Loop Variations

Musique classique, opéra | Le Senghor - Centre Culturel d’Etterbeek

Dates
Samedi 29 novembre 2008
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.senghor.be
info@senghor.be
+32 2 230 31 40

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Loop Variations

Sous cette appellation faisant allusion à un procédé utilisé en musique électroacoustique, nous proposons un programme diversifié de musique contemporaine.

Rendre compte de la vitalité du secteur en Communauté Wallonie-Bruxelles, promouvoir des artistes actifs dans la musique d’aujourd’hui par l’écriture, l’interprétation ou la création électroacoustique, telle est la volonté et la mission du Forum des Compositeurs, initiateur du projet qui présentera également à cette occasion le premier numéro de ses carnets, une série d’articles de fond consacrés à l’actualité musicale de notre temps

Concerts, échanges, confrontations, questionnements, à travers plusieurs rendez-vous tout au long de la journée, nous irons à la rencontre de cette association qui réunit et représente une trentaine de compositeurs vivant en Belgique francophone.

Au programme : des œuvres de plusieurs de ses membres (R. DE PUTTER, D. BOSSE, J.-M. RENS, J.-L. FAFCHAMPS, C. LEDOUX, G. GOBERT, T. DE MEY), des interprètes qui lui sont proches, (le pianiste S. Ginsburgh à 11H, l’Ensemble Nahandove à 14 H, le quatuor Danel à 20H30), de la musique électroacoustique et aussi les créations de tout jeunes compositeurs que le forum soutient.

Info & réservations :
du lundi au vendredi de 9h à 17h30
02 230 31 40
espace.senghor@chello.be
www.senghor.be

7€ , 6€ (prévente)

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Mercredi 26 novembre 2008, par Xavier Campion

Désapprendre pour écouter

Le forum des compositeurs s’expose à l’espace Senghor à l’occasion de la première édition du festival que celui-ci organise. L OO OO PP 1 se déroulera toute la journée durant et comportera de multiples facettes, dont à 14 heures un "focus jeunes compositeurs" qui justifie à lui seul le déplacement.

En effet, il y a là un sentiment d’urgence lié à l’opportunité qui nous est offerte d’assister à l’exécution (par le respectacle ensemble Nahandove) de musiques par définition en évolution puisque composées par des artistes qui se cherchent encore. Aussi personne ne peut-il présager de ce qu’il va entendre, premièrement parce qu’il s’agit de créations et deuxièmement parce que les trois compositeurs dont les pièces seront jouées sont en principe inconnus, du moins en dehors des enceintes des conservatoires respectifs ou ils étudient. L’auditeur va véritablement faire connaissance avec des univers qui lui seront absolument inouïs. Bien évidemment, le risque de se retrouver en présence de pièces écrites trop ouvertement à la manière de X ou de Y existe-t-il, cependant si le spectateur accepte de laisser au placard ses connaissances, ses conditionnements et ses références et d’aborder la musique avec des oreilles neuves (autant que faire se peut), quelle excitation alors ! John Cage nous a appris à mesurer chaque son à partir de zéro, comme si, à chaque note tout était à réinventer, cette fois nous allons pouvoir appliquer la recommandation cagienne aux compositions elles-mêmes, ou tout du moins s’y essayer. Ce jour là, au Senghor, nous viendrons le cerveau vierge de tout savoir, nous aurons pour ainsi dire "désappris", d’aucuns prétendront que c’est la mort de l’esprit critique mais c’est probablement la disposition la plus adéquate si l’on veut vraiment être à l’écoute de ce que l’autre a à nous dire. Entreprise fort naïve au demeurant, voire totalement utopique, mais enfin, ce n’est pas une raison pour la balayer du revers de la main.

Ce n’est pas la seule facette du festival qui proposera au spectateur de travailler sur la manière qu’il a d’écouter la musique. En effet à 16 heures des pièces électroacoustiques de Stephan Dunkelman et de Todor Todoroff seront diffusées et spatialisées sur un orchestre de hauts-parleurs disséminés autour du public, invitant celui-ci à adopter une attitude d’écoute qui consiste à écouter le son pour lui-même, comme objet sonore en faisant abstraction de sa provenance réelle ou supposée, et du sens dont il peut être porteur. C’est ce que Pierre Schaeffer, pionnier du genre, appelait l’écoute réduite. Une autre opportunité donc de se défaire de ses habitudes et de laisser sa sensibilité prendre le pas sur sa rationalité.

Il y aura bien d’autres choses encore et non des moindres assurément, nous vous invitons donc à consulter la description de cet événement.

Chronique de Joachim Glaude

Le Senghor - Centre Culturel d’Etterbeek