Niets

Théâtre | Théâtre de Poche

Dates
Du 12 au 25 novembre 2010
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.poche.be
reservation@poche.be
+32 2 649 17 27

Moyenne des spectateurs

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Niets

De Nic Balthazar Traduction et adaptation française Karel Vermeyen Mise en scène et scénographie Annik Notte Avec Martin Swabey Et par ordre d’apparition à l’écran : François De Brigode : le présentateur télé,
Luc Vangrunderbeeck : le directeur d’école, Alain Eloy :
le professeur de métaux, Valéry Stasser : Coppola,
Manuela Leone : Maaike, Annik Notte : la mère, Xavier Elsen : Bogaert, Grégory Praet : Desmet, Alexandre von Sivers :
le psychiatre et Coralie Vanderlinden : Barbie Réalisation vidéo Jean-Luc De Reymaeker Eclairages Xavier Lauwers Une création du Théâtre de la Nuit Du mardi au samedi à 20h30 Réservations : 02/649.17.27 - reservation@poche.be - www.poche.be

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6 Messages

  • Niets

    Le 14 novembre 2010 à 01:41 par paolo

    Public en délire au Poche, et avec de bonnes raisons, pour
    cette pièce extraordinaire ! Dans tous les sens : une mise en scène
    originale (est-ce que c’était une pièce, un documentaire, ou un film, ou encore
    un real show ?), un sujet touchant, un texte très bien écrit avec des traits poétiques,
    une histoire intelligente, et un comédien sublime dans un rôle très difficile à
    mon avis. Un spectacle à goûter jusqu’à la dernière seconde. Absolument, définitivement,
    inévitablement à voir !!!

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  • Niets

    Le 22 novembre 2010 à 06:51 par papacas

    Rien que pour les performances de Martin Swabey ça mérite le déplacement. J’ai beaucoup "aimé" (comme si nous pouvions aimer ce spectacle). La mise en scène magistrale, qui nous crée un environnement réel et nous fait plonger dans cette situation particulière. La mise en scène est géniale. Le risque avec le vidéo est de l’utiliser pour l’utiliser. Dans cette pièce, nous avons une utilisation de la vidéo au service du texte et du spectacle. Donc, il faut s’armer de courage et aller voir cette pièce. On sort un peu différent.

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  • Niets

    Le 24 novembre 2010 à 11:22 par paola

    Je conseille vivement d’aller voir ce spectacle, qui se termine demain... Un grand trouble est provoqué par une mise en scène et un jeu d’acteur surprenants. La vidéo est apparue comme une nécessité et étonnamment comme un manque total de banalité, ce qui me semble assez peu évident dans le théâtre aujourd’hui. Bravo à toute l’équipe !

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  • Niets

    Le 24 novembre 2010 à 11:48 par deashelle

    Le sujet est grave : l’exclusion de celui qui se croit « Rien ». Le regard hostile de l’autre. La peur. Les étiquettes. Le harcèlement lâche et stupide de ceux qui se croient quelque chose. Le rejet des responsabilités ... Mais ce « Rien » fait toute la vie de sa mère. Elle l’a toujours « senti ». Et ce « Rien » gêne l’école, la médecine, les cercles de la norme, la société lisse et uniforme. Il ne rime à rien. Et pourtant, avec rimes et raison, ce grand enfant révèle des vérités profondes. Il prend le monde au mot, sans lettres mortes. « Qui dit à mon esprit ce que je dois être ? » « Je connais tout en dedans ! » La victime persécutée devient illumination, un presqu’envoûtement, tant le génial acteur, Martin Swabey déferle avec une force inconnue sur la scène.« Que cette histoire explose ! » Il a ce petit rien qui diffère et entraîne à son insu le spectateur à sonder son monde le plus intime. Cette pièce est une réussite théâtrale extraordinaire, le comédien est partout à la fois, sa présence est énorme, le dedans en dehors, alors que personne ne croise jamais son regard. » Un spécimen qui fait tout à l’envers ! « Je peux me taire à tue-tête ! » Muet, il parle à bâtons rompus ! Les rebondissements inattendus se succèdent en batailles, en silences, le tout presqu’en technicolor. On obtient le clin d’œil de la juste victoire de la vie. De l’amour. Ce n’est pas Rien.Un « gesamtwerk » à la Brecht, dont on ressort (un rien) changé ! Quelque part, un dernier flocon de neige, un petit rien, a cassé la branche des certitudes… Et pourtant ce flocon ne pesait Rien !
    Déplacez-vous, allez voir ce spectacle hors du mélodrame, hors du commun et soyez éblouis, vous serez transportés et vous ne repartirez pas indifférents ! On n’a jamais été aussi heureux ! Aussi émus.

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  • Niets

    Le 27 novembre 2010 à 01:38 par papychat

    Spectacle extrêmement émouvant. On avait un peu peur du sujet… il faut l’avouer. Le comédien étincelant nous a fait ravaler nos préventions… La richesse de la vie intérieure de Ben nous laisse sans voix. L’interprétation est magistrale. La variété des plans et des approches expose une construction savante et sensible. Au bout du spectacle, le public rappellera 10 fois le merveilleux comédien, mais les applaudissements seront lents, puissants, réfléchis, ressentis,respectueux, comme une ode à la vie, pas comme la scansion de la fête théâtrale habituelle.

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Lundi 15 novembre 2010, par Catherine Sokolowski

Isthme entre antipodes

Rencontre avec le mal-être, « Niets » est un monologue fougueux de Nic Balthazar, brillamment interprété par Martin Swabey, dans lequel se succèdent des témoignages filmés et les commentaires de Ben, autiste persécuté par son entourage. Ben ne fait plus partie de notre monde et nous propose une description minutieuse des faits qui l’ont conduit à disparaître, nous faisant partager son immense détresse intérieure.

Décor froid et artificiel, Ben attend son public, perdu dans l’univers de Diablo, célèbre jeu de rôles virtuel. Toujours à la frontière du réel, il semble avide de raconter son cauchemar. Le journal parlé, présenté par François de Brigode, sert de support à son histoire. Au-delà d’une interprétation autiste, il y a des faits.

Témoignages des étudiants de l’école de métallurgie, explications de sa maman, avis du directeur de l’école, la société n’était prête ni à l’accueillir ni à le comprendre. Harcelé par ses condisciples, Ben n’a eu d’autre choix que de s’enfuir. La pièce décrit le monde du persécuté, ici, un autiste, mais pouvant se dériver à toutes les autres situations d’exclusion.

Evoluant dans un quotidien fait de bêtise, d’incompréhension, de lâcheté, ou d’indifférence, il se réfugie dans le monde virtuel. Ben, devenu Zorro, rencontre Barbie. S’agit-il d’une rencontre virtuelle ou d’une idéation, la pièce n’est jamais fermée. Mais Barbie l’aidera à s’échapper de cet enfer quotidien.

Bien plus qu’une description de l’autisme, « Niets » raconte le cauchemar des personnes différentes, victimes de harcèlement. Et Martin Swabey semble presque le vivre, ce cauchemar, seul sur la scène, transpirant à grosses gouttes. Sensibilité et émotion sont donc au rendez-vous de ce spectacle touchant qui, d’une manière ou d’une autre, fait référence à notre quotidien.

Théâtre de Poche