Malgré quelques petites lenteurs au début, force est de constater que c’est indéniablement un scénario abouti et très bien ficelé qui apporte son lot de réflexion et nous offre un aspect intéressant de l’Histoire et de ses mœurs. Car un phénomène banalisé aujourd’hui comme l’est l’homosexualité ne le fut pas toujours et ne l’est jamais tout à fait, Alexi Kaye Campbell nous ouvre les portes d’un monde réel, sans paillette ni confetti, et nous montre la vie, telle qu’elle est… Telle qu’elle était.
Une pièce qui incite à méditer, donc, sur les liens sociaux mais qui ne manque pas pour autant d’humour. À cela s’ajoute un décor incroyable, à la fois minimaliste et très élaboré et une mise en scène originale (bien que parfois perturbante) qui met bien en exergue les entrelacs temporels imaginés par l’auteur. Quant aux acteurs, ils sont tous bons.
Cependant la prestation des deux protagonistes principaux se démarque légèrement de celle de Sabine Haudepin et Didier Colfs. Alors que ces deux derniers sont pétillants et parfaitement bien dans leur rôle, Alexi Goslain et Olivier Massart semblent plus hésitants, moins… convaincants et offrent une image quelque peu pathétique à leurs couples, induisant un malaise confus chez le spectateur.
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