Les 3 mousquetaires

Bruxelles | Théâtre | Théâtre Royal du Parc

Dates
Du 10 septembre au 25 octobre 2015
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre Royal du Parc
rue de la Loi, 3 1000 Bruxelles
Contact
http://www.theatreduparc.be
info@theatreduparc.be
+32 2 505 30 30

Moyenne des spectateurs

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Nombre de votes: 2

Les 3 mousquetaires

Mot du metteur en scène :

C’est un rêve d’enfant que je réalise là. Après Le Capitaine Fracasse, c’est le deuxième roman de cape et d’épées que j’adapte et mets en scène.

J’avais joué le rôle de Porthos avec le Théâtre en Liberté il y a quelques années et j’avais pris un plaisir énorme à raconter cette histoire devant trois, quatre générations… Je me souviens d’un petit garçon émerveillé qui vint nous trouver après le spectacle pour obtenir un autographe. Les étoiles qu’il avait ce soir-là dans les yeux m’ont guidé depuis dans mon travail.

Trente comédiens participeront à cette aventure ! Ça aussi c’est un plaisir et une fierté. En ces temps difficiles, il est important de justifier l’utilisation de l’argent public. Qu’une grande partie de cet argent aille à l’engagement de comédiens me réjouit.

Adapter, c’est toujours trahir un peu. Les rythmes du théâtre ne sont pas ceux du roman. Il faudra supprimer des situations, des personnages… et réinventer une structure qui tienne dans deux heures de spectacle.

J’ai demandé à Catherine Cosme d’inventer le dispositif scénique et à Ronald Beurms d’imaginer les costumes. Je dois à l’une le décor des Misérables et à l’autre celui du Tour du Monde en 80 jours et de L’Odyssée. J’avais envie que ces deux énergies, ces deux imaginaires se rencontrent.

La scénographie pour Les trois Mousquetaires sera très mobile. On change constamment de lieu et les combats s’enchaînent avec parfois 20 personnes qui croisent le fer. Il fallait donc trouver un dispositif ingénieux qui permette de passer d’une grange au Louvre en quelques secondes, d’être à Londres puis sur les routes de France en un claquement de doigts.

Les costumes s’inspirent de l’époque, sans tomber dans la reconstitution historique.

C’est un spectacle qui s’adresse à tous les publics à partir de 5 ans. Nous avons ajouté d’emblée deux semaines de représentations supplémentaires mais nous conseillons vivement les spectateurs qui ne sont pas abonnés de réserver leurs places dès le 18 août.

Nous tentons également, au cours de ces deux semaines supplémentaires, deux soirées à 19h30 et plusieurs matinées à 15h pendant la semaine pour permettre à certaines écoles de venir.

Le mélange des générations au cours d’une même soirée reste pour moi un des plus grands plaisirs que je retire de ma position de directeur.
Thierry DEBROUX.

Distribution

Avec : Maroine Amimi, Julien Besure, Laurent Bonnet, Merlin Boseret, Jacques Cappelle,… Mise en scène : Thierry Debroux, Assistanat : Catherine Couchard, Scénographie : Catherine Cosme, Costumes : Ronald Beurms, Lumières : Laurent Kaye Vidéos : Eve Martin Maquillages : Bouzouk

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4 Messages

  • Les 3 mousquetaires

    Le 6 octobre 2015 à 23:46 par miche271

    Palsembleu Amis, rappelez-vous vos lectures d’antan et allez voir cette fringante version des 3 Mousquetaires.
    Il est a parier qu’Alexandre Dumas, du haut de son paradis, ne blamerait ni la mise en scene ni la musicographie (?), ni les duels, ni les decors, ni le jeu des comediens, ni l’accent de d’Artagnan, ni ..., ni..., ni... Stop ! Pas un mot de plus, que diantre, il ne faut pas tout devoiler !
    Un beau divertissement a la hauteur de ce que l’on voit au Parc.
    Merci a tous pour cette magie toujours retrouvee en votre compagnie.

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  • Les 3 mousquetaires

    Le 11 octobre 2015 à 09:18 par juliette

    super - bien sûr tout le monde a lu le livre dans sa jeunesse mais résumer un tel monument en 1 h 40, c’est pas mal -l’enthousiasme des acteurs et celui des spectateurs est très communicatif : on rit, on est ému, on tremble et la mise en scène est super efficace...beaucoup d’enfants dans la salle (je suis allée en matinée) qui s’émerveillent au passage du magnifique cheval blanc et au fréquents (un peu trop ?) duels . La troupe d’acteurs se donne à fond et cela fait plaisir - allez-y vous ne le regretterez pas...

