Ces derniers mois, plusieurs hommages ont été rendus à Winston Churchill, au cinéma, avec « Les heures sombres » de Joe Wright ou indirectement dans « Dunkerque » de Christopher Nolan, et au théâtre, avec, « Meilleurs alliés » de Hervé Bentégeat. C’est que Churchill fascine ! Comment peut-on boire, fumer et déprimer tout en témoignant de telles capacités dans la vie de tous les jours ? Avec une devise : « no sport », qui n’altèrera pas sa longévité puisqu’il décèdera à 91 ans.
Avec « 200 idées par jour, dont 4 étaient géniales, va-t’en savoir lesquelles… », Churchill bouillonnait. C’est depuis sa baignoire que Stéphane Stubbé nous reçoit, clin d’œil aux habitudes rocambolesques du personnage qu’il incarne, éternel rédacteur de notes, depuis la voiture, le lit, la baignoire, les décisions essentielles prisent dans ces endroits incongrus ne se comptent pas.
Dans le rôle de Churchill, Stubbé passe en revue beaucoup d’anecdotes, souvent touchantes, comme lorsqu’il évoque Mme Everest, la nourrice, qu’il aimait plus que sa mère ou lorsqu’il parle de sa femme, Clementine Hozier, avec qui il restera jusqu’à la fin de ses jours. Ces aspects moins connus captent l’attention, peut-être davantage que les citations qui sont très usitées.
Au final, une mise en scène classique, un homme raconte sa vie, quelques flashbacks, une touche d’humour. Une histoire déjà bien ancrée dans les esprits, et pourtant, quelque chose d’attachant dans la prestation de l’artiste, une chaleur, du respect, un mimétisme. Le parcours des grands hommes doit être étudié, par le biais du théâtre, c’est plus amusant. A vos agendas !
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