Les contes hérético urbains

Théâtre | Théâtre de Poche

Dates
Du 11 au 29 décembre 2012
Horaires
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+32 2 649 17 27

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Les contes hérético urbains

de Laurence Bibot - René Bizac - Thomas Gunzig - Riton Liebman mise en scène Sofia Betz, Olivier Coyette, Isabelle Gyselinx, Tilly Avec : Gwen Berrou, Cathy Grosjean, Riton Liebman, Ariane Rousseau, Scénographie Olivier Wiame Lumières Xavier Lauwers Après Les Contes Eroticos Urbains, Héroïcos Urbains et Bobos Urbains, Laurence Bibot, René Bizac, Thomas Gunzig et Riton Liebman signent, pour le Poche, une plongée délirante au cœur de toutes les hérésies.

Pas question cependant de prendre le relais de l’Eglise catholique pour condamner et envoyer au bûcher quelques nouveaux hérétiques… sauf peut-être Paris Hilton.

Les hérésies abordées par nos quatre auteurs ont plutôt trait à la proposition numéro deux du Petit Robert. Hérésie : Idée, théorie, pratique qui heurte les opinions considérées comme justes et raisonnables. Le Petit Robert cite comme exemple : servir du bourgogne rouge avec du poisson, quelle hérésie ! Du mardi au samedi à 20h30 8,11,13,16€ Réservation : 02/649.17.27 - reservation@poche.be
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5 Messages

  • Les contes hérético urbains

    Le 11 décembre 2012 à 07:11 par bebert

    4 monologues sur des sujets graves : terrosrisme, relations familiales, mythes modernes et exploitation commerciale, problèmes politiques et racisme. Tous ces textes valent le détour, l’humour noir et le cynisme sont au rendez-vous.
    Mais, hélas, le texte ne suffit pas. Rien de plus difficile que les monologues au théâtre. Il faut une présence qui fasse passer le texte, surtout comme ici, quand la mise en scène est minimaliste. Et force est d’avouer que ce n’est pas le cas. Les acteurs ne sont pas mauvais, mais ils ne sont pas bons non plus. Pas de frisson ce soir ... Le spectacle fait plutôt penser à une troupe de patronnage, pleine de bonnes intentions, avec des gros clins d’oeil aux petits copains présents dans la salle. On attendrait mieux d’un théâtre "professionnel" !

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  • Les contes hérético urbains

    Le 11 décembre 2012 à 08:35 par michele

     4 auteurs 4 comédiens et 4 sujets qui tordent le cou aux préjugés concernant des faits de société . Des sujets , tous très inintéressants mais tous ne captent pas l’intérêt du public . J’ai particulièrement apprécie All Inclusive de Thomas Gunzig . C’est cynique et très bien interprété . On y aborde l’individualisme exacerbé actuel ... Riton Liebman nous a parlé de son père avec humour et émotion . Bon spectacle mais on reste un peu sur sa " faim " .

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  • Les contes hérético urbains

    Le 12 décembre 2012 à 04:30 par Doctora

    4 textes de 4 auteurs différents, interprétés chacun par un comédien. Deux de ces textes m’ont intéressée : celui de Thomas Gunzig qui critique les enfants-rois et les psychologues, et celui de Riton Liebman qui met en scène un juif pro-Palestinien. Les deux autres textes m’ont ennuyée. Dans une mise en scène dépouillée à l’excès, les comédiens font des efforts trop visibles, et pas grand chose ne passe : ni humour, ni émotion.

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  • Les contes hérético urbains

    Le 14 décembre 2012 à 03:49 par chrisdut

    J’ai eu peur en lisant les premiers commentaires ci-dessous mais au final, j’ai passé une très bonne soirée. C’était ma première des "contes urbains" et j’adhère au concept des 4 parties sur un même thème mais traité par des auteurs divers et variés. Le premier monologue ne m’a pas enchanté (bon ben voilà qui est dit) mais les 3 autres m’ont bien plu. La palme revient à la composition de Thomas Gunzig très bien interprété Par Cathy Grosjean. J’ai bien ri jusqu’à la note finale que je vous laisse découvrir. Un délice. Seconde place pour le renégat Riton Liebman (attachant à souhait) et au final, l’humour façon Laurence Bibot que l’on a reconnu sans problème au travers d’une Ariane Rousseau très chouette. Léger et décontractant. Bref, en conclusion, 3 sur 4, c’est pas mal ! ça vaut le coup d’y aller.

