LES RUSTRES

Théâtre | Théâtre des Martyrs

Dates
Du 20 février au 30 mars 2013
Horaires
Tableau des horaires

Contact
http://www.theatre-martyrs.be
billetterie@theatre-martyrs.be
+32 2 223 32 08

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LES RUSTRES

Les femmes doivent-elle être domptées ?

La domination masculine. On sait que, malgré les avancées du féminisme, elle est hélas, toujours d’actualité.

Considéré comme le chef d’œuvre de Goldoni et certaines scènes comme les plus belles du théâtre comique de tous les temps, Les Rustres oppose le vieux monde de Venise à un petit monde féminin, malicieux et sensé, tandis que dehors la folie du carnaval va bon train. Quatre personnages dotés d’une rudesse conservatrice se heurte au bavardage léger des femmes. Deux atmosphères s’y opposent, l’une chargée du poids de la tradition, l’autre ingénue et rebelle, dans une intimité familiale faite de confidences et d’indiscrétions.

Mais le contexte historique s’efface ici devant la légèreté de la farce, le vérisme ironique de l’intrique. Et si quatre femmes charmantes s’opposent à quatre bardons hargneux, grâce à la vivacité d’une langue très imagée, très colorées ?

Goldoni rappelle que les femmes tout autant que les hommes ont le droit de participer au carnaval de la vie.
Quatre merveilleux rôles de bourrus, râleurs, bornés et intolérants. Quatre savoureux rôles de femmes où les comédiennes, porte-paroles de la condition féminine, s’en donneront à cœur joie !

Un pur bonheur, un vrai morceau d’anthologie qui n’a pas pris une ride.

de Carlo Goldoni
Théâtre en Liberté

Interprétation : Isabelle De Beir, Dolorès Delahaut, Jaoued Deggouj, Christophe Destexhe, Bernard Gahide, Bernard Marbaix, Stéphane Ledune, Julie Lenain, Hélène Theunissen, Laurent Tisseyre,
Texte français : Gérard Vivane
Mise en scène et scénographie : Daniel Scahaise
Costumes : Anne Compère
Régie/Lumières : Philippe Fontaine

Un spectacle de Théâtre en Liberté en coproduction avec le Théâtre de la place des Martyrs

Du 20.02 au 30.03.2013

les mardis à 19h, du mercredi au samedi à 20h15, les dimanches 10 et 24.03 à 16h
Infos & réservation : 02 223 32 08 – loc@theatredesmartyrs.be

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9 Messages

  • LES RUSTRES

    Le 2 mars 2013 à 12:46 par hello1

    Une salle bon enfant riant de bon coeur à cette comédie d’une autre époque et pourtant, sur certains côtés, bien actuelle autour de la relation des hommes et des femmes. Une troupe agréable avec la prestation remarquable de Hélène Theunissen dans le rôle d’une femme en avance sur son époque, employant astuces et malice pour parvenir à ses fins. 

    J’ai juste eu un peu de mal, au départ, à rentrer dans la pièce (langage d’une autre époque et début très stéréotypé sur a question du genre au 18è siècle), mais au fur et à mesure me suis laissée prendre au jeu des acteurs, d’une comédie qui monte en puissance... Bravo !

    A conseiller.

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  • LES RUSTRES

    Le 10 mars 2013 à 10:30 par loulou

    J’ai passé une très bonne soirée en compagnie de ces rustres !
    Un texte jubilatoire ;des comédiens à l’energie communicative ;une chouette mise en scène.
    Une comédie de moeurs dont certaines répliques sont encore d’actualité ! & nbsp ; &nb sp ; &nbsp ; 

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  • LES RUSTRES

    Le 13 mars 2013 à 01:34 par Pattrick

    Alors là, j’ai rit ! un vrai rire de bonheur, de plaisir. Un Goldoni revu en plus moderne, mais une histoire qui traverse les siècle. Les hommes qui dirigent, et les femmes qui se vengent. La mise en scène n’en fait pas trop et les changements de fonds font tous le décors. Les acteurs sont fabuleux (mais ce soir, nous avions un remplacant, un des comédiens s’étant cassé la jambe).
    vraiment, courez voir ce spectacle. La fin est jouissive

