R.W. (deuxième dialogue)

Théâtre | Le Rideau

Dates
Du 6 au 17 octobre 2010
Horaires
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+32 2 737 16 00

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R.W. (deuxième dialogue)

Auteur Robert Walser / Conception & mise en scène Pascal Crochet

Quand un grand écrivain de l’infiniment petit rencontre des corps d’acteurs infiniment proches, cela donne R.W. Sublimer le monde, glisser à sa surface, refuser toute compromission, mais sur un mode mineur, délicat. Se faire humble. Telle est la réponse que Robert Walser (1878-1956), auteur suisse allemand admiré par Zweig, Kafka et Musil, adresse au XXe siècle et à son cortège de violences, d’exacerbations consuméristes et d’individualisme forcené. Une réponse en total décalage mais en total devenir, si l’on songe au monde dans lequel nous évoluons en ce début de XXIe siècle !

Deux dialogues
. Deux spectacles. Un premier dialogue où il est question d’une halte provisoire dans une fragile maison de carton. Un deuxième dialogue qui nous conduit de par le vaste monde en une errance perpétuelle.
Deux parcours en forme de dérive poétique. Deux voyages au plus proche du rêve éveillé. Dans un pays d’une irréalité constante, où l’on cultive l’humour et le désenchantement, les vertiges de la joie, de la beauté et du bonheur et où « le cœur menace de s’envoler vers le ciel ».

Avec Anna Cervinka, François Delcambre, Cécile Leburton, Thierry Lefèvre, Etienne Van der Belen, Simon Wauters. Conception & mise en scène Pascal Crochet. Assistante à la mise en scène Roxane Lefebvre. Scénographie Satu Peltoniemi. Lumières Florence Richard. Costumes Laurence Hermant. Assistante à la scénographie Alicia Jeannin. Régie générale Marion Benhammou.
Production Rideau de Bruxelles, en partenariat avec le Théâtre Océan Nord. Avec la participation du Centre des Arts scéniques.

Prix : 10 euros > 20 euros. Pensez au carnet : 3 chèques théâtre moins chers
Lieu : Rideau de Bruxelles au BOZAR - Rue Ravenstein, 23 1000 Bruxelles
Heure : spectacle à 20h30 sauf le mercredi à 19h30 et le dimanche à 15h00
Réservations : 02 507 83 61 ou www.rideaudebruxelles.be

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8 Messages

  • R.W. (deuxième dialogue)

    Le 8 septembre 2010 à 05:34 par faucer

    Très bonne surprise cette invitation à découvrir une troupe répéter ! En plus, ne connaissant pas du tout l’auteur (Robert Walser) cela a été doublement enrichissant. Très bel accueil de la part du metteur en scène. Merci pour lui. J’espère de tout coeur avoir l’occasion de voir la pièce. Elle débutera le 6 octobre. Les comédiens ont l’air très sympathiques et bons ! Ce qui donne déjà un léger aperçu du spectacle. Très agréable initiative d’inviter les spectateurs pendant les répétitions. J’espère revivre cette agréable expérience. Merci encore.

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  • R.W. (deuxième dialogue)

    Le 8 septembre 2010 à 10:32 par LUspirou

    Merci au metteur en scène et aux acteurs d’avoir permis d’observer l’évolution de la mise en scène et du jeu des acteurs en fonction de la vision ouverte aux idées des uns et des autres , autour de textes d’un écrivain et poète germanophone du début du 20ème .
    Merci de m’avoir fait connaître la prose très épurée et très juste de R. Walser .

    Ce fut une après midi enrichissante .

    Je suis intéressée d’aller voir la pièce finalisée !

    J’ai lu avec intérêt que des textes de Walser seraient lus , après spectacle , dans le parc de Bruxelles .

    Je ne manquerai pas de lire Walser

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  • R.W. (deuxième dialogue)

    Le 9 septembre 2010 à 09:33 par chillou

    Quelle belle idée de nous avoir proposé d’assister à une répétition ! Merci à "demandez le programme" et merci à toute l’équipe des comédiens d’avoir travaillé ainsi sous nos yeux, nous offrant des instants de magie et de création. Le metteur en scène nous a parlé de l’auteur, Robert Walser, et c’était passionnant. Une après-midi qui a passé en un quart d’heure et qui donne envie de voir le spectacle, le travail abouti... vive le théâtre !

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  • R.W. (deuxième dialogue)

    Le 8 octobre 2010 à 04:50 par paolo

    Ce spectacle m’a étonné, ému, enchanté. Etonné parce que je
    l’ai trouvé très différent du premier dialogue, qui ne m’avait pas touché particulièrement.
    Mais voilà la surprise ! Emu parce que j’ai trouvé ce deuxième dialogue
    beaucoup plus humain : plus frais, détendu, rigolo, compréhensible, enquêtant,
    rêvant… un vrai voyage dans un esprit extraordinaire qui regardait le monde avec
    tous ses sens. Enchanté pour la mise en scène onirique et fluctuante, pour les scénographies mouvantes et les musiques. La technique est similaire bien sûr à celle du
    premier dialogue, mais dans cette mise en scène il y avait quelque chose en plus,
    peut être inspiré du texte différent, mais pour moi fondamental pour entrer complètement
    dans la pièce et vivre un très bon moment.

