Les gens bien n’osent plus sortir le soir

Théâtre | Les Riches-Claires

Dates
Du 9 au 27 mars 2010
Horaires
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accueil@lesrichesclaires.be
+32 2 548 25 80

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Les gens bien n’osent plus sortir le soir

Vous saviez vous que les rouquins ont une odeur ? Et si votre patron vous disait, « Mon cher, vous êtes communiste ? Ou juif ? Ou pédéraste ? Et vous, comment vous vous sentez ? Ça va ? »
Ça ! de nos jours, les gens bien n’osent plus sortir le soir. Avec ces gnoufs, juifs, bougnouls et autres bicots. Même en vacances. Faut se méfier. « Les gens bien n’osent plus sortir le soir » regroupe des pièces coup de poing drôles et féroces de Jean-Claude Grumberg qui nous invitent à nous poser sérieusement la question de notre identité et de notre rapport à la différence. Et ne nous laisse pas y échapper...

Avec "Les gens bien n’osent plus sortir le soir" on rit beaucoup. Sur le moment. Et puis on se souvient. Et puis on réfléchit. Et puis peut-être on change. En tous cas, on se pose la question, celle de l’identité.

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2 Messages

  • Les gens bien n’osent plus sortir le soir

    Le 18 mars 2010 à 01:41 par paolo

    Pièce
    chouette qui ironise sur des clichés liés à la rencontre avec l’étranger, soit un pays, une personne avec des caractéristiques
    différentes, ou un immigré. La pièce se concentre sur la société française,
    mais enfin on pourrait bien imaginer les mêmes situations dans toute la société
    « Europée n/occidental ». Comédiens juste dans leurs rôles, à mon goût une
    ironie un peu trop hystérique.

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  • Les gens bien n’osent plus sortir le soir

    Le 28 novembre 2013 à 08:27 par gabyl

    Jean-Claude Grumberg dénonce au travers de ces courtes pièces le racisme primaire, la mesquinerie et l’égoïsme.

    Le ton est féroce. 

    Même si le rire face aux situations -qui paraissent- extrêmes se mêle au malaise, le texte et le jeu caricaturaux amènent selon moi une certaine distance vis-à-vis du propos exécrable que ces textes dénoncent.

    Bel épilogue qui nous met en lien avec notre Histoire.

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Mardi 16 mars 2010, par Céline Verlant

... parce qu’ils sont bêtes et méchants

Jean-Claude Grumberg est né en 1939. Ses textes, montés à la Comédie Française et étudiés à l’école, abordent tous la question de la différence et de la peur. En filigrane, la mort de son père dans les camps nazis. Contenant et contenu pas très réjouissant me direz-vous. Mais l’auteur y insuffle une bouffée d’oxygène par le rythme de la comédie, et par des tonalités grotesques qui alimentent le rire, grinçant.

Les formes courtes sélectionnées dans cette mise en scène ne s’assemblent pas comme les pièces d’un puzzle, non. Elles sont plutôt comme un plan que l’on déplie petit à petit, une sorte de carte géographique de l’animal humain que nous sommes, perdant le nord, centré sur lui, ou carrément à l’ouest. Voyager dans cette carte, c’est découvrir un immense pays aux contrées inconnues, ombragées, inquiétantes : celui de la bête féroce qui sommeille au fond de chacun de nous. Grumberg, tel un garde-vétérinaire, se poste aux frontières, muni de son passeport bestial, et s’amuse à nous glacer le sang en hurlant « Halte ! » par surprise, puis nous raconte une bonne blague animalière, et nous autorise enfin à poursuivre notre destinée dans ce monde de brutes…

Dans l’infirmerie de ce grand zoo de cartes déshumanisées, Grumberg épingle quelques espèces à soigner, à sauvegarder ou en voie d’expansion : les juifs, les rouquins, les communistes, les bougnouls, les racistes, les méchants, les égoïstes, les cons, …

Eric de Staercke a domestiqué la mise en scène, pour que les quatre bipèdes s’affrontent efficacement dans la cage. Sous nos yeux, quatre espèces intéressantes à observer : Stéphanie Van Vyve ronronne, miaule, griffe et mord à souhaits, Corentin Lobet a le pelage roux, donne la patte, apporte le journal, pisse où bon lui semble et chie si l’envie lui prend. Dominique Rongvaux fait le beau, se lèche, s’étire, bave, aboie, grogne. Caroline Lambert piaffe, picore, caquette, jacasse, déploie ses ailes et perd parfois une plume. La visite est distrayante et éducative.

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