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  • LES RUSTRES

    Le 24 mars 2013 à 11:27 par chrisdut

    Superbe soirée passée au théâtre des Martyrs grâce à cette pièce. Un très bon moment théâtral. La troupe du "théâtre en liberté" nous livre de nouveau un bon spectacle où l’on rit et se fait plaisir sans aucune vulgarité. J’avais eu l’occasion de les découvrir en début de saison dans "1000 francs de récompense" et je les retrouve avec joie. Je m’abonne à cette troupe et les suivrais les yeux fermés dans leurs prochaines productions. Les décors sont très bien et la modernité apportée à cette oeuvre est très réussie. Moi j’y étais à Venise. Bravissimo !
    Pour info, de nombreux ados étaient présents dans la salle avec leurs profs et ont été subjugués par la pièce. Les commentaires entendus le confirment. Ils veulent revenir au théâtre. Comme quoi, il y a des signes qui ne trompent pas !

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  • LES RUSTRES

    Le 28 mars 2013 à 11:27 par Tylman

    C’est toujours un plaisir de voir la troupe du théâtre en Liberté, ses visages familiers et sa bonne humeur communicative. Néanmoins, c’est avec une pointe de regret que j’ai trouvé cette version des « Rustres » un peu décevante et poussiéreuse.
     

    Les comédiens ne sont pas à mettre en cause et la forme est soignée, néanmoins le texte est daté et si l’on sent bien les tentatives de l’actualiser, ce ne sont que de timides sursauts d’ironie qui permettent de tenir la distance. Le théâtre en Liberté nous a habitué à rendre attirantes et enjouées des pièces classiques. Ce ne sera pas le cas des « Rustres », qui si elle reste une partition plaisante dans son ensemble, ne marquera pas forcément les mémoires. Ce sera mieux la prochaine fois !

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Lundi 25 février 2013, par Céline Brut

"Qui parle de femme, parle du Diable !"

C’est un sujet épineux auquel s’attaque une fois de plus Carlo Goldoni, le fameux dramaturge italien. On tente, tant bien que mal, de caricaturer l’haïssable façon dont certains maris traitent (encore ?) leurs femmes. Une belle leçon de féminisme qui pourra néanmoins en agacer certains, en irriter d’autres et en amuser tout de même quelque uns.

« L’action se situe à Venise durant le Carnaval ». On devine dans les rues des cris, des rires, de beaux costumes. De la fenêtre une jeune fille et sa belle-mère guettent. Hors des murs de leur maison, elles ne sont rien, ne font rien et ne voient personne. Dans cette vieille Venise, la femme moderne occidentale n’existe pas encore. Pourtant, le texte de Goldoni laisse entendre qu’elle sommeille en chacune des vénitiennes. On espère alors que la musique du Carnaval va réveiller les italiennes et que l’on aura droit à une belle controverse, à des femmes aux caractères forts et ambitieux, à des extraverties masquées… Mais c’est un discours bien moins piquant qui attend le public. Seuls les hommes hausseront le ton. La pièce plonge le spectateur dans une longue et incessante plainte à l’intonation virile. Et ça ne s’arrête pas. Encore et encore les maris critiquent, s’exaspèrent, s’impatientent devant leurs épouses, toutes soumises et asservies qu’elles sont. Un discours réitératif qui en fera bailler plus d’uns. La durée de certaines scènes n’arrangeant rien à la chose.

Heureusement, le talent des comédiens sauve les meubles. Même s’ils ne se valent pas tous, une belle énergie émane de la troupe. Puis, il faut préciser qu’ils sont nombreux sur les planches du théâtre des Martyrs. Plus on est de fous, plus on rit, retiendra-t-on. Les spectateurs ont le plaisir de les découvrir au fur et à mesure de la pièce, ce qui aura pour effet de réveiller les endormis du fond de la salle. Passé la mi-temps, les scènes s’enchaînent, les personnages défilent et les rires du public retentissent. Il était temps que la farce italienne prenne son envol. De l’humour, des messes basses et de beaux costumes, les ingrédients sont enfin réunis. La fin, dynamique et cocasse, fait regretter le début morne de la pièce.

La conclusion, quelque peu moralisatrice, fait sourire même si certains lèveront les yeux au ciel. À dix, ils peignent une extravagante fresque de la place de la femme dans la société et finissent en beauté ensemble sur scène, tout en évitant le grand n’importe quoi de la foule masquée du Carnaval vénitien.

Céline Brut

Théâtre des Martyrs