My Name is Billie Holiday

Théâtre | Théâtre Le Public

Dates
Du 13 décembre 2011 au 7 janvier 2012
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.theatrelepublic.be
contact@theatrelepublic.be
+32 2 724 24 44

Moyenne des spectateurs

star-offstar-offstar-offstar-offstar-off

Nombre de votes: 0

My Name is Billie Holiday

La chanteuse et actrice française Viktor Lazlo a pris le parti de raconter la vie d’une femme habitée par Billie Holiday. Une femme qui partage dans son itinéraire les mêmes peurs, les mêmes plaisirs et les mêmes attentes. Une histoire contemporaine, un conte populaire rythmé par une vingtaine de chansons, parmi les plus emblématiques du répertoire de cette chanteuse inoubliable.
Assistanat mise en scène : Kim LeleuxCostumes : Sylvie PensaLumière : Laurent Kaye
Régisseur : Louis-Philippe DuquesneStagiaire régie : Malika Gouider
De et avec Viktor Lazlo et Marie Binet
Avec Viktor Lazlo (chant et narration), Michel Bisceglia (Piano et Direction musicale), Werner Lauscher (Contrebasse), Marc Lehan (Drums), Nicolas Kummert (Saxophones)

Laissez nous un avis !

4 Messages

  • My Name is Billie Holiday

    Le 27 décembre 2011 à 12:35 par deashelle

    Entourée par 4 musiciens de jazz très attachants et complices, Viktor Laszlo nous offre sa voix troublante, sa démarche de reine, ses postures sensuelles, son mystère pour conter, chanter et incarner la résilience de l’exceptionnelle chanteuse. « Comment est-ce possible d’arriver si loin et de se détruire autant ? ». V.L.use de tout son charme pour adapter les chansons de la diva noire et dialogue même de temps en temps avec elle grâce à la fée vidéo. Parfois on peut les imaginer en duo, à moins que V.L., perchée sur un tabouret ne refasse en solo la bande son d’un document du siècle dernier. Comme Billie, sa voix est déchirée et déchirante, le rythme est fait de ce swing si particulier alternant avec une mélancolie profonde et très intime. Le pianiste égrène des notes perlées, ce sont des perles de sang pour la chanson la plus poignante:Strange Fruit en hommage aux noirs punis par pendaison. Difficile de retenir ses larmes. You’ve changed, Don’t explain, Fine and mellow…. Love for sale, Summertime, Georgia … , ces chansons nous plongent dans l’émotion et le vécu tragique de l’artiste. On est sous le charme de deux femmes qui se sont rejointes par la poésie et la musique pour traduire la colère, le désespoir et la folie de l’amour. Il n’y a pas de plus beau cadeau pour fêter la fin de 2011 et faire un retour inoubliable sur une des richesses du 20e siècle.

    Répondre à ce message
  • My Name is Billie Holiday

    Le 3 janvier 2012 à 10:09 par mtartine

    Ma compagne a trouvé le spectacle chaleureux et formidable. elle a aimé le saxophoniste, la mise en scène sobre, la chanteuse investie.
    De mon côté, je trouve louables les intentions du spectacle. Billi Holiday est une grande artiste, et ce spectacle donne tout simplement envie de la réentendre. La mise en scène est simple et efficace. Le batteur est excellent, et le contrebassiste très convenable.

    Répondre à ce message
  • My Name is Billie Holiday

    Le 4 janvier 2012 à 05:33 par andre88

    J’ai apprécié la sobriété de la mise en scène/du spectacle ... Connaissant un peu la vie de Billi Holiday, j’avais un peu peur avant d’y aller... peur que ça ne tombe dans la tragédie larmoyante. Mais pas du tout, j’ai assisté à un beau concert, entrecoupé par des petites phrases sur la vie de la chanteuse (bien interprétée d’ailleurs par Viktor Lazlo)dont je salue la grande classe naturelle !!! Par ailleurs, je ne m’attendais pas non plus () à entendre autant de chansons... Tous les grands succès de la chanteuse y sont (et des chansons moins connues aussi)... Ce fut une bonne surprise. Franchement, super !

    Répondre à ce message
  • My Name is Billie Holiday

    Le 4 janvier 2012 à 11:37 par papacas

    Une très bonne présentation sombre comme il faut. L’atmosphère de blues est la. Les musiciens et surtout Viktor Lazlo ont crées un très bon spectacle. L’interprétation magnifique. Vaut plus que trois étoiles.

    Répondre à ce message

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
    Se connecter
Votre message

Lundi 19 décembre 2011, par Catherine Sokolowski

Lady Sings the Blues

Tout en charme et en sobriété, Viktor Lazlo nous offre un moment jazz au théâtre, puis, bientôt, dans d’autres salles. Elle évoque la vie sombre de la chanteuse noire américaine Billie Holiday par quelques phrases déposées parmi ses chansons, quelques photos projetées pendant les morceaux ou un gardenia blanc dans ses cheveux, la fleur qui ne fera jamais d’elle une blanche… Un délicieux moment hors du temps.

Quatre musiciens accompagnent la chanteuse : piano, contrebasse, batterie et saxophone jouent de concert. Jupe longue et bustier en satin, Viktor Lazlo apparaît, élégante, visiblement heureuse d’accueillir un public très nombreux. Elle entame directement le répertoire de Billie, façon Viktor, pas la même voix, bien sûr, mais le résultat est agréable, beau, juste.

Eleanora Fagan, alias Billie Holiday, eut une enfance difficile, à sa naissance, sa maman avait 13 ans et son père, Clarence Holiday, 17. N’ayant jamais pu l’appeler « Daddy », elle le cherche à travers ses amants. La vie réserva beaucoup de moments sombres à cette icône du jazz, élevée à Baltimore et à New-York, partagée entre le succès, les hommes, l’héroïne et l’alcool.

Parmi la vingtaine de succès revisités, notons une très belle interprétation du merveilleux « Strange fruit », poème mis en musique, qui évoque le lynchage des noirs. Engagée, Billie y dénonce le racisme, qui l’obligea d’ailleurs à interrompre une tournée dans les Etats du Sud.

Souvent meurtrie, parfois heureuse, Billie Holiday est une artiste exceptionnelle. Dans ce « best of », Viktor Lazlo ne se contente pas de relater les faits, elle les vit, et cette interprétation accentue le côté dramatique de cet hommage. Certains regretteront que la biographie de la star ne soit qu’évoquée et non explicitée, d’autres apprécieront cette invitation à la découverte. L’enjeu n’est pas là. Pendant une soirée, la chanteuse fait revivre l’autre chanteuse, un très beau moment musical, jazzy à souhait. Un plaisir.

Théâtre Le Public