Cette rencontre peut sembler inattendue dans "Espace Livres"...pourtant elle y a sa place lorsqu’une gare devient un livre, un livre d’art et un livre de photographies. Un livre un peu particulier qui donne des pages immenses à l’artiste et au voyageur...
Allez Gare de l’Ouest pour un voyage dans la multiculturalité, un voyage faussement immobile...
Dans cette rencontre sur "Espace Livres", vous entendrez les artistes qui font de la Station de métro « Gare de l’Ouest », un lieu où l’art chante la multiculturalité et deux des "modèles" du photographe Stephan Van Vleteren
Edmond MORREL
Extraits du Communiqué de Presse :
Linda Van Waesberghe, coordinatrice de l’exposition de photographie que les voyageurs découvrent au niveau « moins un ». Elle a donné au photographe Stephan Vanfleteren des cimaises à la mesure de son talent, inattendu, profond, investigateur de la réalité des êtres derrière l’infinie palette du noir et blanc…
"« La Mode dans le métro » est une étonnante œuvre d’art composée de 13 photographies noir et blanc de 3 mètres sur 2,5 m. Elles dressent le portrait de 13 Bruxellois de tous les jours, et pourtant tous chargés d’une histoire propre : un écrivain polonais, une peintre brésilienne, une infirmière congolaise… Ces mannequins d’un jour ont été habillés par la styliste Linda Van Waesberge qui a puisé dans le foisonnant réservoir des créateurs bruxellois de renom : Marilou Vaesen (Sofie D’Hoore), Laure Hurlet (Sandrina Fasoli), Thomas Busain (Erik Verdonck), Catherine Ongenae (Christophe Coppens), Griet Deneckere (Annemie Verbeke), Kristof Coenen (Jean-Paul Knott) , Sergio Lemos de Mattos (Olivier Strelli), Grazyna Plebanek (Delvaux), Marie Brouchot (Marina Yee), Gilbert Vangu Ne Nkondo (Christophe Coppens), Selasi Dogbatse (Natan), Halima Chehaïna (Cathy Phill) en Terence Brocorens (Scabal).
Plus que de simples photos de mode, ces œuvres sont un hommage au stylisme bruxellois et à la diversité de la population de la capitale, à la fois intemporelles et bien ancrées dans le présent. « Pour capter au mieux l’essence de Bruxelles, il nous fallait des modèles de la rue », explique Linda. « Nous nous doutons que la plupart des passants seront là pour prendre leur métro au plus vite. Mais je suis intimement persuadée que cette œuvre est faite pour durer. »
Les photographies seront visibles à partir du 4 avril sur le quai en direction de Beekkant (niveau -3) à la station Gare de l’Ouest.
"A Beautiful Day
Au niveau -2, sur le quai en direction de Delacroix, les voyageurs pourront découvrir l’extraordinaire « A Beautiful Day », une œuvre qui porte bien son nom ! Ce collage coloré de 95 mètres sur 4 signé par le peintre Yves Zurstrassen rassemble 130 détails agrandis issus d’œuvres précédentes de l’artiste verviétois. Idéal pour commencer la journée.
Friand de grands espaces, Yves Zurstrassen s’illustre actuellement par ses toiles monumentales exploitant la technique du collage-décollage. L’œuvre de l’artiste a beaucoup évolué depuis ses premières réflexions dans les années 70. Sa patte reste pourtant la même : un style pictural lorgnant petit à petit vers l’expressionisme abstrait. Telles les couches stratigraphiques d’un site archéologique, ses peintures se révèlent au fil d’événements colorés. "
Présentation des artistes extraite du Communiqué de Presse publié à l’occasion de l’inauguration de la Station de Métro :
Stephan Vanfleteren est un photographe freelance de Zeno, le supplément du week-end du journal De Morgen. Il s’est fait connaître entre autres pour ses reportages sur l’aide aux pays en voie de développement tels que le Kenya et le Botswana, mais également pour ses photos noir et blanc de personnalités. Vanfleteren a gagné plusieurs prix nationaux et internationaux pour ses photos.
Linda Van Waesberge travaille déjà depuis 2000 pour Modo Bruxellae. Depuis peu à son propre compte, elle est fréquemment sollicitée pour ses talents de styliste conseillère dans les pages mode de plusieurs magazines.
Yves Zurstrassen est un peintre d’origine verviétoise vivant à Bruxelles. Ses toiles au style pictural virant à l’expressionnisme se déclinent en série au gré des interrogations de l’artiste, l’amenant tantôt à faire exploser mille et une couleurs tantôt à glisser vers la mélancolie de champs quasi monochromes.