La peur

Théâtre | Théâtre National Wallonie-Bruxelles

Dates
Du 19 février au 2 mars 2013
Horaires
Tableau des horaires

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La peur

Le sujet est en chacun de nous et nul ne l’affronte sans frayeur. Mais n’ayez pas peur de "La peur" : ceux qui connaissent bien le travail d’Armel Roussel savent qu’ils seront à coup sûr emportés dans un tourbillon festif à la lumineuse énergie.

Texte et mise en scène d’Armel Roussel
Ecriture et jeu : Selma Alaoui, Lucie Debay, Vanja Maria Godee, Denis Laujol, Nicolas Luçon, Vincent Minne, Sophie Sénécaut, Uiko Watanabe et la participation de Sofie Kokaj (distribution en cours)

Une création d’Armel Roussel/(e)utopia3
Coproduction Théâtre National/Bruxelles.

Représentations du 19 février au 2 mars 2013 à 20h15 (19h30 les mercredis)

Prix des places : 19 € (adulte) - 15 € (+ 60 ans et groupe) - 10 € (- 26 ans, étudiant, enseignant, demandeur d’emploi, groupe senior)

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7 Messages

  • La peur

    Le 22 février 2013 à 10:54 par alexou

    Pfff... j’étais un fan d’Armel Roussel il y a quelques années et j’ai beaucoup de respect pour son travail, mais là ça devient vraiment du n’importe quoi. Spectacle inconsistant, message de même. On dirait que le théâtre National se repose de plus en plus sur les metteurs en scène en vogue, dommage avec les moyens qu’ils ont de pas aller chercher plus loin !

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  • La peur

    Le 24 février 2013 à 10:10 par Doctora

    Ce spectacle multi-médias entraîne le spectateur dans un tourbillon d’images pendant plus de deux heures. Les acteurs sont excellents et débordent d’énergie. Tous les moyens techniques au service de la mise en scène sont parfaitement maîtrisés et abondamment exploités. Mais trop, c’est trop !
    Le texte, par moments, est très beau. Un message optimiste se dégage : le refus de la routine, l’appel à la liberté et à l’amour. Malheureusement, la poésie et l’espoir sont noyés dans un bruitage excessif.

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  • La peur

    Le 24 février 2013 à 10:30 par bebert

    Huit personnages, atteints de mal existentiel, se retrouvent en cure de "reformisation" dans un centre fermé sous la houlette d’un kapo musclé. Par une étrange alchimie entre les personnages, la cure échoue et le "chef", plus fragile que l’on ne croyait, se fait exploser avec le centre et ses occupants. La fable est belle, et le spectacle pose des questions éternelles sur le type de société, les rapports entre l’individu et les autres, le multi-culturalisme, le théâtre, etc. On est entraîné, par une troupe jeune et dynamique, dans un faste flash-back, où les genres se confondent, les images se superposent, les musiques éclatent et les personnages expriment leur angoisse et leur mal-être comme ils peuvent. Mais, to much is to much ! Trop long, trop de thèmes, trop de textes, trop d’effets, de bruit, d’images, de fumée. Décidément, je reste un vieux barbon. Je dirais presque que, dans le genre, je préfère la sobriété du théâtre sartrien !

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  • La peur

    Le 27 février 2013 à 10:45 par Tylman

    Un spectacle foisonnant et multimédia qui déroute, questionne, étonne également. Les jeunes acteurs sont très bons et réalisent une véritable performance scénique. La mise en scène flirte à certains moments avec le spectacle de danse moderne. C’est très beau et il y a derrière tout cela un travail immense et cent idées à la minute, qui font plaisir à voir. Enfin le discours, engagé, et le texte poétique mérite une oreille attentive. Que ceux préférant le théâtre dit "classique", évitent néanmoins cette pièce tonitruante, remuante, décousue par moments. Pour les autres, c’est un régal. Seul bémol, une durée quelque peu excessive.

