Anthropocène (c’est le mot de tous les maux) résume l’impact de l’homme sur la planète. Car c’est bien l’homme qui est à l’origine des cataclysmes que nous connaissons et qui sait ? de la disparition de l’espèce humaine... si l’on suit les annonces apocalyptiques dont nous bassinent les médias.
Pour éviter une fin annoncée, faut-il renoncer à tout ? Peser chacune de nos actions, ne plus aller au soleil, ne plus surfer sur internet, calculer chaque geste ? Décourageant, radical, et pas vraiment efficace...
Créé à partir de deux podcasts réalisés en plein confinement avec des témoignages de politiciens, scientifiques, citoyens, le spectacle sous l’impulsion d’Eline Schumacher devient un show avec paillettes et musique live. Pas question de se prendre trop au sérieux même si la situation est grave. Alors pour mieux impliquer le spectateur, ils l’intègrent à la genèse du spectacle, véritable making of de la démarche comme l’explique Vincent Hennebicq. Avec peu de moyens (il a fallu faire attention à ne pas consommer trop d’électricité, à éviter les déplacements et à réprimer les envies de s’évader sur internet ou de sauter dans un avion), ils prouvent par leur présence sur scène que ma foi, on peut faire (et même bien) avec peu de choses et un peu d’énergie humaine.
On est vite emballés par les péripéties, les doutes, les problèmes personnels qui ont jalonné cette démarche citoyenne, racontée avec une bonne dose d’humour par Eline Schumacher.
Deux musiciennes, Marine Horbaczewski et Olivia Carrère, apportent rythme, beauté et élégance à ce plaidoyer pour la survie et la mise en commun de nos ressources.
Une conscientisation personnelle dans des actions collectives, le sujet reste un terrain d’exploration pour Vincent Hennebicq. On attend la suite...
Palmina Di Meo
Crédit photo : Andrea Messana