Au niveau scénographique, la première impression est surprenante : où sont passées les multiples scènes, si caractéristiques du Magic Land ? Un spectacle frontal dans cet espace non conventionnel, c’est intrigant. Sur l’unique scène, le décors est en fond complet, avec meubles et éléments esthétique, le tout cadrant bien avec l’imaginaire d’un habitat partagé (mobilier dépareillé, couleur neutre au mur, ...) Nous sommes assis dans la pièce commune de cette colocation.
Du point de vue du texte et de la mise en scène, la patte de Patrick Chaboud est moins marquée. Si l’humour reste présent, les pirouettes de langages sont un peu moins utilisées, les références critiques ou moqueuses à l’actualité aussi. Cela donne un ton moins incisif que ce à quoi le Magic Land nous a habitué. Dans le même sens, la disparition des chansons et des scènes multiples donne une ambiance moins propice à l’immersion totale du spectateur dans cet univers contemporain, également moins fou et fantasque.
Le jeu des comédiens s’en ressent aussi. Mais fort heureusement, si un léger manque de précision et d’écoute se fait sentir, il ne rend que plus visible la bonne humeur des comédiens, teintée de cet esprit de corps, de cette espièglerie fraternelle propre aux troupes régulières, pour le plus grand plaisir du public.
Aussi, pour leur permettre de nous réemmener dans des univers incroyables, un grand weekend de spectacle sera donné les 22 et 23 septembre. Pour l’occasion, la troupe s’entourera de grands noms de l’humour : Philippe Geluck, Virginie Hocq et Zidani entre autres seront présent pour sauver le Magic Land.
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