Monsieur Perrichon, bon bourgeois de son état, embarque sa femme et sa fille pour un séjour à la montagne. Les bienfaits du grand air provoqueront rebondissements et quiproquo. D’autant plus que monsieur Daniel et monsieur Armand, les deux prétendants de mademoiselle Henriette, vont tout mettre en œuvre pour séduire la fille et (surtout) plaire au père. Fort de son petit pouvoir et de sa grande mauvaise foi, Monsieur Perrichon entend bien mener la danse et mener de front affaires de cœur et sens des affaires. Décidément la bêtise et l’ambition traversent les siècles.
Pour aborder une telle œuvre du grand Labiche, on peut soit la revisiter de fond en comble, soit la reprendre comme une bonne recette bourgeoise, classique et intemporelle. Cécile Van Snick est de la deuxième école. Et Monsieur Perrichon s’en sort avec un beau bulletin. La mise en scène de Cécile Van Snick est précisé et bien rodée. La troupe est énergique et dans le ton convenu. Le tempo est soutenu. Ca rit, ca chante les airs de jadis. Efficace et de bon goût. Un spectacle qui pétille comme un très bon mousseux.