Love letters

Saint-Josse-Ten-Noode | Théâtre | Théâtre Le Public

Dates
Du 16 novembre au 31 décembre 2021
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre Le Public
Rue Braemt, 64 70 1210 Saint-Josse-Ten-Noode
Contact
http://www.theatrelepublic.be
contact@theatrelepublic.be
+32 2 724 24 44

Moyenne des spectateurs

star-offstar-offstar-offstar-offstar-off

Nombre de votes: 0

Love letters

out au long de leur vie, une femme et un homme vont s’aimer... par correspondance. Phrases griffonnées sur des cahiers d’écolier, lettres d’amour adolescentes, appels au secours, complicités. Devant nous, ils relisent les lettres et nous font voyager à travers les époques, au fil des rencontres, dans leur intimité. Des petits faits insignifiants aux grands drames de leurs vies, on les suit avec tendresse.

Tout le monde a déjà écrit une lettre d’amour. ici, la correspondance dure toute une vie. Ce qui implique que l’espérance, comme le désir, se perpétuent, s’enrichissent et se transforment. superbement rythmée, au cœur de tout ce qui compte, du jardin de l’enfance au jardin éternel, l’auteur explore l’art de la théâtralité jusque dans ses abîmes. Côte à côte, sans se voir, l’homme et la femme s’écrivent et sont en porte-à-faux, parce que le temps du courrier n’est pas le temps de la vie. C’est triste ou désopilant mais c’est toujours inattendu. Patricia ide et Michel kacenelenbogen se prêtent sur scène aux jeux de l’amour et du hasard de la correspondance. Et ça donne une furieuse envie d’écrire des mots d’amour

Une production du Théâtre Le Public. Avec le soutien du Tax Shelter de L’État Fédéral Belge via Belga Films Fund et de la Communauté Française. L’œuvre est représenté dans les pays de langues francophones par Marie Cécile Renauld, MCR agence littéraire. Photo © Gaël Maleux.

Distribution

D’Albert Ramsdell Gurney | Traduction et adaptation Alexia Périmony | Mise en scène Anne Sylvain | Avec Patricia Ide et Michel Kacenelenbogen | Assistante à la mise en scène Hélène Catsaras | Scénographie Noémie Vanheste | Costumes Chandra Vellut | Lumière ZvonocK | Musique originale Pascal Charpentier

Laissez nous un avis !

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
    Se connecter
Votre message

Jeudi 30 décembre 2021, par Palmina Di Meo

LOVE LETTERS

Une bulle de tendresse

Beaucoup d’émotions au Public pour « Love letters », la correspondance poignante entre une femme et un homme que tout va séparer - enfin pas totalement - car ils vont s’écrire leur vie durant et partager à distance frustrations et joies de l’existence.

Finaliste pour le prix Pulitzer de théâtre, la pièce du romancier américain Albert Ramsdell Gurney a fait le tour du monde, suscitant partout le même enthousiasme.

Tout commence par une invitation à l’anniversaire de la riche petite Mélissa Gardner à laquelle son camarade de classe Andy (Andrew Ladd Makepeace) répond solennellement. Ce sera le début d’un échange épistolaire passionné et irrépressible qui va durer jusqu’à la mort de Mélissa.

Nous sommes dans l’Amérique des années 30, Andy et Mélissa sont issus de milieux différents, ils seront rapidement séparés, envoyés dans des établissements scolaires lointains. Mais l’espiègle Mélissa sait déjouer les obstacles. Par son audace et son franc parler, elle parviendra à sortir Andy de sa coquille. Cartes postales, reproches griffonnées, prises de bec, réconciliations, appels à l’aide, dessins, souvenirs nostalgiques, c’est leur quotidien qu’ils partagent comme le ferait un couple séparé.
Pris dans le tourbillon de la vie, ils construiront cependant leur existence chacun de leur côté, tout en restant accros à cette complicité unique issue de l’enfance.

La mise en scène, voulue par l’auteur, présente Mélissa et Andy assis côte à côte lisant ou écrivant les billets échangés avec la fraîcheur de l’instant vécu. On comprend rapidement le drame de Mélissa, son manque de repères familiaux, le réconfort dans la consommation d’alcool et sa descente aux enfers sans aucune dramatisation, forte de son appétit de vivre. On devine aussi son espoir d’une déclaration de la part d’Andy, beaucoup trop pusillanime, formaté pour une vie sans histoires, préoccupé par son ascension sociale.

Un texte tout en finesse et pudeur avec un dénouement inespéré quand Andy réalise qu’il est passé à côté de lui-même, effrayé par ses propres fantômes, alors que Mélissa les étalait au grand jour.

Une interprétation magistrale par Patricia Ide et Michel Kacenelenbogen, submergés par l’intensité des non-dits.

À voir absolument.

Palmina Di Meo

Photo © Gaël Maleux

Théâtre Le Public