Le Combat
Blanck nous raconte comment avant, du temps où il était « Allumette », faible et sans expérience, il a perdu ses premières batailles, a enfoncé des portes, s’est pris des coups, des revers, a dû renoncer, pour finalement se relever.
Il nous rend complices de ses rencontres, ses traversées de désert, ses fantasmes, ses rêves de triomphe.
Filant la métaphore du combat de boxe, Le combat offre un regard sur notre temps, celui d’aujourd’hui où, nombre d’entre nous sommes comme perdus, inadaptés. Quelles sont les règles du jeu ? C’est une question posée.
La créature clownesque nous réconcilie avec le monde, parce que dans les moments les plus tragiques, elle nous met en joie, parce que l’échec est pour elle source de vie, de création.
Attention : certaines représentations sont accessibles avec Covid Safe Ticket, d’autres sans. Représentations avec COVID SAFE TICKET les vendredi 19, samedi 20, mardi 23, mercredi 24 et jeudi 25 novembre. Pour les autres représentations, pas de Covid Safe Ticket, jauge réduite et port du masque obligatoire.
Distribution
Une création de Delphine Veggiotti et Vincent Rouche
Avec Vincent Rouche
Mise en scène Delphine Veggiotti
Scénographie Delphine Veggiotti et Laurence Drevard
Création lumière et régie Laurence Drevard
Captation & montage Sandra Detourbet
Une production de la Compagnie du Moment
Lundi 22 novembre 2021,
par
Catherine Sokolowski
Confidences d’un boxeur
Par une pantomime expressive, parfois agrémentée d’onomatopées ou de courtes phrases, Gus Blank (Vincent Rouche) se présente en se remémorant sa vie en tant qu’"Allumette", jeune boxeur inexpérimenté. Esthétiques, le personnage et l’ambiance feutrée plongent les spectateurs dans l’atmosphère d’un ring de boxe qui appartiendrait au passé. Une douce nostalgie qui fait parfois place à plus de punch. La mélancolie prend toutefois l’ascendant sur les rires, déclenchés par les mimiques du boxeur. Un spectacle intimiste, entièrement basé sur le jeu presque silencieux de l’acteur.
Dans son costume de clown, Vincent Rouche attend les spectateurs. Il faut dire que Le Boson, qui accueille ce spectacle, est tout petit, et n’abrite pas de coulisses à proximité. Sa taille permet un contact très étroit entre le public et la scène.
Le costume sied au comédien. Il donne un côté surréaliste au discours de notre hôte. Le ring de boxe est représenté par un rectangle sur le sol. L’éclairage tamisé (Laurence Devrard) invite à la confidence.
Tout le monde est prêt, Gus Blank gagne les devants de la scène. Le boxeur passe ses combats en revue, « Va, vis et deviens. Deviens quelqu’un. Entre dans l’histoire. ».
La comparaison entre le ring de boxe et la société est permise. Ne mène-t-on pas tous nos propres combats ? Soixante-cinq minutes de récit permettent de renforcer l’optimisme qui est en nous. Dans la vie, on ne sait pas, mais sur le ring, on se relève toujours ! « Je vais me battre encore et encore ».
Très à l’aise dans son rôle, Vincent Rouche mime les combats, les actions et les sensations. L’appréciation risque d’être binaire : on aime ou on n’aime pas. Les seuls en scène (presque) muets sont généralement réservés aux amateurs. Pour les autres, la prestation risque de paraître un peu longue. Nonobstant cette réserve, l’acteur réalise une belle prestation gestuelle et la mise en scène (Delphine Veggiotti), sobre, est plutôt réussie.
Crédit photo : © Bartolomeo La Punzina