La Griffe

Théâtre | Théâtre des Martyrs

Dates
Du 14 janvier au 13 février 2010
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.theatre-martyrs.be
billetterie@theatre-martyrs.be
+32 2 223 32 08

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La Griffe

La GriffeHoward Barker
Théâtre en LibertéDu 14/01 au 13/02/2010Dim :31/01 et 07/02
Lagriffe conte l’épopée tragicomique d’un bâtard bigleux né dans lamisère, Noël Biledew. Il tente de prendre sa revanche sur ses originespeu clémentes en s’imaginant pouvoir un jour tenir les puissants entreses griffes. Lagriffe offre toute la verve vitriolée d’un théâtre libéré des tabous,aux contrastes violents, à l’humour cinglant, énergique et iconoclastecomme un tableau de Warhol.
Avec Howard Barker et son théâtrede la catastrophe, nous sommes loin d’un théâtre du constat social etde la lamentation, même si les clivages sociaux, la crise des utopiescollectives et les ravages d’une économie du "laisser-faire" sont aucentre du débat. Ici les questions sont posées dans toute leurbrutalité avec la volonté affichée de mettre en crise les fondements dela morale et de l’héroïsme. Ce qui intéresse Barker, c’estl’effondrement des valeurs qui oblige les individus à vivre avec lesrègles qu’ils ont inventées eux-mêmes. La Griffe ! Une odyssée sauvage dans le swinging London. GeorgesLini, bien connu pour son goût du théâtre contemporain, entraîne toutel’équipe de Théâtre en Liberté dans une nouvelle aventure théâtrale.
avecJean-Henri Compère, Jaoued Deggouj, Dolorès Delahaut,Christophe Destexhe, Bernard Gahide, Youssef Khattabi, Stéphane Ledune, Bernard Marbaix, Sylvie Perederejew, Hélène Theunissen, Laurent Tisseyre.Adaptation française : Jean-Michel Deprats et Nicolas Rippon
Mise en scène : Georges Lini - Scénographie : Daniel Scahaise Costumes : Anne Compère
Les spectacles se jouent : mardi à 19h, dumercredi au samedi à 20h15, les dimanches à 16h (selon calendrier)RESERVATION  : 02/223 32 08 - Fax : 02/227 50 08
www.theatredesmartyrs.be / theatre.martyrs@busmail.net

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7 Messages

  • La Griffe

    Le 15 janvier 2010 à 08:46 par lorant

    Noël Biledew ou"La Griffe"est l’espoir,la revanche d’un homme qui n’est pas avantagé,dès sa naissance, par sa vie misérable.
    Très bonne mise en scène et décors très représentatifs et suggestifs.
    Le +:de très bons comédiens !(bien connus au théâtre des Martyrs)

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  • La Griffe

    Le 17 janvier 2010 à 10:03 par loulou

    Pièce très interessante:violente,brutale, catastrophe,tragi-comique de Howard Baker.
    Mise en scène très ingénieuse de G.Lini.
    Très belle interprétation de la plupart des comédiens (notament H Theunissen,J H Compere,B Gahide..).
    Malheureusement Jaoued Deggouj ne m’a pas du tout convaincue dans le rôle de la Griffe.Sa voix m’a carrément exaspérée.
    De plus l’humour acerbe de l’auteur ne ressortait pas assez.

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  • La Griffe

    Le 18 janvier 2010 à 12:39 par vicky

    piece très bien jouée surtout par le "héros" mais avec un certain parti pris de misérabilisme (n’eet pas B.Brecht qui veut ) ; donc je n’ai pas vraiment aimé mais admiré le jeu et la mise en scène.

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  • La Griffe

    Le 26 janvier 2010 à 11:36 par Pierre1

    Je n’ai pas été séduite par la pièce qui présente quelques longueurs. Le héros n’étant pas un personnage attachant, il est difficile d’être émue par ce qui lui arrive. Cependant, j’ai vraiment beaucoup apprécié la mise en scène.

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  • La Griffe

    Le 29 janvier 2010 à 12:22 par cloquet

    Cette pièce aurait pu être intéressante, la mise en scène étant très travaillée et captivante, le jeu global des acteurs est très appréciable et l’histoire est intéressante malheureusement il y a trop de longueurs et de « blabl » qui n’apportent pas l’essentiel à cette pièce. J’aurais également imaginé et apprécié qu’« ils » aillent plus loin sur le côté destructeur et malsain de la griffe, de la famille et l’histoire. Je garde de cette pièce de beaux tableaux, une bonne couleur mais aucune émotion et un peu d’ennui, dommage.

