La disparition des lucioles

Saint-Josse-Ten-Noode | Théâtre | Théâtre de la Vie

Dates
Du 14 au 18 novembre 2017
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre de la Vie
Rue Traversière, 45 1210 Saint-Josse-Ten-Noode
Contact
http://www.theatredelavie.be
reservations@theatredelavie.be
+32 2 219 60 06

Moyenne des spectateurs

star-offstar-offstar-offstar-offstar-off

Nombre de votes: 0

La disparition des lucioles

Dans une banlieue verte, un quartier est menacé par la construction d’une autoroute européenne de dernière génération. Face à la complaisance des pouvoirs publics, les habitants s’organisent. Parmi eux, quelques jeunes colocataires s’activent à l’aide de méthodes surprenantes pour empêcher le chantier d’aboutir.
Quels sont les moyens de résistance d’une génération en perte de repères ? Ce spectacle, tailladé d’éclats poétiques et musicaux, interroge la capacité de mobilisation citoyenne de notre société. S’inspirant autant de la désobéissance civile non-violente de Gandhi que de l’activisme de Greenpeace, le collectif a choisi de traiter cette question de façon joyeuse, ludique et décalée, sous la forme d’un docu-fiction sur l’engagement. Les acteurs s’amusent à prendre le rôle d’espiègles trublions, semant la pagaille dans l’espace public avec un humour absurde typiquement belge. Bardés de tartes à la crème et armés d’un solide discours subversif, ils mettent leurs corps à l’épreuve d’une croisade loufoque contre la société techno-industrielle, même si le désaccord subsiste sur les stratégies et les tactiques de lutte à suivre.
Méditation contemplative sur la condition humaine à l’aube du 21e siècle, La disparition des lucioles est une invitation adressée au public à sortir du désenchantement en allumant un grand feu de libération spirituelle.

Distribution

Conception et mise en scène : Darpa Collectif / De et avec Alessandro de Pascale, Christophe Menier, Sarah Testa, Raphaël Van Keulen et Simon Verjans / Guitare : Pierre Lateur / Regard extérieur : Alexis Garcia et Bernadette Guilbart / Direction technique : Michel Delvigne / Chargé de production : Christophe Menier / Avec la collaboration artistique de Cédric Coomans (Vidéo), Maxime Glaude (Son), Alithéa Ripoll (Composition), Camille Lahaut (Scénographie), Michel Delvigne (Lumière), Florian Huet (Illustration), Laurent Plumhans (Dramaturgie).
Une création de Darpa Collectif asbl en coproduction avec le Théâtre de Liège et le Théâtre de Poche. Avec l’aide du Ministère de la Communauté Française - service du théâtre, de La Chaufferie - Acte 1 et de la Province de Liège. Avec le soutien du Théâtre de la Vie, de Théâtre & Publics, du Corridor - Liège, de la Fabrique de Théâtre et de l’ESACT.

Laissez nous un avis !

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
    Se connecter
Votre message

Jeudi 16 novembre 2017, par Yuri Didion

Les lumières dans la nuit

Dans une histoire entre le réel et le fictif, cinq protagonistes se lancent dans une lutte contre la technologie. Dans un décor sobre mais rappelant plusieurs endroit bien animés (table de café, salle à manger), les comédiens donnent de leurs voix afin de faire bouger, métaphoriquement, le public. Deux détails attirent tout de même l’œil du spectateur : un ordinateur portable, webcam allumée afin de diffuser en direct certaines prises de paroles des personnages et une maquette représentant un petit coin de campagne. Mais au fur et à mesure que les activistes déroulent leur histoire, une autoroute fait son chemin à travers la campagne, autrefois vierge de tout béton. Entre discours classiques et scènes comiques, de quoi réfléchir à nouveau sur nos possessions matérielles de plus en plus nombreuses et dont nous dépendons toujours plus, quitte à détruire la nature pour que tout nous soit plus aisé.

A l’origine de ce spectacle, le collectif DARPA, dont le nom détourne l’acronyme d’une agence gouvernementale américaine (Defense Advanced Research Projects Agency), qui rassemble des artistes engagés, réunis au départ pour un projet de fin d’étude et qui ont souhaités poursuivre la lutte. Cette première création fait la part belle à côté activiste, en mélangeant des images projetées des artistes en action - mises en scène ? -, à des journaux télévisés présentant les événements auxquels il est fait référence - détournement ? - aux séquences jouées live à tel point qu’il devient difficile de discerner quelle est la part de réalité.

Ils racontent ainsi le combat d’un groupe d’activiste qui décide de se mobiliser contre un projet de construction d’autoroute qui va raser un village. Et plus la lutte avance, plus les personnages évoluent dans des directions différentes. Aux pressions externes s’ajoute une pression interne : la différence. Des dissensions apparaissent, certains quittent le groupe, d’autres y reviennent, les implications changent ainsi que les modes de combats : tracts, grève, sitting, jusqu’aux barricades composées de leurs meubles ou à un incendie volontaire qui sera fatal au gardien du chantier.

Un spectacle volontaire, réflexif et immersif qui entraîne dans une réflexion essentielle aujourd’hui : où nous mène la technologie ?

Théâtre de la Vie