Loin de Corpus Christi

Théâtre | Le Rideau

Dates
Du 28 novembre au 18 décembre 2009
Horaires
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+32 2 737 16 00

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Loin de Corpus Christi

Auteur Christophe Pellet/ Metteur en scène Michael Delaunoy

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4 Messages

  • Loin de Corpus Christi

    Le 29 novembre 2009 à 02:51 par monkeyz

    Loin de Corpus Christi nous trimbale de l’Hollywood d’hier au Paris d’aujourd’hui, avec un passage surprenant par Berlin est !
    De l’Allemagne nazie au patriotisme américain, du MacCarthysme à la Stasi, des hommes et des femmes construits par leurs pays, poursuivis par leurs états.
    Un américain dont il ne reste que l’image, un allemand dont il ne reste que les idées. Une américaine est-allemande, une française tournée vers l’Amérique.
    Les comédiens sont excellents, sous la menace de cette étonnante scénographie et des images. La mise en scène relie parfaitement le tout. A voir, c’est sûr.

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  • Loin de Corpus Christi

    Le 3 décembre 2009 à 09:53 par cloquet

     J’apprécie vraiment la programmation du rideau, j’y vais presque les yeux fermés, ce coup ci j’aurais mieux fait de les ouvrir avant. Je n’ai pas du tout été convaincu par cette pièce, par les acteurs ni par la mise en scène. Malgré l’idée intéressante du mélange des époques, le trajet entre Hollywood des années 40 et Berlin 1989, la traque communiste et ses dérives ou, encore, la volonté d’offrir de faibles créations vidéo, je n’ai ressenti aucune émotion.

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  • Loin de Corpus Christi

    Le 9 mars 2010 à 08:51 par sydney

    J’ai apprécié le texte, cérébral mais intéressant. Le jeu d’acteurs m’a convaincu. En revanche, j’ai envie de crier : trop de technique tue la technique ! La pièce aurait gagné à avoir une mise-en-scène plus simple, avec moins de gadjets visuels, sonores, etc...

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Lundi 7 décembre 2009

À la poursuite de l’image...

Dans une construction narrative magnifique, Loin de Corpus Christi nous emmène de Paris à Hollywood et Berlin, d’aujourd’hui aux années 40 ou 80. La scénographie et la mise en scène remarquables rendent ce ballotement avec justesse à travers une pièce qui toutefois se perd un peu à vouloir trop dire.

Sentiments mitigés au sortir de ce Loin de Corpus Christi de Christophe Pellet, mis en scène par Michaël Delaunoy.

La quête d’Anne Wittgenstein – retrouver ce qu’il est advenu de cet acteur, Richard Hart, aperçu sur l’écran de la cinémathèque – sera le point d’entrée d’une fresque mi-intime, mi-historique. Ou plutôt l’historique vue par l’intime ? Une quête presque mystique qui ouvre une superbe réflexion sur l’image, sur l’inaccessibilité de cette dernière, de la vérité et des êtres. Tout un volet, une lecture de la pièce qui emmène le spectateur dans une dimension frontière, tout en le gardant dans un certain réalisme grâce aux références historiques ou aux personnages, empreints d’humanité.

Un savant équilibre entre réel et abstrait que la mise en scène porte à merveille, soutenue par tous les éléments scénographiques. Les vidéos de Fred Vaillant nous plongent d’emblée dans ce monde de l’image, entre fragmentation et contemplation lente – comme la sublime évanescence de Norma Westmore (Catherine Epars) devant une fenêtre qui ouvre vers d’autres images ! – ; quant aux lumières de Laurent Kaye et au décor sonore de Lorenzo Chiandotto, elles instaurent un climat intrigant, tantôt mystérieux et onirique, tantôt suspicieux et pesant.

Dans un éclatement du temps et de l’espace, manié avec aisance par l’auteur, le spectateur passe d’Hollywood à Berlin, des liens se tissant entre les époques, comme le parallèle entre le mccarthysme et les méthodes de la Stasi. Et si le dispositif narratif est judicieux, les considérations politiques sont peu subtiles à la limite du lieu commun.

Ainsi, tout ce volet historico-politique vient regrettablement abîmer une pièce où, pour le reste, on retrouve une plume sans fioriture, une écriture tantôt réaliste tantôt poétique avec de sublimes passages, tel ce monologue enregistré de Fredricksen (Vincent Hennebicq).

Autre bémol, les comédiens qui, s’ils offrent une prestation tout à fait honorable, semblent parfois effacés dans cette pièce qui n’aura pas laissé assez d’épaisseur à ses personnages.

Le Rideau