Pornographie

Théâtre | Théâtre de Poche

Dates
Du 9 septembre au 4 octobre 2014
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Pornographie

De Simon Stephens, mise en scène Olivier Coyette, avec Frédéric Ghesquière, Anabel Lopez, Flavia Papadaniel, Jérémie Petrus, Nicole Valberg, Benoît Van Dorslaer

En 2005, les attentats dans le métro londonien ont été perpétrés par des citoyens britanniques.

Ce fait a beaucoup marqué Simon Stephens, qui s’est demandé ce qui avait bien pu motiver ces citoyens ?

Quels dérangements intérieurs avaient bien pu les pousser à poser des bombes contre les habitants de leur propre pays ?

Suite à cela, les autorités britanniques ont équipé Londres de milliers de caméras de surveillance.

Cette surveillance généralisée, ce voyeurisme d’Etat, c’est cela que Simon Stephens appelle la pornographie.

A travers sept séquences glaçantes de banalité mais écrites d’une plume magistrale, cet auteur percutant nous interroge avec brio sur les ( nouvelles ) limites de notre ( nouvelle ) intimité.

« Une mutation sans précédent est en cours dans l’histoire des hommes.

Elle change notre rapport au monde, à notre corps, à notre être même.

Cette mutation ne s’accomplit pas en secret mais sous nos yeux.

(...) Le XXIe siècle vient à peine de s’ébranler, et il se révèle qu’une nouvelle modernité est née, une nouvelle civilisation. » Gérard Wajcman, L’Œil absolu..

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16 Messages

  • Pornographie

    Le 6 septembre 2014 à 09:39 par cybemi

    Le titre me paraissait déjà mal choisi mais qu’importe, ce n’est pas le plus important. Malheureusement, la suite a confirmé cette première mauvaise impression. Il ya une limite à ce qu’on peut supporter, je suis sortie au bout d’1/2 heure sans avoir pu trouver un seul rapport avec le sujet de la pièce et ce qui se passait sur scène. Trop de sons, trop d’incohérence, rien à sauver. Programmer ce spectacle en début de saison ressemble fort à un suicide financier. Qui va prendre un abonnement après ça ? Et pourtant, j’aime beaucoup ce lieu et j’y ai fait de magnifiques découvertes. Alors, n’allez pas voir "pornographie" mais si vous n’avez pas encore eu l’occasion de voir "Punk rock" et "Orphelins", ce sont de vraies pépites, allez-y, ils vont en avoir besoin.

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  • Pornographie

    Le 9 septembre 2014 à 12:13 par hello1

    Soirée de rentrée pour le profs du secondaire et du supérieur ce lundi soir au Théâtre de poche. Intéressante présentation de la saison, avec opérateurs de terrain pour l’aspect pédagogique en amont et/ou en aval des pièces.

    Et puis, la représentation de "Pornographie" : je n’ai pas compris grand chose à cette représentation et suis sortie assez déçue ./. à la qualité des pièces déjà vues au Poche. De plus, bien trop long sans avoir les clés de compréhension des choix faits : dommage.

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  • Pornographie

    Le 10 septembre 2014 à 10:58 par Delforge

    Pornographie, je n’ai rien compris au spectacle sans queue ni tête. Les dialogues sont plats, la mise en scène est en dessous de tout, je n’ai jamais été aussi contente de voir la fin arriver.

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  • Pornographie

    Le 14 septembre 2014 à 11:23 par awan

    Depuis le changement de direction je continue d’aller au Poche car c’est un lieu que j’aime en espérant toujours avoir une agréable surprise, mais cela devient de plus en plus rare et ce n’est pas le cas encore une fois.
    Trop bruyant, épuisant, le cru pour le cru, choquer pour choquer, sans finesse et encore moins élégance, oppressant sans raison, nous étouffions, nous sommes partis une heure après, redonnez-nous la qualité de notre " ancien " Poche !

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  • Pornographie

    Le 14 septembre 2014 à 11:27 par astree

    Insoutenable.
    Vraiment déçue, il a été difficile de rester jusqu’au bout.
    Ca part dans tous les sens, c’est grossier, vulgaire.
    On n’adhère pas, j’ai été contente que ça se termine ( 2h de cris..).
    C’est dommage car l’équipe est vraiment sympa.

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  • Pornographie

    Le 17 septembre 2014 à 01:16 par zoepeanu

    Rien à voir avec le descriptif. 
    Il y avait bien les différentes scènes annoncées mais le rapport avec le voyeurisme d’état ? Les personnages parfois nus sur scènes justifie-t-il le titre ?
    Le fond sonore trop fort empêchait parfois de comprendre, certains dialogues, ce qui était dommage mais j’ai bien aimé cette dynamique musicale par contre.
    Je fus quand même surprise par le nombre de cigarettes fumées sur scène alors que c’est interdit partout et non nécessaire pour la pièce.
    Pas d’entracte mais le temps à relativement passé vite.
    J’ai malgré tout passé un bon moment mais aura i du mal à la conseiller, mieux vaut avoir l’esprit ouvert.

