Soeurs Emmanuelle

Théâtre | TTO - Théâtre de la Toison d’Or

Dates
Du 2 mars au 9 avril 2011
Horaires
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Soeurs Emmanuelle

Icônes, vedettes, mythes, idoles, modèles, rien n’est dû au hasard. Si ces figures féminines continuent (et pour certaines même à travers les siècles) à nous raconter quelque chose, c’est parce qu’elles touchent au plus universel et au plus profond. A quoi nous servent-elles ? Pourrions-nous nous en passer ? Peuvent-elles nous aider, nous guider, nous conduire ? Y a-t-il une confrérie des icônes, une amicale des mythes, un club d’idoles ? Un endroit où elles pourraient se retrouver à l’abri des regards ? Quel est leur point commun ? La foi ? Le sacrifice ? L’abnégation ? La conviction ? L’énergie ? Et puis, de Sœur Emmanuelle ou d’Amanda Lear, laquelle des deux est vraiment la plus Rock and Roll ?

Avec Laurence Bibot
Mise en scène Nathalie Uffner

Tarifs : 21€/adulte, 19€/senior, 10€/étudiant et demandeur d’emploi, 1.25€/article 27

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5 Messages

  • Soeurs Emmanuelle

    Le 2 mars 2011 à 07:46 par vanlier

    J’ai eu l’occasion de voir la répétition générale hier .
    Pas un kwak en répétition générale, Laurence Bibot comme d’habitude maitrise son texte et son jeu comme peu d’actrices savent le faire .
    Je vous mets au défi de compter combien de personnages hauts en couleurs elle parvient à interpréter pendant ce one women show .
    Avec un réalisme rare d’une seconde à l’autre c’est un autre personnage et le spectateur a l’impression de voir une pièce avec de nombreux acteurs .
    Mais ça c’est Laurence Bibot ! Un style en soi !
    Seul Bémol, bien que drôle la pièce l’est moins que ses précédents spectacles. Peut-être un peu trop décousu et un peu trop de personnages .

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  • Soeurs Emmanuelle

    Le 20 janvier 2012 à 07:29 par chrisdut

    J’ai bien aimé ce spectacle. En effet, Laurence Bibot passe d’un personnage à l’autre avec tant de facilité que l’on reste stupéfait face à cette prouesse. Très bon one woman show comme à son habitude. Un très bon moment de fous rires à recommander vivement. Laurence Bibot est une de nos très bonne artiste qu’il faut aller absolument voir. Et elle jouera en mars aussi dans une pièce de Dominique Breda ("Do eat"). J’ai hâte d’y être.

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  • Soeurs Emmanuelle

    Le 22 janvier 2012 à 04:53 par loulou

    Chouette soirée en compagnie des Soeurs Emmanuelle !
    Laurence Bibot m’a impressionnée par la vitesse à laquelle elle passe d’un personnage à un autre.Qu’elle évoque Catherine Deneuve,Françoise Dolto,soeur Emmanuelle....on y croit.
    Certes on relève une certaine inégalité au long du spectacle mais on oublie vite tout cela au vu de l’énergie et du talent de La comédienne (on a même parfois l’illusion qu’elles sont plusieurs !)

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  • Soeurs Emmanuelle

    Le 27 janvier 2012 à 03:30 par Naira

    Sœurs Emmanuelle c’est avant tout un cocktail pétillant de cynisme et de légèreté ! Ne manquant pas d’imagination, Nathalie Uffner et Laurence Bibot nous offrent une superbe version caricaturale, osée e t piquante de toutes ces figures féminines et de leur entourage fictif en n’épargnant personne, pour notre plus grand bonheur ! 

    Et puis Sœurs Emannuelle, c’est surtout une incroyable prestation de Laurence Bibot qui, non contente d’interpréter absolument tous les rôles (restrictions budgétaires obligent), nous signe là une vraie performance vocale et gestuelle ! De Céline à Amanda, De Catherine à Emmanuelle, on s’y croirait presque. Son visage, ses tics, sa prestance, savoix se modifient, telle un Lucky Luke des planches, aussi vite que l’éclair et c’est sidéré et songeur devant tant de talent que le spectateur sort du TTO !

