SILENCE PREVERT

Théâtre | Le Rideau

Dates
Du 2 au 18 avril 2008
Horaires
Tableau des horaires

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+32 2 737 16 00

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SILENCE PREVERT

Au détour d’un chemin, le poète rencontre le compositeur Joseph Kosma pour qui "rien n’est plus passionnant que de suivre le mouvement vivant de la poésie et de la littérature". Une complicité est née. Admirable, inoubliable dans ces mélodies qui nous touchent encore aujourd’hui.

Avec Jean Delescluse, ténor, Luc Devos au piano, Didier Laloy à l’accordéon diatonique, Jules-Henri Marchant, récitant. Réservation 02 507 83 61. du mardi au samedi à 20h15, lundi à 18h30, dimanche à 15h. prix des places de 14€ à 22€.

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1 Message

  • SILENCE PREVERT

    Le 12 avril 2008 à 10:43 par pré vert

     Un spectacle bien mené, alternant chant et lectures habitées. Le piano accompagne bien, l’accordéon sans doute un peu trop. Le rendu est donc convaincant. Il est vrai que les textes, parfois crus, sont rendus. Hormis l’accompagnement, la mise en scène, plutôt en retrait met en scène la parole sur le mode de la chanson ou de la lecture. Ces modes d’expression valorisent le texte.
     Mais on peut ne pas partager le cynisme de la mise en scènce qui selon le responsable lui-même vise à faire découvrir un Prévert engagé, en colère, voire violent. Seule la pomme fait exception à cet univers sombre de la fonte du bonhomme de neige au carnage, en passant par les regards sentencieux des passantse trouve que c’est très réducteur, et concédant à un effet de mode. Il
    aurait fallu peut-être quelques textes plus drôles pour franchement
    contrebalancer ce ton désabusé.

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Jeudi 10 avril 2008

Classique Prévert

Succès la saison précédente au Rideau de Bruxelles, « Silence Prévert » rempile cette année en ce mois d’avril, au même endroit. Un spectacle où musique et poésie se côtoient un peu trop académiquement peut-être… mais qui fait entendre l’écho de la splendide et riche rencontre Prévert-Kosma.

« Les feuilles mortes se ramassent à la pèle, les souvenirs et les regrets aussi… »
Si, dans le souvenir de chaque spectateur sont bien gravés les superbes textes de Jacques Prévert, portés par les notes intelligentes et habiles de Kosma, on peut néanmoins parfois regretter l’interprétation très classique de ceux-ci dans cette réalisation de Jules-Henri Marchant.

Trois tables éclairées d’œillet rouge en fond de scène, piano et praticable pour le récitant à l’avant, le décor plutôt cabaret est planté. Entrent les protagonistes de cette heure et demi de spectacle, qui tantôt diront, tantôt chanteront, tantôt joueront (mention particulière du jeu splendidement physique et interprétation magistrale de l’accordéon de Didier Laloy) les mots de Prévert.

Diction frisant la perfection et style un peu ampoulé diminuent quelquefois la fraîcheur et la spontanéité des textes, et on peut être surpris par le choix du chanteur, ténor baroque (Jean Delescule) qui, sans toutefois manquer de jeu fin et d’interprétation nuancée, donne parfois un souffle un rien trop lyrique à l’ensemble.

Mais au final, grâce notamment aux petits moments de grâce portés par l’accordéon, le spectacle tient sa promesse : mettre en musique la poésie de Prévert. A conseiller à tous ceux qui voudraient réentendre ses mots, sans pour autant craindre un style un peu académique. Pour goûter encore et toujours à cette poésie complexe de simplicité et fascinante, entre souvenirs de déclamations d’écolier, feuilles mortes et premiers émois…

Le Rideau