C’est un vrai show digne de TF1 que la petite bande de 5 comédiens et leur comparse jouent au café-théâtre du TTO. Pétillant, sautillant et enflammé, le présentateur de la 23ème cérémonie des « Pubiiz Awards » fait son entrée. Il roucoule sous les projecteurs, jubile d’avoir l’honneur d’être présent sur scène avec un entrain sur-joué totalement contagieux. On se sent à la place du public de ces grandes consécrations qui célèbre l’art de (la vente à) la télévision. On l’a bien compris, la soirée sera destinée à récompenser les meilleures pubs de l’année, productions maison. Mais l’audience ne sera pas juste spectatrice d’un show empli de faux-semblants et d’hypocrisies désopilantes, elle sera emmenée avec force dans les coulisses de ces publicistes, créateurs de désirs factices. Elle aura droit à tout ce que l’on ne montre pas au petit écran : prises de tête, reproches, mensonges et angoisses de ne jamais être à la hauteur d’une de ces fameuses récompenses dorées, dont celle tant chérie du « Pubiiz d’Honneur ».
Tout l’univers du marketing publicitaire est passé au crible sur un ton burlesque « parce qu’il le vaut bien ». Au gré des caprices des consommateurs, l’univers de la pub devient un monde à part qui, même si parfois, mérite ses titres de noblesses, tire aussi un grand pouvoir qui, lui, suscite la controverse. Entre promotions sérieuses, offres bidons et autres arnaques, il n’est plus si aisé de faire la part des choses. Alors, pendant une heure, les 5 comédiens du TTO le font pour vous en raillant le monde impitoyable des campagnes publicitaires. Slogan, spot, sponsor,… tout est exposé au bon jugement du public qui ne demande qu’à rire de ces gens qui se croient au-dessus du commun des mortels : ces « marketing coordinators », « advertising managers » et autres « creative directors » prêts à tout pour obtenir un bibelot doré et incroyablement inutile.
Petit bémol tout de même : il n’y a rien de totalement renversant au niveau des dialogues même s’ils font rire, et c’est bien le principal. Tant qu’on y est, on salue le talent des comédiens qui ont chacun leur monde bien particulier et leur façon d’en faire profiter l’assistance. Une petite heure qui s’écoule rapidement en début de soirée et finit sur un dénouement, quant à lui, plutôt saignant… A constater par vous-même le 30 & 31 mars et le 6 & 7 avril 2014 au café-théâtre du TTO.