Legs Maternels

Saint-Josse-Ten-Noode | Théâtre | Théâtre Le Public

Dates
Du 16 février au 8 avril 2017
Horaires
Tableau des horaires
Le Public
rue Braemt, 64-70 1210 Saint-Josse-Ten-Noode
Contact
http://www.theatrelepublic.be
contact@theatrelepublic.be
+32 2 724 24 44

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Legs Maternels

Création collective de Patricia Ide, VeroniKa Mabardi, Layla Nabulsi et Magali Pinglaut
Potions de sorcières

Création - Petite Salle
Représentations du mardi au samedi à 20h30

Des femmes, dans une cuisine, espace intime et universel, l’endroit des confidences, où on prépare les conserves pour l’hiver, où on se répare du dehors. Là, on frotte, coupe, désosse, épluche, écrase, roule dans la farine, fait monter la sauce. Là, on accommode les restes et on touille. On mélange la pâte et les questions, les coups de gueule et les fous rires, les potions de sorcière et les problèmes existentiels. Là, on prépare du thé et des listes de courses à faire et de bouquins à lire, d’espoirs périmés et de nouvelles issues qui tentent de fabriquer de l’utopie. Les enfants font leurs devoirs et les mères s’interrogent sur leurs droits. Les enfants s’inquiètent et les mères sont impertinentes. Les enfants s’indignent et les mères font bonne figure. Les enfants posent des questions et les mères ne savent plus ce qu’il faut dire.

Carte blanche à des actrices qui partent à l’aventure et glanent ici et là des paroles de mères. L’histoire commencerait dans la cuisine, là où tout mijote, là où les odeurs réchauffent l’âme et ouvrent l’appétit : venez-vous régaler !

UNE PRODUCTION DU THÉÂTRE LE PUBLIC. Photo © Bruno Mullenaerts

Régie Louis-Philippe Duquesne
Stagiaire régie Samuel McClean

Distribution

Avec Patricia Ide et Magali Pinglaut.

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2 Messages

  • Legs Maternels

    Le 4 mars 2017 à 19:02 par framo

    Doux, Politique, Malicieux, Drôle, Profond, Poétique.
    LEGS MATERNELLE est une pièce surprenante, une claque.
    La scénographie est simple mais géniale : une tente comme espace intime, une table en formica, des bouquins, des œufs, des lampes de bureau qui nous font passer de la cave à la cuisine, de la galaxie à un ruisseau calme, de notre enfance à notre futur.
    Un spectacle qui laisse sa trace, qui questionne, qui touche !

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  • Legs Maternels

    Le 18 mars 2017 à 14:16 par juliette

    comment résumer un tel spectacle ? Pas simple car c’est un véritable melting pot plein de rires et de larmes - 2 vraies comédiennes nous jouent la vie pleine d’émotions - bravo à elles.

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Vendredi 10 mars 2017, par Dominique-hélène Lemaire

Toujours La consigne !

L’image de la pièce reflète bien le chaos du monde

D’après les nains aux pieds d’argile que nous sommes, c’est le texte qui manque le plus : nul verbe et si peu de lumière. La mise à plat du monde a réussi à battre le verbe à plat de couture et à éteindre les lumières. Si la pièce est une écriture plurielle, pourquoi ne pas avoir envoyé le pluriel féminin en scène, avec toute sa tendresse solaire ? Ce duo disparate nous dérange par son incongruité, ses balbutiements, ses tâtonnements, ses rugissements de boyscouts perdus dans le noir qui jouent au brigandage. Sa lenteur est franchement exaspérante. Touché-coulé ! Voilà !Hourrah ! C’est pourtant ce qu’elles voulaient démontrer ! Dans ce bric-à-brac d’idées, elles veulent laisser le mouvement ralentir, s’arrêter même, chose utopique, et redonner une nouvelle impulsion. Mais, sommes-nous cet hypothétique Dieu qui tient le ciel et les étoiles au-dessus des fourmis rouges ?

Elles ne marchent pas sur des œufs, elles les écrasent. Il est vrai que nous serons 9 milliards en 2060, là, elles ont bien raison de vouloir freiner la reproduction humaine ! Elles sont bien généreuses, mais pathétiques. L’histoire des cueilleurs-chasseurs versus les agriculteurs, qui forme l’ossature de la pièce, est bien maldroite et éculée. Nous n’avons pas huit ans… Qu’apportent-elles de nouveau : les doléances d’un siècle mort dans l’œuf, un catalogue de lieux-communs, une collection de poncifs ? Où sont les histoires promises ?

Pire, pour une veille de huit mars, elles ne font que suivre la consigne ! Après la grotte qu’elles ont investie de leurs peintures rupestres, les revoilà réfugiées dans une cuisine, où elles épluchent en toute convivialité leurs œufs à peler. Appelés à régner ? Non, cela ne fait pas rire. Juste un arrière-goût de lac salé ! On aurait aimé des bouffées de rêves, des mots poétiques, des chants, la matrice d’un monde nouveau. Ce texte si peu abouti et la gestuelle infantilisante écrasent nos espoirs de renouveau. Des propos de mémères révolutionnaires, jeunes et vieilles, mais pas un mot vrai de Louise Michel ou de Hannah Arendt, ni de Victor Hugo, – pourquoi pas, que diable ! –dont les noms sont à peine effleurés dans leur testament. Une fin sur le modèle de « Je te donne… », la partie la plus émouvante de la pièce, mais creuse quand même.
On les aurait voulues plus inventives, car à nouveau, elles ne font que suivre la consigne masculine, en disant vouloir donner le pendant des duos masculins légendaires tels que Sancho Panza et autres Sganarelle. La mise en scène, piètre oeuvre de patronage, ne sauve pas la mise, tant elle est décevante. Il n’y a que l’enthousiasme débordant des comédiennes. Est-ce assez ?

Dans leur discours sans perles ni diamants, elles semblent avoir oublié que ce sont nos enfants qui seront nos éclaireurs et nous montrent le chemin quand nous butons dans le noir et que c’est eux qui nous lèguent jour après jour, le merveilleux espoir du changement !

Dominique-Hélène Lemaire

Théâtre Le Public