Menus-Plaisirs

Théâtre | Comédie Claude Volter

Dates
Du 26 septembre au 21 octobre 2007
Horaires
Tableau des horaires

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+32 2 762 09 63

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Menus-Plaisirs

d’après le Théâtre de Chambre de Jean Tardieu

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3 Messages

  • Menus-Plaisirs

    Le 29 septembre 2007 à 05:06 par gene

    J’ai passé une soirée excellente pleine de surprises joyeuses et complètement surréaliste. la mise en scène est audacieuce et originale, les acteurs s’amusent et nous amusent. Et une remise en question de nos tartes à la crème langagières est aussi de la partie. T.B. !!!!

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  • Menus-Plaisirs

    Le 5 octobre 2007 à 12:22 par Catherine

    Pièce déjantée où l’on se joue de tout !
    Originale, dynamique et bien interprétée,
    j’ai découvert deux comédiens formidables : Nicolas Pirson et Bernard d’Oultremont !!

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Vendredi 28 septembre 2007, par Jean Campion

Menus plaisirs mais grande jubilation

En 1970, François-Régis Bastide écrivait dans ses chroniques théâtrales : "Un jour viendra, pas si lointain, je le parie, où l’on verra qu’en ces années bizarres que nous vivons, il y avait peu, vraiment peu de voix aussi neuves que celle de Jean Tardieu." En concoctant intelligemment ces "Menus plaisirs", Vincent Dujardin lui donne entièrement raison.

En effet, emportés par la folie douce des personnages, enivrés par la valse insensée des mots, nous sommes amenés à réfléchir sur les limites du langage. Prise de conscience salutaire à une époque où des communicants boulimiques multiplient les échanges creux.

Cependant le spectacle ne tourne jamais à la prise de tête, car l’auteur a un humour délirant et une virtuosité éblouisssante. Il nous provoque par des situations insolites. Voyez les signes de politesse en usage chez madame de Saint-Ici-Bas, où l’on se réunit pour...tousser et cracher avec délectation. Il tourne en ridicule certaines conventions théâtrales, dont abusent des dramaturges vieillots, en faisant réciter à Oswald et à Zénaïde des apartés interminables. Il multiplie les dérapages de mots déroutants. Quand monsieur et madame Pérémère discutent, ils ne peuvent endiguer le flot de mots inutiles qui boursouflent leur discours. En écoutant les protagonistes d’ "Un mot pour un autre", on est éberlués et ravis par cette langue bourrée de mots impropres mais que la musique des phrases rend compréhensible.

Si l’on entre dans le jeu avec jubilation, c’est aussi parce que la mise en scène est nerveuse, séduisante et fluide. "Menus plaisirs", composé de sept courtes pièces et de poèmes, forme un tout homogène, qui progresse en souplesse. Pas de coupures entre les scènes mais des changements de décors à vue, qui prennent l’allure de charmants ballets. Pas de saturation non plus. Régulièrement un meneur de jeu excite notre curosité et nous repartons avec joie pour un tour en Absurdie.

Dans un décor de guingois, qui souligne le déséquilibre ambiant, les huit comédiens évoluent avec aisance et un sérieux désarmant. Incontestablement, leur complémentarité est un atout majeur de ce spectacle et elle éclate en particulier dans "Conversation-Sinfonietta".
Cerise sur un gâteau savoureux !

Comédie Claude Volter