L’histoire du petit peuple de la brume est tirée d’un livre écrit dans une langue étrangère, donc incompréhensible. Heureusement, il y a des illustrations qui permettent de découvrir un village, une forêt. « C’est tout vert » remarque Bernard (Chemin). « C’était tout vert » le reprend Denis (Mpunga). Les deux narrateurs (flanqués de Christine Flasschoen) emmènent les enfants le long du sentier qui conduit au pays de la brume. Bernard s’engouffre dans la cheminée et part en tête pour voir comment cela se présente. Il emporte une clochette dont le tintement guidera les enfants qui le suivent et disposent également d’une clochette qui permet de les localiser. Joyeux tintamarre.
Une fois au pays de la brume, on découvre un sol de terre battue, un lac et un paysage dévasté par le feu ou la foudre. Il ne reste que des morceaux arrachés ou calcinés des arbres qui formaient la forêt. Une brume opaque et persistante flotte sur ce qui était le village, empêchant le soleil de réchauffer, le lieu où l’on ne trouve plus âme qui vive. Les habitants ont abandonné leur village mais ils sont apparemment restés dans les parages. Le petit peuple de la brume est toujours là, il s’est réfugié dans des trous afin de résister au froid. Mais d’où vient ce feu qui a tout détruit et comment l’apprivoiser pour qu’il réchauffe enfin le pays et ses habitants ?
Le Théâtre du Papyrus nous mue en explorateurs inattendus dans un périple où la musique (harpe, violon, flûte…), les chants, l’ambiance feutrée, la poésie et les petites marionnettes pleines de vie créent une magie qui laisse les enfants sans voix. Quand le feu destructeur se transforme en ami salvateur, l’avenir est un livre qui s’écrit tous les jours. Et le spectacle est truffé d’« effets spéciaux ».
« Le petit peuple de la brume » par le Théâtre du Papyrus samedi 7 décembre 2019 à 14h30 au Grand Varia (arrière scène) à Bruxelles, 02/640.35.50, varia.be. Pour enfants dès 4 ans.