Enjoué, canaille, vif, velouté, souple, aimable, puissant, nerveux, léger, gouleyant, généreux et franc, le boshimam d’un genre nouveau tape sur toutes les religions confondues : "ni dieux ni maîtres" hormis le vin. Sauf à dire que les religions de tout poil tablent sur les libations et se greffent toutes sur la survie de la Vigne, traversant grâce à elle, les différentes civilisations humaines. L’échanson du rire tacle les français dans et hors de la salle, les étudiants et les riches, les allemands de passage, les touristes, les anglais bien sûr et les Belges une fois sur deux, et en particulier les planteurs de betterave ataviques. Ajoutez vous-même le B. On sert six fois à boire, sur musiques de circonstance, qu’elles soient à danser ou à batifoler, l’un ne va pas sans l’autre, c’est ainsi que vont les plaisirs de dieux ! Vas-y pour la dégustation au propre et au figuré, en pleine figure et plein la bouche, à gorge déployée (on ne vous dira pas laquelle…) pour les salves de rires.
Le vocabulaire oenophile défile sous forme de bêtisier. Eric Boschman élu meilleur sommelier de Belgique en ’88 s’est transformé en amuseur public, difficile à situer, entre France et Belgique, plutôt RTL côté rires et balivernes. Le verre à la main, L’esprit gouailleur, il explose au passage une à une, les figurines politiques véreuses de notre temps, ne se privant pas d’envoyer quelques gros-plants sur la scène mondiale des brutalités encours. Toutes frontières abolies : l’alcool désinhibe. Il remonte les rivières, parcourt les chaînes de montagnes, batifole dans tous les vignobles, détaille les théologies, les mélange en libations sacrées et vertueuses car seule l’ivresse est interdite (par les Arabes !). Et il termine sur un porto dont l’étiquette reste un mystère étoilé de souvenirs de jeunesse !
En définitive, son Wineman show musical et humoristique réveille les papilles, catalyse les rires et adoucit les mœurs. Quelle jolie fête de fin de saison ! Comme tout bon Belge qui se respecte, cela avait commencé par de l’autodérision pur jus , puisqu’il moque au premier chef, sa propre gent vinophile, et en particulier, ces happy fews qui n’osent avouer qu’ils pratiquent l’œnologie un fois par semaine et rentrent aux petites heures…
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