Nothing-Rien-Niks-Nada (Panach’Club/Eric de Staercke)
Rien ce n’est pas n’importe quoi ! Rien ce n’est pas un petit peu. Rien, ce n’est pas "pas grand chose". Rien c’est tout, c’est absolu et infini ! Rien c’est l’origine de tout et l’aboutissement de tout ! Rien, c’est la liberté ! Se battre pour un petit rien ! Vivre pour rien et faire ça pour rien ! Rien, c’est le sens de toute création ! A quoi sert la culture, à quoi sert l’art, à quoi servons-nous ? Nous ne servons à rien ! Et pourtant, on a besoin de rien ! Enfin de ce rien… pour vivre... Si ça ne vous dit rien, ça vous dit déjà quelque chose !
Dans son style comico-déchirant absurdo-romantico-panacho-tango-nihiliste, le Panach’Club présente sa nouvelle création, visuelle, sonore et totale comme une page blanche. « Nothing – Rien – Niks - Nada » pourrait aussi s’appeler « 2011, l’odyssée de l’espace vide », un hommage à Peter Brook et Stanley Kubrick, maladroit et naïf, certes, mais c’est le geste qui compte !
Un spectacle du Panach’ Club mise en scène Eric de Staercke coproduction Atelier 210.
Mardi 15 mars 2011,
par
Samuël Bury
Un libre regard sur notre condition
Dix chaises, neuf comédiens, une quête existentielle. Le tout sans mots mais avec une profusion d’expressions corporelles. La dernière création du Panach’Club propose sous forme de comédie absurde et à travers une panoplie de personnages d’apparence stéréotypés, une lecture à la fois personnelle et universelle de la condition humaine. Des possibilités à prendre ou à laisser...
Sacré boulot derrière cette pièce où on s’amuse naïvement et on se remet en question inconsciemment. Le collectif a planché un bon bout de temps et a pourtant laissé l’imagination s’exprimer au premier plan. Parce que, partir d’une feuille blanche, on sait que ça peut être angoissant. Et y ajouter une profonde réflexion sur notre place et notre chemin dans ce monde, c’est oser un pari incertain.
La formule a finalement fonctionné à merveille.
Sur la scène, ce gigantesque travail s’est matérialisé en un jeu de théâtre minimal et très efficace. Les neuf comédiens y évoluent en intégrant des personnalités poussées à l’extrême de leurs limites, dans une sorte d’expressionnisme à la fois absurde et drôle. Entre le jeu de clown, la pantomime et des bribes de tragédie chorégraphiée. Un remarquable travail du corps et de l’expression faciale.
Que dire de plus ? Rien.
Samuël Bury
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