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  • Pornographie

    Le 18 septembre 2014 à 12:48 par belgian

    Je n’ai pas vraiment compris le rapport avec ce qui était annoncé. 
    Les londoniens espionnés après les attentats... la seule chose qui s’en rapprochait était l’hommage à une partie des disparus, à la fin.
    Le but de la pièce n’est pas clair mis à part peut-être une réflexion sur ce que peut être la vie pour certaines personnes.
    Je pense que la nudité ou les scènes de sexe n’étaient pas toutes nécessaires.
    De bonnes idées comme le plan incliné où passent des dias et vidéos, par contre les odeurs de "fumigènes", laque etc... sont plus qu’incommodantes !
    On passe du rire à l’effet de surprise, à certains moments un peu, non lourds mais embarassants.
    A préciser que le jeu de certains comédiens était très bon.

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  • Pornographie

    Le 24 septembre 2014 à 05:02 par abatlescaramelsmous

    J’ai beaucoup de mal à la lecture des commentaires de comprendre comment apres 15, voir 30min maximum on peut se permettre de juger un spectacle qui pendant deux heures va nous livrer un vériable moment de génie !

    Pornographie c’est une spectacle qui en dehors d’une scénographie qui permet un super rapport à l’espace pour les comédiens et du coup pour la vision global qu’a le spectateur, une ambiance sonore qui nous entraine dans des sensations ambigu, de mal être , qui soutiennent les propros des comédiens , sans jamais les étouffer, en dehors du visuel magnifique qu’Olivier Coyette nous propose tout le long du spectacle , Et des comédiens qui se dépassent et nous offre à corps perdus des moments de Vie .... En dehors de tout cela , c’est une vision sans tabous de la société décandante dans laquelle nous évoluons ou plus personne n’ose se parler, se regarder, se toucher, ou tout nous fait peur, que "Pornographie" nous livre !

    Alors oui , les discours sont entrecoupés, il y a des perturbations que certaines touverons inutiles voir choquantes , mais la Vie est comme ca , faites d’une multitudes de choses qui se passent en même temps ! C’est ca qui m’a plus , la possibilité que j’ai en tant que spectateur de me laisser entrainée par tel ou tel chose comme dans la vie en fait ... Et de ne pas recevoir comme la plus part du temps au théâtre une sorte nourriture prémachée ou l’on me dit ou rire et ou pleurer !

    J’ai du mal à trouver mes mots , mais ce que j’aimerai vous dire , à vous qui ne l’avez pas encore vu , foncez , laissez vous envahir , laissez vous boulverser , ce spectacle vous met une claque en pleine gueule , et ca peut faire mal , au point de ne pas vouloir comprendre la démarche , au point de préférer se dire que "non , non , non je ne suis pas comme ca , le monde n’est pas comme ca !"

    Merci à Olivier Coyette , Merci aux comédiens , Merci à l’équipe du théâtre du Poche de ne pas nous laissez nous spectateurs dans notre petit confort habituel !

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  • Pornographie

    Le 26 septembre 2014 à 11:01 par chrisdut

    Je ne suis pas sorti après 15 minutes car je considère qu’il faut voir la pièce en entier pour bien comprendre le message (ne serait-ce que par respect aussi des comédiens) mais même après 2 heures, tout n’est toujours pas clair et ce malgré les flyers, posters d’explications donnés à l’entrée. Quel brouhaha, une partie des dialogues étaient effectivement inaudibles. Le sexe est partout sous toutes ses formes mais trop à mon goût. L’annonce de Londres JO 2012, bof pas trop compris ce que ça vient faire là-dedans. L’auteur veut montrer différentes vies intimes dans une société névrosée et comment des anglais ont pu commettre des actes terroristres envers les leurs. Je n’ai pas le sentiment d’avoir eu la réponse. 

    Le théâtre de Poche nous a habitué à mieux et à priori cette proposition ne plaît pas à plusieurs d’entre-nous. Je suis en général bon public mais je n’ai pas aimé non plus. Pièce difficile en début de saison, le choix n’est pas judicieux mais je reste ouvert pour les suivantes en espérant ne pas m’être trompé en m’abonnant à cette nouvelle saison.

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  • Pornographie

    Le 5 octobre 2014 à 10:45 par yolm

    Je ne comprends pas ceux qui ne comprennent pas ! Chaque avis est subjectif et tolérer les autres est essentiel à toute vie sociale il me semble !
    Habituée du Poche je trouve la programmation en baisse.L’an dernier peu de coups de coeur.
    Et là je n’ai pas été enthousiaste, moi aussi je suis partie après une bonne heure tout de même.Moi aussi épuisée, maux de tête. Agacée.
    Parce que tout ce qui est outré ne me plait pas, la provocation pour la provocation, non merci.
    Il faut un peu de subtilité pour provoquer et susciter l’intérêt, cette pièce, cette mise en scène, c’est lourd, lourd.
    C’est mon avis éclairé par 20 années de vie de spectatrice mais il ne regarde que moi et je respecte ceux qui crient au " chef d’oeuvre "..