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  • La peur

    Le 28 février 2013 à 12:43 par togra

    Les comédiens chuchotent, parlent, crient, s’habillent, se déshabillent, courent, sautent, dansent, chantent, font de la musique,...
    Il se passe plein de choses, le décor est sympa,...

    Mais où est l’histoire ?

    Je n’ai pas accroché.
    Spectacle trop cérébral pour moi ?
    J’ai trouvé cela long, voire ennuyeux.

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  • La peur

    Le 2 mars 2013 à 01:05 par Judith

    Epoustouflant...un spectacle à retenir le souffle...on
    sonde la peur de vivre, d’être différent, de sortir des cases…

    La mise en scène est parfaite et épatante...surtout le
    début et la fin..

    Bravo aux acteurs et au metteur en scène !

    Je conseille vivement d’aller le voir !

    Lorsque on sort de cette pièce on a envie de ne plus
    avoir peur…et de danser, jouer du piano, faire l’amour…de révolution…

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  • La peur

    Le 2 mars 2013 à 10:48 par eruwet

    WOUAW... On en sors gonflé à bloc et remplis d’un souffle nouveau... Ce spectacle fascine, émerveille, séduit, motive. Les acteurs sont époustouflants, les décors et la mise en scène aussi. Les textes sont beaux. Chaque mot est porteur de sens. Une très belle expérience à ne manquer sous aucun prétexte...

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Lundi 25 février 2013, par Catherine Sokolowski

Contestation orchestrée

Dotée d’un titre précis, le sujet abordé par la création d’Armel Roussel l’est moins. Car si la peur intervient effectivement maintes fois dans les propos, elle apparaît plutôt comme élément récurrent face aux aléas d’une société qui dérive, permettant d’éclairer les dysfonctionnements qui s’accumulent. Communisme, capitalisme, féminisme, amour, homosexualité, grossesse, poésie… , Armel Roussel n’a pas peur, lui, de multiplier les interrogations, de tirer tous azimuts, photos de caméra de surveillance à l’appui, pour envisager les sources de frayeur potentielles. Surprenantes, ces deux heures ne manquent pas d’intérêt mais laisse parfois un goût d’inachevé sans doute lié à un cocktail trop diversifié.

Le spectacle est divisé en chapitres et débute par l’épilogue. Un homme, probablement au paradis après l’explosion d’une « bombe théâtrale », exprime des regrets. D’abord seul, il est rejoint par le chœur féminin « Il Diletto Vocaley », puis par ses anciens élèves. Le flash-back peut commencer.

Huit jeunes sont internés dans un centre de rééducation pour un séjour qui devrait leur permettre de « reprendre goût au tissu social ». Le geôlier « joliment galbé », chargé de leur rééducation, les initie aux jeux du centre et aux punitions associées, absurdes et aléatoires. De ces jeunes, on sait peu, juste quelques bribes au travers de dialogues épars. Le traitement lui-même est difficilement qualifiable. Dans la deuxième partie du spectacle, la situation se renverse. Réveillé avant son instructeur, le groupe s’impose et prend la direction des événements. Bien que fort probablement ce ne soit pas le sens qu’a voulu donner l’auteur, on pourrait presque se demander si ce n’était pas le but caché du traitement, tant l’évolution est empreinte de douceur et sensibilité.

Avec le flou comme fil conducteur, cette création ne s’adresse pas aux rationnels purs et durs. Beaucoup d’appels à la réflexion personnelle, appels anarchiques car multidirectionnels. Parsemé d’extraits d’auteurs, de Churchill aux plus contemporains Indignés, le spectacle s’apparente à un pamphlet métaphorique comme outil de contestation plutôt qu’à une analyse détaillée de la peur. Mais le lien est ténu vu qu’effectivement les dysfonctionnements de la société sont à l’origine d’autant de craintes qui entravent la liberté d’exister. Cela dit, n’ayez pas peur d’aller voir le spectacle et de vous faire votre propre opinion !

Catherine Sokolowski

Théâtre National Wallonie-Bruxelles