Les 1001 Nuits
En quelques mots… Dominique Serron et sa merveilleuse troupe de l’Infini Théâtre s’emparent de ce chef-d’oeuvre de l’humanité pour le transformer en théâtre d’aujourd’hui. Ils vous emmèneront sur les traces de la belle Shéhérazade et du Sultan Shahryar, d’Aladin, d’Ali Baba, de la truculente magie des Djinns et autres amants éconduits, mais par un chemin détourné qui invite votre invention. Ces 1001 nuits seront donc nos 1001 nuits, et par conséquent aussi les vôtres. Les aventures, le merveilleux, le mystère et la sensualité les peupleront jusqu’au petit matin, dans une étrange brume qui confond l’intime et le notoire, l’ancien et le nouveau, le spectaculaire et l’invisible, la comédie et la poésie.
SAISON 2013-2014 1er spectacle : du 19 septembre au 20 octobre 2013. « LES 1001 NUITS » Adaptation théâtrale de Dominique Serron et Vincent Zabus.
Coproduction avec l’Infini Théâtre.
« LES 1001 NUITS » Adaptation théâtrale de Dominique Serron et Vincent Zabus.
Coproduction avec l’Infini Théâtre.
Lui, le prince endormi Laurent Capelluto
L’épouse de Lui, la première pucelle, la femme enterrée vivante Laure Voglaire
Shéhérazade, la deuxième pucelle, la mère de l’adolescent France Bastoen
Le frère de Lui, le sultan Chahzaman, l’adolescent Vincent Huertas
L’amie du frère de Lui, Dounyazâd, la troisième pucelle, la femme cuirassée Jasmina Douieb
Le beau-père de Lui, l’Ifrite, le vizir, le khalife, le père mort Patrick Brüll
Monsieur Hibrahim, les triples qualandars, les triples eunuques, Les triples estropiés Othmane Moumen Le patron de Lui, le sultan Chahriyâr Vincent Zabus
Mise en scène : Dominique Serron
Scénographie : Ronald Beurms Costumes : Renata Gorka Lumières : Franco Desautez Création musicale originale : Jean-Luc Fafchamps et Aldo Platteau
Réservation : 02 505 30 30 du mardi au samedi de 12h à 19h ou via www.theatreduparc.be
de 5 à 26 €
20h15 du mardi au samedi.
15h les dimanches et le dernier samedi.
Lundi 30 septembre 2013,
par
Céline Verlant
Quand les rêvent se font jour, les nuits sont éclairantes
Monsieur Laurent et son épouse viennent d’emménager dans une ancienne bibliothèque communale transformée en appartement. Ils organisent la pendaison de crémaillère à laquelle les invités se rendent déguisés dans le style des 1001 Nuits. Au cours de la soirée, Monsieur Laurent, jaloux de voir danser sa femme, se dispute avec elle. En cherchant nerveusement ses calmants au milieu des caisses du déménagement, il fait tomber un livre…celui des 1001 Nuits. Dès cet instant, le sultan Sharyâr apparaît devant lui, puissant et cocu. Il fait massacrer sa sultane infidèle et ordonne qu’il en soit de même pour chacune des femmes qui passeront la nuit dans sa couche. Shéhérazade et sa sœur chercheront à conjurer le sort tragique de ces femmes en captivant son attention par de longs récits.
A la manière d’hôtesses de l’air bienveillantes, les ouvreuses du Théâtre du Parc pourraient annoncer à l’ouverture du rideau « Attention, accrochez-vous à votre tapis volant ! Veuillez ouvrir bien grands les yeux, tendre l’oreille, déployer votre cœur et activer votre cerveau car nous allons traverser une zone narrative intense. La densité des contes, le foisonnement de personnages, le réel et l’imaginaire feront des allées et venues étourdissantes. Pour votre confort, des babouches sont mises à votre disposition. Bon voyage ! »
Un énorme travail a été produit pour fournir une adaptation cohérente d’une matière aussi mouvante que sont les 1001 Nuits. Dans cette transposition théâtrale, l’intégration de l’actualité d’une crise de la quarantaine dans un couple est une donnée supplémentaire à gérer scéniquement. La scénographie de Ronald Beurms, à l’esthétique subtile et puissante, sert fort intelligemment ce dédale d’histoires et de personnages. Ceux-ci sont généreusement servis par une distribution colorée qui vous emmènera loin, là-bas, puis ailleurs, dans des registres tour à tour comiques, tragiques, poétiques, prosaïques. Le seul hic, est que, comme le nom de la troupe, quelques moments paraissent « infinis » et vous font décrocher un instant. Mais la musique et les costumes magnifiques servis sur un plateau doré, entre des vilains djinns, des pucelles prostituées, un gentil génie ou un célèbre marin vous ramèneront tôt ou tard à bord de votre tapis volant…
Comment Monsieur Laurent sortira-t-il de toutes ces aventures réelles et imaginaires ? Allez au Théâtre du Parc, et demandez un biscuit à un certain « Monsieur Ibrahim » de ma part.
Céline Verlant
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