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  • Les contes hérético urbains

    Le 3 janvier 2013 à 03:52 par Pattrick

    Avant de partir à l’étranger pour les fêtes, j’avais été invité à voir ces contes hérotico urbains. 
    4 textes, de 4 auteurs et "joués" sur scène par 4 comédiens. Bien que j’ai vu pas mal de publictés dans les rues, je ne voulais pas lire plus d’informations avant le spectacle.
    C’est un peu inégal. J’ai vraiment bien aimé un des textes, moins deux autres at pas trop le quatrième.
    Ce n’est qu’après la représentation que j’ai lu quelques articles. On est donc d’accord que le texte de Gunzig est bien. On y retrouve toute sa verve.
    Le jeu des acteurs n’est pas adapté je trouve. Une sensation de vouloir en faire trop pour parfois rattraper le texte. Parfois à côté, parfois en surjeu.
    La soirée au finale ne fut pas mauvaise. A refaire, avec d’autres auteurs.

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Lundi 17 décembre 2012, par Jean Campion

Hérésies plus ou moins incendiaires

C’est bien le refus d’adhérer aux idées imposées par notre société qui donne à ces contes urbains une couleur hérétique. S’ils sont liés par cet esprit dissident, ils s’opposent nettement par la qualité de leur écriture et de leur humour. Quatre prestations indépendantes, que le spectateur est incité à comparer.... Comme dans l’émission de Laurent Ruquier : "On n’demande qu’à en rire."

"C’est dommage que vous ne soyez pas mort à Auschwitz." Ces mots par lesquels madame Fridmann, une gentille petite vieille, accosta un jour son père plongèrent le jeune Riton Liebman dans la perplexité : quel crime avait bien pu commettre son papa ? Dans un monologue pudique, teinté d’humour tendre, il évoque la personnalité de Marcel Liebman, militant convaincu et nous fait comprendre qu’on peut avoir subi la shoah, perdu un frère dans une rafle, lutté contre l’antisémitisme et être... pro-palestinien. Cependant ces confidences ne tournent jamais au plaidoyer politique. Ce sont surtout les malentendus, les rencontres ratées entre un père exceptionnel et un fils punk qui nourrissent ce témoignage touchant.

Seul conte interprété par son auteur, "Liebman renégat !" se démarque des trois autres par sa sincérité et l’émotion qu’il dégage. René Bizac nous fait assister à l’audition-répétition de Marge, candidate au rôle de Minnie 7 dans "The beauty and the beast". Malgré sa souplesse, Gwen Berrou a du mal à alterner les rôles de Minnie et de son metteur en scène. On a déjà beaucoup ridiculisé la tyrannie de la Disneyland L.A. et sa tendance à confondre enchantement, commerce et religion. Quelques trouvailles grinçantes ne rachètent pas un texte poussif qui, sans originalité ni virulence, ressemble à un pétard mouillé.

C’est une sorcière symbolisant le luxe tapageur, la toute-puissance de l’argent et la célébrité scandaleuse qu’a décidé de faire cramer Laurence Bibot dans "Paris brûle-t-elle ?". Personnage ultrapopulaire et exécrable, Paris Hilton a droit à un hommage grotesque, qui souligne cruellement la manipulation des foules idolâtres. Ariane Rousseau exploite efficacement l’hypocrisie savoureuse de cette cérémonie post crématoire. Dommage que le texte abuse des clins d’oeil et manque de rigueur.

Des reproches auxquels échappe "All inclusive". Pour dénoncer le culte de l’enfant-roi, Thomas Gunzig adopte un angle très original et s’appuie sur une progression parfaitement maîtrisée. S’adressant au public comme à un groupe de parole, une bourgeoise de Braine l’Alleud crache son fiel contre ce genre de réunion : "Ca manque de pudeur... C’est comme si je vous sortais un petit sac de plastique et que je vous disais : Eh, regardez dedans, c’est une crotte à moi..." Puis elle avoue pourquoi elle a quand même accepté d’y participer. La révélation de cette mère insensible aux peurs des enfants et aux menaces des pédophiles est un vrai régal. Dans la peau de ce personnage monstrueusement égoïste, Cathy Grosjean est désarmante et irrésistible. Son cynisme à la Desproges rend ce conte jubilatoire. On aimerait que les autres textes satiriques n’aient rien à lui envier.

Théâtre de Poche