La Bombe Humaine

Bruxelles | Spectacle | Théâtre National Wallonie-Bruxelles

Dates
Du 23 février au 5 mars 2021
Horaires
Tableau des horaires
Théâtre National Wallonie-Bruxelles
Boulevard Emile Jacqmain, 111 1000 Bruxelles
Contact
http://www.theatrenational.be
info@theatrenational.be
+32 2 203 41 55

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La Bombe Humaine

Fonte des glaces, acidification des océans, disparition des espèces animales et végétales… Un mot résume à lui seul l’impact de l’homme sur l’écosystème terrestre : anthropocène. L’ère des activités humaines qui, sous le joug du capitalisme, met à sac la richesse de notre planète.

Avec La Bombe humaine, Vincent Hennebicq met le dérèglement climatique au cœur de la réflexion. Il s’en empare avec toute la complexité du sujet, y compris les incohérences. Car pour faire sens, la démarche de création ne devrait-elle pas avancer « proprement » dans ses recherches ? Exit les voyages comme sources d’informations, les commandes sur Amazon ? Pas si simple.

Pour relever le défi, Vincent Hennebicq a sensibilisé Eline Schumacher à sa démarche. Et c’est là que le projet a changé d’aiguillage. Un joyeux malentendu s’est immiscé dans la compréhension des intentions, Vincent évoquant la rencontre des Hommes de par le monde, tandis qu’Eline y lisait celle des hommes. Plutôt que d’évincer le quiproquo, il fut intégré au travail. Et le cadre de se préciser, sans s’épargner les contradictions : Vincent et Eline allaient rencontrer scientifiques, anthropologues, psychologues… mais aussi de nombreuses personnes au mode de vie alternatif. Le fruit de ce travail : deux podcasts, clé de voûte du spectacle. Parallèlement à ces données, focus serait donné sur les soubresauts de la vie des deux créateurs, plongeon incongru dans l’intime face à l’humanité qui vacille.

Quant au public, serait-il juste de le laisser spectateur d’un tel sujet ? Pas sûr que Vincent et Eline cèdent le pas à une nouvelle incohérence.

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Lundi 4 octobre 2021, par Palmina Di Meo

Anthropo... utopie ?

Comment parler du dérèglement climatique sans culpabilité ? C’est un peu le challenge de ce spectacle entre divertissement et réflexion.

Anthropocène (c’est le mot de tous les maux) résume l’impact de l’homme sur la planète. Car c’est bien l’homme qui est à l’origine des cataclysmes que nous connaissons et qui sait ? de la disparition de l’espèce humaine... si l’on suit les annonces apocalyptiques dont nous bassinent les médias.

Pour éviter une fin annoncée, faut-il renoncer à tout ? Peser chacune de nos actions, ne plus aller au soleil, ne plus surfer sur internet, calculer chaque geste ? Décourageant, radical, et pas vraiment efficace...

Créé à partir de deux podcasts réalisés en plein confinement avec des témoignages de politiciens, scientifiques, citoyens, le spectacle sous l’impulsion d’Eline Schumacher devient un show avec paillettes et musique live. Pas question de se prendre trop au sérieux même si la situation est grave. Alors pour mieux impliquer le spectateur, ils l’intègrent à la genèse du spectacle, véritable making of de la démarche comme l’explique Vincent Hennebicq. Avec peu de moyens (il a fallu faire attention à ne pas consommer trop d’électricité, à éviter les déplacements et à réprimer les envies de s’évader sur internet ou de sauter dans un avion), ils prouvent par leur présence sur scène que ma foi, on peut faire (et même bien) avec peu de choses et un peu d’énergie humaine.

On est vite emballés par les péripéties, les doutes, les problèmes personnels qui ont jalonné cette démarche citoyenne, racontée avec une bonne dose d’humour par Eline Schumacher.
Deux musiciennes, Marine Horbaczewski et Olivia Carrère, apportent rythme, beauté et élégance à ce plaidoyer pour la survie et la mise en commun de nos ressources.
Une conscientisation personnelle dans des actions collectives, le sujet reste un terrain d’exploration pour Vincent Hennebicq. On attend la suite...

Palmina Di Meo

Crédit photo : Andrea Messana

Théâtre National Wallonie-Bruxelles