembre 2010, par Samuël Bury

Qui a tué Sebastian ?

Tennessee Williams avait signé, avec "Soudain l’été dernier", une œuvre forte en ce qu’elle dénonçait des sentiments encore honteux sur l’homosexualité, un rapport plus qu’ambigu avec l’autre qu’est l’étranger et une certaine idée de la folie. Des thèmes lourds qui interrogent toujours. Du pain béni pour les planches. Jouer ce texte, un bon plan a priori.

Alors, oui, le travail de Michel Kacenelenbogen est bien fait. Une structure scénique solide et parfaitement séquencée, un somptueux décor de serre tropicale plus vrai que nature, une belle garde-robe d’époque (grande bourgeoisie des années 50) et une distribution subtilement choisie. Bref, une composition maîtrisée d’éléments consistants qui offre un bon moment de théâtre.

Mais une réussite un peu facile aussi. Car on peut lui reprocher d’avoir joué la carte de la recette classique qui marche toujours. Et aussi de s’être enfermé dans des codes un peu trop rigides (le décor d’un réalisme brut, le verbe emprunt de tragique perturbateur, les mouvements posés avec une tendance au sur-jeu).
Rien à blâmer au fond, mais on quitte la salle sans grande surprise, après avoir assisté à une adaptation un poil trop conformiste. Les sujets sont forts mais la forme ne les soutient pas suffisamment.
De cette pièce globalement agréable sort aussi une figure. Celle de Magali Pinglaut qui jette une prestation puissante. C’est même à travers elle que l’on trouvera la substance de ce texte torturé.

Samuël Bury

Théâtre Le Public