Savannah Bay

Théâtre | Théâtre des Martyrs

Dates
Du 20 mai au 13 juin 2010
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.theatre-martyrs.be
billetterie@theatre-martyrs.be
+32 2 223 32 08

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Savannah Bay

Savannah Bay - Maquerite Duras
La Servante
GRANDE SALLE

Du 20/05 au 13/06/2010Dim : 30/05 et 13/06
Comme tous les jours ou presque, la jeune femme est venue à larencontre de la dame âgée. Comme tous les jours sans doute, ainsiqu’elle tente de le faire chaque fois, la jeune femme va vouloir que ladame âgée lui raconte l’histoire, l’histoire de Savannah Bay ou plutôtles histoires de Savannah Bay, le puzzle d’une vie à la pièce à jamaismanquante, l’histoire d’un amour tragique et démesuré, scellant àjamais le destin de la morte, mais aussi de celles et ceux qui lui ontsurvécu : la mère, l’homme et la petite fille née de cet amour…

avec Edwige Baily et Jacqueline Bir - Direction technique : Lorenzo ChiandottoDécor, costumes, lumières et mise en scène : Philippe Sireuil
Les spectacles se jouent : mardi à 19h, dumercredi au samedi à 20h15, les dimanches à 16h (selon calendrier)RESERVATION  : 02/223 32 08 - Fax : 02/227 50 08

www.theatredesmartyrs.be / theatre.martyrs@busmail.net

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6 Messages

  • Savannah Bay

    Le 23 mai 2010 à 09:21 par Sonia

    80 minutes de grand plaisir pour cette pièce interprétée de façon magistrale par Edwige Baily et par la toujours extraordinare Jacqueline Bir. Du très, très beau théâtre. 10/10 !

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  • Savannah Bay

    Le 3 juin 2010 à 12:58 par deashelle

    Le décor est complètement noir, comme la pièce d’ailleurs, mais est-ce une vraie pièce ou une partition de douleur murmurée, chantée, partagée, transmise ? Surgissent des jeux de clair obscur dignes des visages de Rembrandt. Deux imperméables parfaitement identiques et fort imperméables se dévisagent et poursuivent un dialogue avec une vie ou deux de décalage. Ils se tournent le dos, se perdent de vue et se rejoignent tour à tour, « les vous » remplaçant étrangement « les tu » dans les espaces d’amnésie. Une douleur glacée est sculptée sur l’un des deux visages, celui de Jacqueline Bir mais elle n’a plus peur de la mort. Elle s’en ira entre les feux de la rampe et le fracas de la mer, digne respectueuse et belle. La petite fille de 25 ans est craquante d’innocence et de spontanéité. Elle a besoin de savoir, elle veut comprendre : ‘raconte moi encore l’histoire’. Les bribes de mémoire se superposent, s’effilochent, se contredisent. Les deux récits font des pas de deux, une partition de musique. Pauses : le blanc survient, telle cette pierre blanche intransigeante, dans la fascination du soleil aveuglant des tropiques, une malédiction qui a tué Savanah, la mère. Une mère de 17 ans, ravagée par le désamour ou l’amour tragique décide de mourir d’aimer, allant jusqu’à priver sa propre enfant de l’amour initiatique. Perversité absolue. Cela n’est dit nulle part bien sûr mais on a peur d’y penser. Flotte le panama de l’amant, seul souvenir des merveilleux rivages du Mékong dans toute cette noirceur d’encre, celle du texte et celle l’immensité du grand bleu de la mer indifférente et vide. Epouse inconditionnelle du théâtre, la comédienne ne vit que par les planches, la réalité n’existe pas.

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  • Savannah Bay

    Le 7 juin 2010 à 07:01 par papacas

    La pièce Savannah bay nous conduit dans un espace ou la lumière et les ombres jouent avec les acteurs. L’interprétation de Jacqueline Bir est magistrale. C’est un phénomène comme on peut créer des émotions avec une économie de la gestuelle. C’est une très grande actrice. Edwige Baily est à l’auteur et elle interprète très bien son rôle. On trouve le relief que le texte exige. Bref une très bonne représentation.