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  • R.W. (deuxième dialogue)

    Le 9 octobre 2010 à 12:48 par monkeyz

    j’avais vu le "premier dialogue" l’an dernier, et j’avais apprécié. Je suis donc allé voir le second volet, que j’ai trouvé merveilleux à tout point de vue ! La finesse et l’inventivité sont partout dans ce spectacle ou la poésie de Robert Walser se transforme en une poésie d’images et de sons. D’une sobriété remarquable, le spectacle n’en est pas moins intense. Comédiens et mise en scène se conjuguent parfaitement. Merci à l’équipe du spectacle pour ce moment fantastique.

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  • R.W. (deuxième dialogue)

    Le 10 octobre 2010 à 09:31 par Valentine

    Comment représenter la nature sur une scène ? Comment y donner du mouvement, du son, de la lumière ?... Pascal Crochet nous ouvre sensiblement cette fois-ci la porte vers l’extérieur... et c’est réussi ! Il y a quelque chose de décidément poétique, fragile, drôle et humain dans les pièces de Pascal Crochet. Un magnifique spectacle que je conseille à tous d’aller voir !

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  • R.W. (deuxième dialogue)

    Le 20 octobre 2010 à 02:44 par papacas

    Le deuxième "dialogue" est un petit joyau. Les acteurs jouent à la perfection. La musique et les décors sont simples mais très forts (on n’as pas besoin de vidéo projection sophistiquées pour faire sortir les émotions). Le corps des acteurs, leur voix et le mouvement sont mis en valeur pour créer un événement onirique. Les acteurs comme des musiciens d’un orchestre mettent en espace le discours de R.W.
    Un spectacle quatre étoiles. Il est dommage que R.W. 1 a été déjà primé et ainsi R.W. 2 a peu de chances d’être primé aussi.

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Vendredi 8 octobre 2010, par Caroline Paillard

Robert qui ?

Robert Walser, écrivain suisse allemand du début du vingtième siècle, a focalisé toute son œuvre sur « les choses petites, délicates et belles ». Ecrivain atypique poète vagabond, il a suscité l’admiration de ses contemporains (dont Franz Kafka). Ce « deuxième dialogue » est essentiellement inspiré de son roman « La Promenade ».

Pascal Crochet a un grand, grand mérite : celui de tenter, d’innover, de « voir ». L’homme est un visionnaire au sens premier du terme : il visualise ce qui n’y est pas, modèle l’espace pour le construire et déconstruire à son gré. R.W. est d’ailleurs un spectacle visuel avant d’être une pièce, c’est une succession de tableaux où les mouvements et la musique se fondent parfaitement. Le premier de ces "tableaux", celui de l’arrivée à la gare, est très dynamique, très enlevé, les jeux de perspectives avec les cadres et les décors en mouvement fait penser à un clip vidéo, voire à une publicité pour un opérateur télécom de style Proxibus ou Momistar. Plus tard dans la pièce, Crochet réussit à générer l’angoisse (ce qui est finalement assez rare au théâtre), tandis que des personnages féminins sans visage se contorsionnent étrangement au son d’une inquiétante vibration, images qui ne sont pas sans rappeler de grands films d’horreur modernes comme « Le Cercle » ou « Darkness ».

Mais le problème est que, hormis ces instants de pure grâce où l’œil et l’oreille sont en harmonie parfaite, le spectateur non-initié passe le reste du temps à balancer entre l’ennui, l’incompréhension totale et le fou rire nerveux. Car ne soyons pas hypocrites : pour la majeure partie de la population normale/moyenne/lambda (même celle susceptible d’aller au théâtre), qu’évoquent les initiales R.W.? Région wallonne, sans doute ; Robert Wasseige, probablement (pour les fans des rouches) ; Robert Wagner, à la limite.
Mais, honnêtement, qui a déjà entendu parler de Robert Walser ? Une poignée, tout au plus, et plus rares encore sont ceux connaissant suffisamment l’homme et son œuvre pour apprécier la pleine mesure de cette pièce.
Encore du théâtre pour initiés, donc. Encore cette désagréable impression que le metteur en scène s’est payé le caprice de faire une pièce pour lui tout seul, et pas pour le public, qui n’appréciera le spectacle que le lendemain, à la lumière de moultes informations biographiques et stylistiques.
Peut-on vraiment exiger du public qu’il se documente minutieusement avant chacune de ses sorties au théâtre ? Sans tomber dans le prosélytisme ou le nivelage par le bas, un tel hermétisme est-il nécessaire ? Quand le public reste en suspens pendant deux minutes avant d’applaudir (authentique), parce que personne n’a compris si la pièce est terminée ou pas, n’y a-t-il pas de quoi se poser des questions ?

Allez voir R.W., car c’est décidément à voir, mais étudiez le dossier avant, ou ayez le courage en sortant d’admettre que vous n’avez pas compris grand-chose. En supposant qu’il y avait quelque chose à comprendre.

(Mention spéciale à l’impeccable Thierry Lefèvre ).

Cindya Izzarelli

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Le Rideau