O’Sister (de Dominique Bréda et Odile Matthieu)

Théâtre | Les Riches-Claires

Dates
Du 6 au 24 novembre 2012
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.lesrichesclaires.be
accueil@lesrichesclaires.be
+32 2 548 25 80

Moyenne des spectateurs

star-offstar-offstar-offstar-offstar-off

Nombre de votes: 0

O’Sister (de Dominique Bréda et Odile Matthieu)

Ils ne se sont pas choisis, mais ils vont devoir faire avec ! Trois personnages pour un même destin, unis dans la même histoire. Pour le pire, et éventuellement, pour le meilleur...
Dans l’univers étonnant des coulisses d’un drôle de théâtre, entre grandiose et pathétique, entre réel et fiction, ils vont devoir sauver un spectacle. Mais ce sauvetage va rapidement se transformer en un huis-clos infernal où le linge sale sera lavé en public. Chacun pourra s’y retrouver, ou pour les moins courageux y reconnaître les autres...

...
Mise en scène de Dominique Bréda
Avec Muriel Bersy, Odile Matthieu et John-John Mossoux
Scénographie : Renata Gorka
Une coproduction des Riches-Claires et de Showmeuse Go On ...

Représentations le mercredi à 19h, le reste de la semaine à 20h30.
Tarif de base 14 €
Habitants de la commune de Bruxelles-Ville (code postaux : 1000, 1020, 1120, 1130) 11 €
-26 ans et +60 ans 7,50 €
Tarif chômeur 7,50 €
Groupes (min. 10 personnes) 11 €
Article 27 1,25 €
...
Réservations : 025482580/www.lesrichesclaires.be
...
Centre culturel des Riches Claires 24 rue des Riches-Claires 1000 Bruxelles

Laissez nous un avis !

2 Messages

  • O’Sister (de Dominique Bréda et Odile Matthieu)

    Le 12 novembre 2012 à 06:51 par kirkavu

    Super soirée aux riches claires. Ca commence comme un petit bréda des familles, genre le groupe ou délivre nous mal, humour gentil qui pete pas plus haut que son cul et au moment ou la sauce s’éssoufle un peu on passe dans autre chose, de nouveau, de riche, d’encore plus drôle, d’encore plus ... je n’en dirai pas plus car tout est dans la surprise. On aimerait voir plus souvent John John, avec son physique incroyable sur qui repose une bonne partie de potentiel comique de cette si sympathique pièce !

    Répondre à ce message

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
    Se connecter
Votre message

Mercredi 14 novembre 2012, par Jean Campion

The show must go on

Pour Odile Matthieu et Dominique Bréda, écrire ce thriller farfelu est "une merveilleuse occasion de tordre les codes du théâtre, les sacro-saintes conventions et parfois le cou de certains personnages indésirables." "O’Sister" brille effectivement par sa fantaisie et son humour grinçant. Les mises en abîme rocambolesques nous intriguent et les tensions entre trois paumés, tentant désespérément de monter un spectacle, sont souvent très drôles. Cependant la progression de la comédie est parfois freinée par des gags insistants ou des échanges trop étirés.

Alertée par son s.o.s., Chloé fait irruption dans le bureau de sa soeur Bérangère. En plein burn-out. Toute sa troupe, excédée par cette metteuse en scène tyrannique, l’a abandonnée. Face à cette situation insoluble, Bérangère jette l’éponge et se noie dans l’alcool. Mais Chloé est une battante qui, avec l’aide d’Axel, un grand dadais absent lors du putsch, prétend la sauver du naufrage. Il suffit de trouver une bonne pièce à deux personnages. Bérangère reprend espoir et cherche l’oiseau rare.

Le premier essai est décourageant... pour notre plus grand plaisir. Perturbé par le changement de sexe de son personnage, Axel s’embrouille constamment et Chloé, boostée par sa soeur déchaînée, force le ton à l’excès. On teste ensuite l’histoire d’un débile, amoureux de sa cousine. Un rôle sur mesure pour Axel ! Les comédiens, jouant avec conviction, suscitent une vraie émotion. Mais une deuxième version de la scène provoque la colère de Chloé. Elle accuse Axel d’abuser de la situation, pour l’agresser sexuellement. Insensiblement, la frontière entre le théâtre et la vie s’estompe, disparaît même. Les personnages deviennent, malgré eux, les héros de leur propre histoire...

Les affrontements musclés entre les deux soeurs font beaucoup rire. Cependant leurs engueulades dévoilent aussi la complexité de leurs relations. Artiste autoritaire, à l’humour caustique, Bérangère est incapable de se remettre en question. Elle crée le vide autour d’elle et ricane, quand Chloé veut la sortir de pétrin. C’est pourtant à cette soeur intrusive qu’elle avoue ses frustrations et son sentiment d’échec. Une soeur prête à se battre à ses côtés. Malgré son sale caractère. La faillite de son couple n’empêche pas Chloé de jouer les saint-bernard. Depuis l’école primaire, elle croit au talent de sa frangine.

Face à ce duo, dynamisé par l’énergie de Muriel Bersy (Bérangère) et d’Odile Matthieu (Chloé), Axel apparaît comme un électron libre. Jamais Bérangère n’aurait engagé ce simple d’esprit, qu’elle surnomme De Niro. C’est l’oncle d’Axel, directeur du théâtre, qui, à son insu, l’a imposé. Sa bonne volonté ne fait aucun doute, mais ses moyens sont limités. Fan des Rolling stones, il fredonne piteusement : "I can’ t get no satisfaction". En lui prêtant son physique particulier, John-John Mossoux fait de ce rêveur maladroit, un personnage décalé, cocasse et apaisant.

"O’Sister" n’est pas divisée en actes, mais on sent nettement la succession de trois parties. La première exploite longuement le filon classique du mélo massacré. La deuxième plonge dans l’intimité des personnages et la troisième mise essentiellement sur le suspense. Répétitions burlesques, portraits psychologiques et fantastique inquiétant. De bons ingrédients qui auraient dû se fondre dans une pièce plus homogène.

Les Riches-Claires