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  • Savannah Bay

    Le 10 juin 2010 à 11:10 par Aurelia

    Bon et bien, en tant que "non-initiée" à Marguerite Duras, je vais tenter de donner mon avis sur cette pièce. Je ne serai pas aussi nuancée que les "avertis". J’ai trouvé que les actrices jouaient juste. J’ai bien aimé le crescendo son et lumière de l’actrice et la mer à leurs apogées. Moment émouvant. Sinon, j’ai trouvé que les descriptions de "l’histoire" étaient répétitives et tirées en longueur. J’ai dû faire des efforts pour ne pas m’endormir par moment. Et je n’étais pas la seule dans le public. Comme annoncé, c’est une pièce "en 2 temps". On prend conscience de certaines choses le lendemain ou plus tard. Mais j’ai l’impression que c’est normal car l’auteure lance des pistes floues, sujettes à interprétations diverses et forcément, en tant qu’être doué de "logique", chacun y trouve son sens. Flou artistique. Bref, chapeau aux artistes mais ce n’est pas mon genre de pièce. Je suis, néanmoins, contente d’avoir découvert la fameuse Marguerite Duras..

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  • Savannah Bay

    Le 17 juin 2010 à 10:44 par anacolut

    Un peu d’ennui pour moi devant Savannah Bay. Pourtant c’est beau, c’est bien joué, c’est bien mis en scène, en sons, en lumière, c’est propre. Ah, voilà ! C’est propre. Trop propre peut-être pour moi qui aimes quand ça dépote et que ça salit. J’ai quand même eu vraiment "bon" au moment des vagues et du gros son (qui une fois fini, a suscité un "ouf" agaçant de la part des spectateurs peu discrets assis derrière moi, mais enfin...). Et puis c’est peut-être de ma faute, aussi, si je n’ai pas aimé. Je crois que je n’avais pas la tête à Duras, ça arrive, non ?

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  • Savannah Bay

    Le 10 novembre 2011 à 01:17 par and75

    admirable !!! Aspirée dans cette mise en scène. Un crescendo où la force de l’amour et de la douleur viendront briser cette vieille dame, telle la force des vagues un soir de tempête. J.Bir est exceptionnelle.A voir absolument

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Lundi 31 mai 2010

Ce qu’on ne peut pas dire

Une pièce qui reprend les thèmes obsessionnels de Marguerite Duras – amour, oubli et écriture – avec finesse. Jacqueline Bir et Edwige Baily sont plus que convaincantes dans ce dialogue qui tente de reconstruire l’histoire de cet amour « qu’on ne peut pas dire »...

Sur un plateau épuré, les « Mots d’amour » d’Edith Piaf s’élèvent. Commence alors cet échange entre la jeune fille (Edwige Baily) et la dame âgée (Jacqueline Bir). Par bribes et répétitions – caractéristiques de l’écriture de Duras – elles reconstituent l’histoire de Savannah Bay.

Une histoire qui ne peut pas être écrite « pour ne pas réveiller la douleur », une pièce « ni jouée ni écrite », un amour « qu’on ne peut pas dire », un « instant de théâtre ». Cette insistance sur l’instant, ce rejet de l’écriture et de la trace rejoignent tout deux l’idée d’une histoire non linéaire, qu’on ne peut approcher qu’en la déconstruisant et la reconstruisant sans cesse.

Ainsi, ce n’est pas seulement l’amour que Duras interroge, mais aussi la connaissance et l’oubli de cet amour et de la vérité. Traversé par la question de l’indicible, le texte joue entre ombre et clarté, fil sur lequel les comédiennes évolueront avec talent.

Si le non-initié à l’œuvre de Duras mettra peut-être un peu plus de temps à rentrer dans ce texte déconstruit, il se fera bien vite rattraper par la beauté de la plume de Duras.
L’amateur, lui, appréciera la sensibilité et la justesse de Sireuil quant à l’univers durassien. À noter ce magnifique tableau où les lumières s’intensifient et les vagues déferlent : pur moment de bonheur et d’intensité théâtrale.

Une pièce d’une incroyable poésie à ne pas manquer !

Théâtre des Martyrs