Tout le monde connaît l’histoire du Petit Chaperon rouge, cette petite fille qui voulait rendre visite à sa grand-mère et qui se retrouve menacée par un loup. En ajoutant quelques touches personnelles au personnage de la mère, en développant les relations mère-fille et mère de la mère de la petite fille et en simplifiant la représentation du conte à l’extrême (pas de décors, peu de personnages, peu de costumes), Pommerat renouvelle le conte en retournant à l’essence du récit.
“Les fourmis adorent qu’on leur raconte des histoires”. Et nous aussi ! Ici, le narrateur occupe un rôle majeur, les dialogues sont rares et il conduit les spectateurs. Rodolphe Martin donne un beau relief à l’histoire interprétée par Isabelle Rivoal, aérienne dans le rôle de la mère, et Valérie Vinci, aussi convaincante en Petit Chaperon rouge qu’en grand-mère.
Si plusieurs thèmes sont abordés, comme la solitude, le temps ou les relations intergénérationnelles, ils ne sont pas analysés en profondeur. En 45 minutes, il est difficile de développer mais, à contrario, l’attention des plus petits reste intacte. Le public adulte n’est donc pas à l’abri d’une petite frustration. Mais les contes ne doivent-ils pas d’abord enchanter les plus jeunes ? “Le Petit Chaperon rouge” a été suivi, quelques années plus tard par l’adaptation de “Pinocchio” (2008) et “Cendrillon” (2011), confirmant le talent si particulier du metteur en scène. Si vos enfants sont trop grands, il faudra assumer ou en louer. Bon spectacle !
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