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  • Les 3 mousquetaires

    Le 29 octobre 2015 à 18:41 par stephy

    Mes petits-enfants ont adoré. Belle mise en scène, je regrette seulement qu’il y ait des coupures (indispensables) dans le texte d’origine, j’aurais pu rester des heures à réentendre l’histoire.

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Vendredi 2 octobre 2015, par Jean Campion

Une adaptation fougueuse et maîtrisée

Thierry Debroux aime mettre en scène les héros qui ont émerveillé son enfance ou marqué sa jeunesse. A 18 ans, il se sentait à la fois Télémaque et Ulysse. On comprend son envie de monter "L’Odyssée" (2014). Sa fascination pour les films de cape et d’épée l’a poussé à faire vivre "Le Capitaine Fracasse" en 2009 et d’Artagnan aujourd’hui. Pour adapter à la scène "Les Trois mousquetaires", il s’appuie sur l’ingéniosité d’une fidèle équipe de scénographes et sur la vitalité d’une trentaine de comédiens, qui enchaînent les 27 tableaux à toute allure. Emportés par ce tourbillon, nous savourons un spectacle très maîtrisé, haut en couleurs et pimenté par de nombreux traits d’humour.

Transformer le roman-fleuve d’Alexandre Dumas en une version scénique de deux heures impose un sérieux élagage. L’histoire : à 18 ans, d’Artagnan monte à Paris avec l’espoir d’intégrer le corps des mousquetaires, une troupe d’élite au service du roi Louis XIII. Gascon impétueux, il se retrouve avec trois duels sur les bras. Mais Athos, Aramis et Porthos, les trois mousquetaires, avec lesquels il devait croiser le fer, sont séduits par son panache. Ils acceptent ses excuses et décident de former un quatuor indivisible. Un véritable cauchemar pour les gardes du cardinal Richelieu ! Celui-ci fomente un complot pour prouver au roi l’infidélité de son épouse. Par amour pour Constance Bonacieux, la confidente de la reine, d’Artagnan accepte une mission périlleuse, afin de déjouer le piège. Grâce à sa bravoure, l’honneur d’Anne d’Autriche sera sauf, le roi apaisé et Richelieu contraint de nommer d’Artagnan lieutenant des mousquetaires.

Malgré les nombreux rebondissements, l’intrigue, concentrée sur l’épisode des ferrets de la reine, reste claire. Comme souvent chez Dumas, elle se nourrit de vengeance. Témoin de l’assassinat de son père par Rochefort, d’Artagnan tue le traître ("celui qui ne meurt qu’à la fin") au terme d’un combat épuisant. En condamnant à mort Milady, il venge sa bien-aimée et son ami Athos, victime de cette femme perverse. Quelques traits permettent de typer la plupart des personnages. Autour du héros : Athos, un compagnon d’une grande noblesse morale, le rusé Aramis, Porthos, le costaud bambocheur et l’intrépide Constance Bonacieux. En face : le machiavélique Richelieu manipule Rochefort et l’infâme Milady. Pris dans les remous des évènements, Bonacieux retourne sa veste, le duc de Buckingam, amoureux désespéré, se montre loyal, Felton tue par patriotisme et le couple royal tangue dangereusement. Les comédiens donnent vie à ces personnages évidents, en jouant le jeu avec conviction. Priorité à l’action !

Chez les mousquetaires, on a l’épée facile. Il est donc normal que le spectacle soit truffé de combats, orchestrés avec précision par Jacques Cappelle. Pour passer en souplesse d’un lieu à l’autre, la scénographe Catherine Cosme se sert de grands caissons pivotants, sur lesquels sont projetées les vidéos d’Eve Martin. Une technique impeccable, associée à des trouvailles qui titillent l’imagination et détendent l’atmosphère. Un vrai cheval symbolise l’Aventure, alors que les mousquetaires parcourent le pays, juchés sur des chevaux mécaniques, signés Ronald Beurms. Les parapluies qui permettent de traverser la Manche se muent en accessoires d’un ballet sur "Singing in the rain".

Planchet, le valet de d’Artagan, nous amuse par ses ombres chinoises désarmantes et ses anachronismes, mais aussi par son pragmatisme de ch’ti. Son maître, à l’accent méridional est un jeune homme impulsif, bouillant, généreux, qui affiche la tranquille audace de celui qui se croit invulnérable. A propos des mousquetaires, il affirme : "Je n’ai pas l’habit mais j’ai l’âme." Par ses interventions, Planchet ramène le héros sur terre. La liberté de ton, adoptée par Thierry Debroux, fait écho à celle d’Alexandre Dumas, qui ne craignait pas de violer l’Histoire, puisqu’il lui faisait de beaux enfants.

Jean Campion

Théâtre Royal du Parc