Jeans et tee-shirt blanc, aucun décor mais le bruit des vagues. Camille est prête à se livrer à des confidences érotiques qui feraient rougir nos grand-mères (et peut-être même nos mamans !). C’est aussi le but de la représentation, véhiculer une idée de liberté, se libérer des contraintes et pouvoir s’épanouir.
Avec les années (1989, 2018, 1997, 1991…) comme points de repère, la jeune femme retrace les moments phares de ses découvertes sexuelles : « Je suis un véritable péplum pornographique ». Grande aventurière du sexe, libérée et libertine, elle partage ses expériences nombreuses et diverses mais (presque) jamais forcées. En sortant du bar de Berlin, elle constate qu’elle n’y a eu aucun contact : « super soirée, merci, mais j’ai rien fait ».
Un petit lexique des types de paraphilies (pratiques sexuelles qui diffèrent de la norme) s’avère très édifiant : gérontophilie, olfactophilie, lactophilie et autres accointances révèlent l’éventail infini des désirs humains. Ces pratiques sont considérées comme des déviances, « pourtant dévier d’un chemin, c’est en découvrir d’autres ».
Camille insiste, son récit est une autofiction à savoir une autobiographie avec de la fiction. Très libre mais jamais vulgaire, le spectacle est une invitation à la découverte, une ode aux désirs. Chacune doit trouver sa voie aux pays des plaisirs sans trop se soucier des regards extérieurs. Oublions que la maman du petit garçon de la plage l’a traitée de « Salope ! », libérons-nous des chaînes moralisatrices et épanouissons-nous. Tel est le message de Camille Hudson qui réalise ici une très belle prestation.
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