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  • La Griffe

    Le 2 février 2010 à 01:48 par mimi2511

    "Tragédie cruelle, caustique et romantique, La Griffe séduit par son côté jubilatoire, mais les dernières scènes, un drame silencieux, réaliste et pesant qui met en accusation la corruption et les abus du pouvoir en place, plombent un peu le déjanté de l’ensemble.

    S’il est un reproche à apporter à ce spectacle, c’est sa qualité sonore.
    Les voix des acteurs ne portent pas en permanence, rendant certains mots un peu incompréhensibles. Ce phénomène s’amplifie avec la rapidité des déplacements et le ton volontairement exagéré demandés par la mise en scène.
    Un bémol, agaçant par instants, qui atténue l’impact du jeu des comédiens." Muriel Hublet, in plaisirdoffrir.be

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  • La Griffe

    Le 6 février 2010 à 07:39 par Astroiid

    Le sujet m’a touchée ( frustration, essai de revanche sur la vie).
    La scénographie était superbe, j’ai adoré la porte qui s’ouvrait dans le sol, et le sol qui devenait bureau)
    J’ai beaucoup aimé Bernard Marbaix, Hélène Theunissens et Jaoued.
    Mais je suis restée sur ma fin.
    J’ai été déçue par la manière dont finissait le texte et je trouvais que cela s’échauffait dans la dernière partie.
    Mais ce fut cependant un moment de théâtre intéressant.

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Mercredi 20 janvier 2010

Itinéraire d’un enfant terrible

Malgré un choix de texte prometteur, le Théâtre en Liberté offre une piètre prestation dans La Griffe au Théâtre des Martyrs. Ce spectacle n’offre que peu de bons moments, si ce n’est l’envie de (re)découvrir l’œuvre d’Howard Barker.

Du matin de sa vie sur la planète, éclairé par rien ni personne - si ce n‘est sa pauvre mère - , à sa mort, cachée de tous, Noël Biledew vivra dans l‘ombre, que ce soit celle due à ses origines sociales ou à ses activités. Homme obscur, il sera detesté et détestable. De ses arnaques de petite frappe à son business de charme, La Griffe, comme il veut se faire appeler - et comme il l’a ridiculement fait broder sur son blouson - prend sa revanche sur une vie qu’il croit contre lui et contre ceux qui ne l’ont jamais pris au sérieux. Un anti-héros pathétique comme on aime les voir mais joué ici par un Jaoued Deggouj peu convaincant.

Barker offre une vision intéressante de l’après-guerre et de ses décombres. Dans un Londres sans illusion, chacun des protagonistes s’édicte ses propres règles pour pallier les valeurs qui n’ont plus cours. Comme la mère de La Griffe qui fermera très vite les yeux sur les magouilles de son fils ou comme le ministre qui n’hésite pas à abuser de son pouvoir. Des individus et une société en crise...

Toutefois, les personnages sont loin des beaux étendards de la lutte des classes ; le seul à le brandir sera le père Biledew, qui restera sur scène tout au long de la pièce, pour appuyer la lecture sociale ou pour rappeler le drame intime qui a mis initialement en marche La Griffe. Bernard Marbaix dans ce rôle de père sera le seul coup de cœur du côté des comédiens, les autres restant soit trop lisses, soit à la limite du surjeu. Cette volonté d’exagération pour ajouter au pathétique des personnages dessert entièrement la pièce qui sombre alors dans la caricature simpliste.

Quant à l’odyssée dans le swinging Londres qu’on nous promettait, elle n’aura que peu de saveurs, l’univers sonore et visuel manquant cruellement de relief. Malgré quelques inventivités techniques, la scénographie - pas plus que la mise en scène - n’arrivera pas à lier le tout pour nous offrir ce qui aurait dû ressembler à une descente dans les bas-fonds d’une ville en perdition mais qui apparaît plutôt comme une succession sans rythme de petites saynètes.

En somme, si l’univers de Barker reste intrigant et que ses personnages mériteraient de s’y attarder, il ne sied visiblement pas à l’approche de Lini ni aux comédiens du Théâtre en Liberté…

Théâtre des Martyrs