Surdoué, le tout jeune vainqueur du jeu télévisé (25 ans à l’époque) n’a pas toujours eu la vie facile. A l’école, il est harcelé par les autres enfants qui ne semblent pas vivre sur la même planète. Très entouré par sa grand-mère espagnole Josefa, il étudie la littérature et l’histoire de l’art et lui promet de gagner « Questions pour un champion ». Viennent ensuite les mois durant lesquels il s’enferme pour étudier et finalement le succès attendu. Olivier a également enseigné à l’université, suivit des cours de comédie, créé des performances et publié un roman : « Danse d’atomes d’or ». L’ouvrage suivant, qui parlera de sa participation à « Questions pour un champion », devrait sortir au mois d’août.
Le spectacle comporte implicitement deux parties. La première, c’est le récit du jeu. La deuxième est beaucoup moins pragmatique, elle est faite de poésie, d’envolée lyrique, de musique et de narration littéraire. Comme il s’agit à 95% d’autobiographie, l’artiste donne beaucoup. Il évoque ses problèmes à l’école, les mois d’étude préparatoire, la participation au jeu, pour finalement arriver à l’art, l’écriture, la scène, et à travers cela l’épanouissement. Un parcours singulier mais une expérience positive.
En conclusion, un spectacle très personnel, imagé, musical, qui s’apparente à une performance. Dans la deuxième partie, quelques moments ésotériques - le débit est rapide et l’expression littéraire - contrastant nettement avec la première partie. Dans cette mise en scène de Douglas Grauwels, pas de décors, l’attention reste centrée sur le narrateur excepté pendant les très agréables intermèdes lyriques de Pauline Sikiridji accompagnée par Lawrence Williams. Une petite touche d’humour est apportée çà et là par Emilie Flamant qui a également participé à la mise en scène. Une sorte de récit initiatique dont l’apogée serait la création artistique, ce n’est pas pour nous déplaire. Pour vivre cette expérience, c’est maintenant !
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