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  • Soeurs Emmanuelle

    Le 30 janvier 2012 à 10:19 par tania88

    Chouette spectacle ! Je pensais que soeur Emanuelle allait être le thème central de la pièce mais elle n’est en réalité qu’un personnage parmi tant d’autres, tels que Amanda Lear, Sandra Kim, Catherine Deneuve, etc. Je ne connaissais pas les talents d’imitatrice de L. Bibot... une découverte... plein d’éclats de rire... je n’ai pas vu le temps passé !

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Vendredi 11 mars 2011, par Jean Campion

Icônes à la sauce Bibot

"Bravo Martine"(1995), "Miss B" (1999) et "Capitaine Chantal" (2006) ont permis à Laurence Bibot d’imposer son style d’humour et sa forte personnalité. Racontant les aventures qu’une fille de la campagne s’invente, pour tromper son ennui, ou les affres d’une candidate au titre de Miss Belgique, ou encore la dernière rencontre entre Laurence et sa maman, redescendue sur terre, ces histoires, co-écrites avec Nathalie Uffner, nous emportent dans un univers imaginaire, qui libère une flopée de personnages excentriques. Dans "Soeurs Emmanuelle", les deux complices appliquent la même formule à six femmes célèbres. Des icônes qui servent de tremplins à un spectacle allègre, délirant mais inégal.

Avec l’autorité agressive d’une militante indignée, la directrice du Festival International de Films de Femmes Sans Fard et Sans Rouge A Lèvres proteste contre l’injustice, dont a été victime l’invitée de ce soir : Céline Michon. Contrairement à bien d’autres, cette jeune fille naïve n’a bénéficié d’aucun subside de la Communauté française et n’a pu compter que sur elle-même, pour filmer, monter et produire un documentaire consacré à ses idoles. Bien sûr, ce "film" va se muer en une succession de scènes loufoques, qui nous amuseront, sans porter atteinte à ces femmes exceptionnelles.

A l’école d’Amanda Lear, on apprend à chanter, à danser, à défiler, à cabotiner. Comme Amanda Lear ! Venue tourner un film, chaussée de Ninove, Catherine Deneuve affiche la froideur de la star. Insensible au scénario misérabiliste de Boppi Lappers comme aux "Demoiselles de Rochefort", fredonnées par une admiratrice. "J’aime, j’aime la vie", Sandra Kim ne se lasse pas de le rechanter. Mais elle déchante, quand le roi la charge de résoudre la crise. Catherine, la fille de Françoise Dolto, nous guide dans la Fondation, dont la façade représente le corps de "Maman" et démystifie, malgré elle, l’émancipation prématurée de l’enfant.

Cependant, les séquences s’essoufflent quand des personnages secondaires volent la vedette aux icônes. De sa voix haut perchée, Soeur Emmanuelle donne bien quelques conseils, mais c’est Jean-Baptiste, l’âme du couvent, qui dynamise les activités des religieuses. Simone Veil est un simple faire-valoir du journaliste, qui est censé l’interviewer sur une radio libre, Geek FM. La caricature de cet animateur branché, survolté et inculte est mordante et nettement plus drôle que celle de Lady Cocaïne. Une chroniqueuse toxicomane, qui se noie dans ses délires verbaux et qui réduit définitivement au silence la pauvre Simone.

Des héroïnes laissées dans l’ombre et des passages plus faibles expliquent que "Soeurs Emmanuelle" nous laisse sur notre faim. Mais une fois encore, Laurence Bibot électrise la scène, en la peuplant d’une foule de personnages. Montée sur ressorts, elle change de posture, de voix, avec une facilité déconcertante et mène ce show, sur un rythme trépidant.

TTO - Théâtre de la Toison d’Or