Les 24h de Tina Pools. A la recherche du bonheur

Théâtre | Théâtre Marni

Dates
Du 8 au 17 mai 2008
Horaires
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Les 24h de Tina Pools. A la recherche du bonheur

Tina Pools est une femme comme les autres. A ce stade de sa vie, elle traverse une crise identitaire.
Le groupe TOC analyse dans ce texte de Marie Henry le fonctionnement mental d’une femme à travers un monologue à quatre voix. La construction étant le thème central de leur travail, ils assureront la régie du spectacle sous les yeux des spectateurs, qui verront également le décor se construire au fur et à mesure.

Les 8,9,10 et 15,16,17 mai 2007 à 20h30

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1 Message

  • Les 24h de Tina Pools. A la recherche du bonheur

    Le 10 mai 2008 à 01:36 par Victor-Victoria

    Le Groupe TOC nous a emmenés dans la spirale infernale de leur nouveau spectacle complètement déjanté et tout aussi jouissif. Victor a apprécié un travail bien abouti sur base d’un nouveau texte si particulier de Marie Henry. Quant à Victoria, elle a tout particulièrement apprécié le jeu de Ludovic Barth et Mathylde Demarez ... À vous de faire votre propre opinion

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Mercredi 14 mai 2008

55 minutes à la recherche du bonheur

Après la reprise en septembre dernier de son spectacle "Moi, Michèle Mercier, 52 ans, morte", le groupe Toc revient au théâtre Marni avec une nouvelle création. "Les 24h de Tina Pools à la recherche de son bonheur", dont la rédaction est assurée par Marie Henry, auteur privilégiée et fondatrice du Collectif, réaffirme la volonté qu’a ce groupe de jeunes artistes de construire une démarche de création personnelle et originale capable d’assurer un renouvellement des codes d’interprétation et de représentation.

C’est que les comédiens du groupe Toc commencent d’abord par se livrer à un travail qui dépasse celui du jeu. A cinq sur le plateau, ils portent le texte tout en prenant en charge l’ensemble des dimensions scéniques qui l’encadrent : décor, lumière et musique. Le flirt avec la notion de « performance » est évident : tous doivent exécuter leur lot de tâches techniques tout en assumant un partage effrenné du texte et en restant disponible à son interprétation. Pragmatique et incarné. Rythmé, chronométré et épuisant. Les 55 minutes orchestrées par la metteur en scène Mélanie Zucconi et qui condensent les 24h de la vie de Tina Pools ne sont certainement pas du temps volé !

Le texte, lui aussi, surprend, puisqu’il découd le fil rouge que l’on peut attendre d’une construction dramatique classique. Elaboré à partir d’une succession de motifs récurrents qui balisent la course au bonheur de Tina, il revêt des allures déjantées mais n’en demeure pas moins concret et compréhensible. Le partage des voix, le travail corporel, le recours réfléchi aux masques, aux images et aux accessoires soutiennent la thématique et à la rendent lisible. Et qui dit
« questionnant » ne dit pas forcément « prétentieusement obscur » : si le spectacle n’est pas donné d’avance, si le but est bel et bien de semer le trouble et de maintenir en toile de fond une certaine forme de perplexité, il ne s’agit en aucun cas de perdre le spectateur ou de le laisser en plan.

Le nom que le collectif s’est choisi, du coup, s’éclaire : il apparait à la fois comme la métaphore et le leitmotiv de ses conceptions théâtrales. Le trouble obsessionnel compulsif se donne à voir dans sa répétition autant qu’il échappe dans sa signification, il saute aux yeux comme symptôme mais se dérobe à la possibilité d’une explication clinique imposée « de l’extérieur ». Difficile, dès lors, de raconter l’histoire de Tina qui, pourtant, grâce à ce subtil équilibre entre « donné » et « caché », s’offre à nous dans toute l’immédiateté et dans toute l’intimité de sa représentation. Ce qui demeure certain, c’est que Marie Henry – et, à sa suite, l’équipe artistique - est capable de transcender les stéréotypes dont elle se sert comme tremplin pour relater cette quête périlleuse.

La jeunesse du groupe Toc, fondé en 2003, s’assortit inévitablement de quelques imperfections. Outre les accrochages habituels des premières, la fin du spectacle, par son mouvement chaotique trop appuyé, se perd dans l’angoisse même qu’elle cherche à susciter. Les prestations physiques des comédiens, quant à elles, impressionnent par leur endurance mais n’échappent pas à une certaine lourdeur. Les corps auraient gagnés à être plus aériens ; heureusement, le spectacle est loin d’en être plombé pour autant !

Théâtre Marni