La pièce s’ouvre sur l’appartement de Richard Hannay. L’ennui de ce séduisant Canadien est perceptible et pesant. Il se rend donc au spectacle de Mister Memory. Brusquement interrompu par des coups de feu, sa vie bascule lorsqu’une élégante jeune femme le supplie de l’inviter pour la nuit. L’inconnue à l’accent allemand semble ébranlée par le secret qu’elle détient. Son trouble est si grand qu’il paraît presque logique qu’elle soit assassinée quelques heures plus tard. A partir de ce moment-là, Richard n’aura de cesse de démonter le complot dénoncé par la charmante inconnue.
Décors simples et changeants, bruitage très réussi, utilisation de techniques variées (projection, jeux d’ombres, portes mobiles…), Olivier Massart propose une mise en scène très riche de ce célèbre thriller dont les points d’orgue sont sans doute une folle course-poursuite sur le toit d’un train fonçant à toute allure et une magnifique scène de ralenti dans la seconde partie.
Humour très british, action, excellents acteurs, tous les ingrédients sont là pour un spectacle à la fois poétique et captivant. On peut se demander toutefois s’il n’y a pas abus de loufoquerie, lorsque nos comparses jouent avec des accents bruxellois ou liégeois. Plutôt longue (2 x 55 minutes), la pièce aurait probablement gagné à être légèrement raccourcie. Cette adaptation n’en reste pas moins un très bon spectacle, rocambolesque à souhait, délicieusement parfumé à la sauce hitchcockienne.
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