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  • Pornographie

    Le 27 février 2015 à 10:39 par MarcD

    ce spectacle, très peu réussi dont on ne sait quoi sauver, illustre parfaitement le malaise qui a saisi le théâtre de poche, dont j’étais jusqu’il y a peu un inconditionnel

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  • Pornographie

    Le 4 mars 2015 à 12:59 par hello

     Vraiment en dessous de tout (présenté à la rentrée pour les enseignants mais ne donnant nullement l’envie de venir avec une classe !) : décevant pour la Poche !

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Mardi 16 septembre 2014, par Jean Campion

Ravages de la déshumanisation

Londres, lundi 7 juillet 2005 : 4 explosions (3 dans le métro et 1 dans un bus) font 56 morts et 700 blessés. Pour Simon Stephens, les kamikazes décrits comme des êtres monstrueux "étaient singulièrement humains et aussi anglais que Wayne Rooney ou Benny Hill." C’est cette impression qui l’a poussé à s’interroger sur les dérèglements intérieurs de ces citoyens britanniques, qui franchissent la ligne jaune. "Pornographie" dépeint avec acuité une société déshumanisée, où les individus, privés de toute intimité, sont considérés comme des objets. Malheureusement le texte de cette "fausse pièce documentaire" est inégal et la mise en scène d’Olivier Coyette
complique énormément la tâche du spectateur.

Bermuda vert et chemise bariolée, un homme, qui s’était mêlé au public, monte sur scène. Il évoque le métro tentaculaire, ses quais envahis par une foule grouillante, "des gens en costumes chics, élégants et pimpants. L’oeil las et le visage bouffi. Petit-déjeunant de barres de céréales, de Grany au miel ou d’un truc de chez Mac Do. Trimballant leurs ordinateurs portables. Pianotant sur leurs téléphones..." Lui, porte un sac à dos bourré d’explosifs. Le metteur en scène a entremêlé au récit du terroriste, deux autres témoignages. Tout heureux de retrouver une ancienne élève, un professeur d’université se méprend sur ses sentiments et tente de la violer. Jason est un ado raciste, mal dans sa peau. Révolté par la discipline scolaire, il harcèle Lisa, une prof de son école.

Point commun entre ces trajectoires : la transgression. Une volonté d’enfreindre la loi, liée à un dérèglement, qui habite aussi les protagonistes de la seconde partie. Piétinant le secret professionnel, une mère, obnubilée par la santé de son enfant, faxe un document confidentiel au principal concurrent de sa boîte. Un frère et une soeur s’abandonnent à une relation incestueuse. Et une universitaire à la retraite se masturbe devant des films pornos.

Ces monologues et dialogues de personnages désaxés exhalent la violence et reflètent l’égoïsme d’une mégapole. On y crève de solitude et on tente de rétablir le contact avec les autres. En vain. Dans cette société de consommation "l’on ne peut survivre qu’en se comportant comme si les gens qui nous entourent n’étaient que des objets" (S. Stephens). Cette objectivisation explique qu’on en arrive à poser une bombe dans un métro.

Déboussolés et chosifiés par cette société cynique, les hommes vivent comme s’ils acceptaient d’être transparents. Une absence d’intimité, qu’Olivier Coyette souligne, en nous transformant en voyeurs. Alors que l’action se déroule à l’avant-plan, notre attention est attirée constamment par de singulières activités, en fond de scène. Des personnages suggèrent l’euphorie de Londres, après l’attribution des J.O. 2012 (la veille des attentats), d’autres boivent, prennent une douche ou... satisfont leurs besoins sexuels.

Tiraillé entre les récits entremêlés et les images provocantes, le spectateur peine à suivre une pièce sans progression dramatique. Et ce ne sont pas les musiques tonitruantes qui l’aident à se concentrer ! Bravo aux comédiens qui parviennent à jouer le jeu énergiquement, sur un plateau effervescent et dans un climat sonore qui oblige certains à forcer leur voix. Quelques tirades incisives font mouche, mais le texte gagnerait à être resserré. Quant à l’irruption du monologue d’Hamlet" (en anglais, avec des sous-titres difficilement lisibles pour beaucoup), il amène plus de perplexité que de lumière. On est également déconcertés par la séquence finale, qui nous ramène aux attentats de 2005. La réalité historique prend le relais de la fiction. En faisant défiler les photos des victimes (avec leur nom et l’une ou l’autre indication), l’auteur s’insurge contre le scandale d’ôter la vie à un innocent. Toute existence, même médiocre, mérite d’être vécue. Si l’objectif de "Pornographie" est de nous en convaincre, il n’est pas atteint.

Théâtre de Poche