Les jumeaux vénitiens

Théâtre | Théâtre National Wallonie-Bruxelles

Dates
Du 19 novembre au 7 décembre 2013
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.theatrenational.be
info@theatrenational.be
+32 2 203 41 55

Moyenne des spectateurs

star-offstar-offstar-offstar-offstar-off

Nombre de votes: 0

Les jumeaux vénitiens

Un bon bourgeois de Vérone qui cherche à marier sa fille ; le prétendant idéal, fortuné mais stupide, qui se trouve avoir un frère jumeau, inconnu de lui, aussi malin qu’il est pauvre ; des amours contrariées ; des valets truculents et cruels ; des quiproquos et malentendus en cascade ; une foule de personnages hauts en couleur...
Mise en scène : Mathias Simons | Production : Théâtre National/Bruxelles, Théâtre de Namur, Théâtre de Liège, Théâtre de Carouge/Suisse
Du 19 novembre au 7 décembre à 20h15, les mercredis à 19h30 et le dimanche à 15h, relâche le 23 et 24 novembre, au Théâtre National
Prix : 19 € - 15 € - 10 €

Avec Emilie Jonet, Fabrice Murgia, Fabrice Schillaci, Jean-Pierre Baudson, Jean-Baptiste Szézot, Marie-Hélène Balau, Valentine Gérard, Vincent Cahay, Vincent Hennebicq, Quantin Meert

Réservation : 02/203.53.03

Laissez nous un avis !

6 Messages

  • Les jumeaux vénitiens

    Le 1er décembre 2013 à 12:01 par adrian

    L’ancien et l’actuel se rejoignent dans
    cette pièce, la commedia dell’ arte et le contemporain. Rires
    garanties dues aux suites de quiproquos, les spectateurs sont
    constamment mis dans le secret. Chapeau aux acteurs bien campés dans
    leur rôle(s). Décor ingénieux,sobre et en même temps original. Du
    beau et grand théâtre tel que l’on l’aime.

    Répondre à ce message
  • Les jumeaux vénitiens

    Le 2 décembre 2013 à 02:07 par schoumaker

    Un jeu d’acteurs épastrouillant, avec une mention spéciale à Fabrice Murgia, Colombine et Florendo. Des effets de capes et d’épée, le bling de l’argent,une fiole de poison,des bijoux volés et récupèrés, tous les ingrédients de la comedia de’l arte, sont réunis pour mettre ce classique au gout du jour. J’ai aimé le décor astucieux, la scénogrphie, l’entrée des acteurs par le dessous du décor, le slow,et les costumes mi vénitiens mi actuels !

    Répondre à ce message
  • Les jumeaux vénitiens

    Le 6 décembre 2013 à 12:19 par ghilain

    Quels acteurs ! Quelle pièce ! Nous avons été impressionnés par le jeu des acteurs, principalement celui des jumeaux, quelle maitrise !
    La mise en scène est un peu déjantée.
    Très belle soirée, rires garantis !

    Répondre à ce message
  • Les jumeaux vénitiens

    Le 7 décembre 2013 à 01:20 par gabyl

    Spectacle avec une belle dynamique ludique. Un peu trop long.

    La scénographie s’appuie superbement sur les jeux de lumières, d’ombres, de miroirs dans un espace épuré.

    Epatante interprétation énergique qui nous offre des personnages cocasses et duels.

    Dommage pour la compréhension limitée dans certaines scènes tant il est regrettable que quelques mots espiègles aient échappé aux oreilles des spectateurs placés à l’arrière du théâtre ce vendredi soir.

    Répondre à ce message
  • Les Jumeaux vénitiens

    Le 18 décembre 2014 à 12:50 par Francisco

    Magnifique spectacle de la commedia dell’ arte. On rit du début jusqu’à la fin. Sans objets, on voyage de quiproquos en quiproquos et quel moment de fous rire pour le verre tombé à terre par deux fois (la deuxième était la bonne) et marquant la cadence du texte....Merci aussi pour le débat de quinze minutes chrono éclaircissant le travail produit et l’implication de chacun dans cette pièce.

    Répondre à ce message

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
    Se connecter
Votre message

Mardi 3 décembre 2013, par Catherine Sokolowski

Carnaval à Vérone !

Farce rondement menée par Fabrice Murgia, « Les jumeaux vénitiens » de Goldoni, est une bouffonnerie de …1745 ! Et pourtant, c’est bien d’argent qu’il s’agit, et si la belle Rosaura accepte d’épouser le niais Zanetto, c’est pour les bijoux et les sous ! Quant au riche Zanetto, s’il veut absolument accélérer la cérémonie de mariage, c’est uniquement pour le consommer. On pourrait conclure qu’avec ces thèmes très contemporains, il n’est pas trop difficile de concocter un petit bijou de drôleries. Et pourtant, séduire un public d’adolescents avec un texte du 18ième siècle est loin d’être évident, et il ne reste plus grand chose à dire quand on a entendu les rires fuser pendant les deux bonnes heures que dure le spectacle.

Pour tout décor, une grande et belle fresque représentant une ville évoquant le charme de l’Italie et ses couleurs chatoyantes, probablement Vérone. Derrière la fresque, un échafaudage permet quelques apparitions ponctuelles autour de la toile ou même à travers celle-ci par un jeu de lumière particulièrement réussi.

Tout est finesse dans cette pièce, la double prestation de Fabrice Murgia, qui se partage les rôles de Zanetto et Tonino, et dont on ne peut dire s’il est meilleur acteur ou metteur en scène (« le chagrin des ogres », « Les enfants de Jehovah »), l’exagération burlesque et presque chorégraphique des prestations (remarquables Vincent Hennebicq en Florindo et Vincent Cahay alias Pancrace) ou les magnifiques costumes, mélanges rares de parures du 18ième et 21ième siècle.

L’intrigue, simple, repose sur la gémellité des deux frères, Tonino et Zanetto, qui pourtant ne se connaissent pas. Le riche mais rustre Zanetto, élevé dans une ferme, vient à Vérone pour épouser Rosaura (Valentine Gérard), fille d’avocat, et Tonino, éduqué à Venise mais désargenté, vient rejoindre sa bien-aimée Béatrice (Emilie Jonet). Mais Zanetto semble aussi sot que Tonino est brillant. Au travers des rencontres, les quiproquos s’installent, et parfois, le benêt Zanetto se révèle plus sage que son entourage.

A travers ce théâtre burlesque, Goldoni critique la société vénitienne en déclin dans laquelle le mensonge, la cupidité, l’hypocrisie, la perversité et le désir se côtoient sans scrupule. Cette société-là était-elle un brouillon de celle du 21ième siècle ? Cette grosse farce a donc un second degré, le théâtre joue son rôle, dépeindre les travers d’un système décadent. D’ailleurs, la mort s’invite aussi dans cette comédie, comme une issue incontournable, comme une mise en garde.

L’intérêt du spectacle repose essentiellement sur le jeu, façon commedia dell’arte (mais sans masques), des protagonistes. Progressivement, Murgia ne se cache plus pour changer de personnage, et peut se permettre de troquer sa veste claire de Zanetto contre celle, foncée, de Tonino, à l’avant-plan de la scène. C’est dire si tous les détails deviennent peu-à-peu secondaires pour un public captivé par la subtilité des prestations, de Murgia d’abord, mais aussi de tous les personnages qui l’entourent, dont la dualité hypocrite est jubilatoire. Une magnifique réalisation du metteur en scène Mathias Simons qui prouve là que, décidément, non, les classiques ne sont pas démodés !

Théâtre National Wallonie-Bruxelles