Ma Pucelette
Les lundis et mardis de Pentecôte, une fillette de 4 ans arpente les rues de Wasmes, près de Mons, dans le Borinage, en donnant généreusement aux citoyens un salut porte-bonheur. La légende veut qu’un dragon ait capturé cette petite fille de 4 ans et qu’un chevalier l’ait délivrée. Ma Pucelette part de ce folklore wasmois pour approcher les dragons d’aujourd’hui et ses nombreuses proies.
Qui est-elle, cette pucelle ? Quel âge a-t-elle aujourd’hui ? Qu’est-elle devenue après ce jour de gloire ? Peut-on avoir encore un souvenir de ce jour où tous les citadins se tenaient à vos pieds ? Ou l’âge empêche-t-il le souvenir ? Comment ne pas oublier ces policiers au garde-à-vous devant soi ? Et le chevalier Gilles de Chin, a-t-il fuit, disparu après avoir rempli son de-voir de sauveur auprès de l’innocence et de la pureté ? Qu’en est-il du dragon, l’a-t-on ou-blié, s’est-il caché en attendant sa prochaine proie ? Qui sont les dragons d’aujourd’hui ?
Distribution
De et avec Laura Fautré
Mise en scène Lorent Wanson
Régisseur général Stephen Ferrari
Avec le soutien du Festival de Liège et du théâtre Le manège.Mons.
Laura Fautré a été nommée aux prix de la critique en 2016 comme meilleur espoir féminin pour la première étape de travail présentée en 2015.
Mardi 22 septembre 2020,
par
Palmina Di Meo
La « Pucelette », légende à multiples visages
Créé à Mons dans le cadre du festival au Carré, « Ma pucelette » nous plonge dans le folklore wasmois. Tous les ans, à la Pentecôte, une procession parcoure 14 km pour célébrer une légende du Moyen-âge. La fable raconte que Gilles de Chin, descendant de Charlemagne, délivra le village de Wasmes d’un terrible dragon en 1133. Il fut aidé par une malicieuse fillette de 4 ans. Depuis lors, une « Pucelette » défile tous les ans à Wasmes. Posée sur un piédestal, elle envoie des baisers et salue le public pour lui porter bonheur.
Laura Fautré explore ce terreau mythique dans « Ma pucelette », un spectacle empreint de mélancolie, de poésie et d’un humour ancré dans la saveur des traditions et du « parler local ». Elle ne connaissait pas le folklore borin. C’est Lorent Wanson, son metteur en scène,
qui l’invite à explorer le substrat religieux et magique de la région. Séduite, elle partira à la
découverte du rituel et de toutes les femmes qui ont eu « l’honneur » et la « responsabilité »
de revêtir les atours de la « pucelette ». De toutes ces « incarnations » aléatoires, elle tire une
fresque féminine où se mêlent expériences précoces, fierté familiale et souvenirs émus. De
1933 à 2015, Laura Fautré a rencontré des « pucelettes » de plusieurs générations et de leurs
regards croisés, elle tire un spectacle d’une vigueur et d’une originalité peu communes.
C’est qu’elle a du talent Laura ! Une heure de ping pong à travers des personnalités et des
âges différents d’où émergent lentement les démons et les dragons d’aujourd’hui, le danger
des réseaux sociaux et l’ombre de Dutroux qui a marqué la prime enfance de Laura Fautré.
Une mise en scène épurée, d’une blancheur virginale, quelques accessoires, un 4ème mur
ignoré, nous voilà conviés à une « rencontre » avec une « pucelette », porteuse de la mémoire
de toutes les autres, rencontre féerique où ingénuité et espièglerie se disputent le privilège de
rendre la légende aussi présente et palpable que possible.
Laura Fautré explore ce terreau mythique dans « Ma pucelette », un spectacle empreint de mélancolie, de poésie et d’un humour ancré dans la saveur des traditions et du « parler local ». Elle ne connaissait pas le folklore borin. C’est Lorent Wanson, son metteur en scène, qui l’invite à explorer le substrat religieux et magique de la région. Séduite, elle partira à la découverte du rituel et de toutes les femmes qui ont eu « l’honneur » et la « responsabilité » de revêtir les atours de la « pucelette ». De toutes ces « incarnations » aléatoires, elle tire une fresque féminine où se mêlent expériences précoces, fierté familiale et souvenirs émus.
De 1933 à 2015, Laura Fautré a rencontré des « pucelettes » de plusieurs générations et de leurs regards croisés, elle tire un spectacle d’une vigueur et d’une originalité peu communes.
C’est qu’elle a du talent Laura ! Une heure de ping pong à travers des personnalités et des âges différents d’où émergent lentement les démons et les dragons d’aujourd’hui, le danger des réseaux sociaux et l’ombre de Dutroux qui a marqué la prime enfance de Laura Fautré.
Une mise en scène épurée, d’une blancheur virginale, quelques accessoires, un 4ème mur ignoré, nous voilà conviés à une « rencontre » avec une « pucelette », porteuse de la mémoire de toutes les autres, rencontre féerique où ingénuité et espièglerie se disputent le privilège de rendre la légende aussi présente et palpable que possible.
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